Salut Laurent, 

Il y a un acteur — celui avec lequel je viens de travailler — que je verrais bien te plaire. C’est Manuel Vallade. Vous devriez vous entendre sur un certains nombres de points (de passion) ; c’est comme ça que je vois les choses, en tout cas. Je lui ai parlé de toi. Il aura l’occasion d’aller voir ton travail en novembre (le chanceux). Voici quelques images (de Marc Domage). 

Amitié, 

Yvno

P récis avec ampleur

Olivier Steiner (sur Manuel Vallade)

Magnifique… Merci ! Chéreau l’aurait bien aimé, celui-là, il est précis avec ampleur, c’est rare…

D iptyque

Bonjour Olivier, 

C’était si beau, le spectacle de Brook, l’autre soir… A Lyon, je commence l’expérience lyrique avant Carmen (rebaptisée Or) avec La Traviata, (rebaptisée Les Entreprises tremblées) je voulais te le signaler. Bien sûr, tu ne peux pas venir voir tout ce que je fais… donc je te donne le principe : on met La Callas et je fais chanter la cantatrice dessus. C’est sublime. C’est juste sublime. Fantomal, archi, comme j’aime. Tu sais, pendant 1er Avril, à un moment, je passais un disque (un extrait YouTube) et, dans une lumière rouge, il y avait juste une silhouette d’une femme en robe longue (Dominique Uber), c’était mon moment préféré : tout l’opéra et le vide… Les chanteurs avaient fait un peu la gueule (gentiment), je me souviens, mais c’est tellement beau de vider l’opéra…  C’est ce que j’essayerai de faire avec Carmen, je ne sais pas, mais je peux te dire qu’avec La Traviata, c’est très réussi. J’ai trouvé une cantatrice consentante…

Amitié, 

Yves-Noël

Les Entreprises tremblées, du samedi 3 au samedi 10, 20h

Or, du samedi 17 au samedi 24, 20h

Théâtre du Point du jour, 7, rue des Aqueducs, 69005 Lyon, tel : 04 72 38 72 50

Sans réservation

A ujourd'hui dans le ciel de Lyon, quelqu'un a dessiné un cœur, j'étais au parc de la Tête d'or, vers dix-huit heures quarante-cinq, je dirais... Après le cœur, il a dessiné le L, le O et le U... Et maintenant, à minuit, j’écoute Lou Doillon, son bel accent un peu copié d'Amy Winehouse…

L a Fabrication de la peur

« Les moments de bonheur en concert sont plus grands qu’au théâtre. Au théâtre, le public a peur, est dans une tension. Pendant un concert, tu peux boire des coups, rouler des pelles. Quand il y a des moments de magie, tout s’emballe. Ce sont des moments physiques inouïs. »

P as pour cette fois

On ne le fait pas pour ce spectacle. C’est trop difficile. Plus on répète, moins c’est bien. Le but de ce travail (de tout travail avec moi), c’est de refaire la première fois. Hors tu n’y arrives pas. Tu charges de plus en plus l’ « état de l’apparition » comme l’appelait Marguerite Duras. Que faire ? Impossibilité de travailler. Il faudrait comprendre que c’est à l’opposé de toute idée de « répétitions ». Les répétitions détruisent ce que l’on cherche. Il NE FAUT PAS que ce soit des répétitions. Ça nous éloigne et nous éloigne… Le comprendras-tu ? 

Je t’embrasse, 

Yves-Noël