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Demain soir, vendredi, à 19h, à l'invitation de Valérie Jaton et Charles Duboux, je jouerai à la Chapelle-sur-Moudon (donc tout près de Moudon, lieu de naissance de Philippe Jaccottet et au cœur du Jorat de Gustave Roud) ma prestation intitulée VERS LE SOIR que j'ai déjà donnée la semaine dernière à la Cité, à Lausanne. « J'irai chez ceux qui m'appelleront », comme disait Nijinski. Jouer un spectacle, c'est commencer un travail — et parfois les commencement sont beaux — mais jamais l'aboutir. Et pourtant déjà, toujours, ça s'arrête. Il faut tout remiser au placard. Éternelle frustration. Cette « causerie », c'est donc pour re-prononcer encore la célèbre phrase d'Hölderlin : « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? ». Entrée libre. Faites-moi signe et je vous donnerai l'adresse...  

« Aimons-nous donc en l’art, comme les mystiques s’aiment en Dieu, et que tout palisse devant cet amour. »