Sunday, July 07, 2013

Prison dorée du monde réel





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Theory of obscurity



« L'art est, comme la prière, une main tendue dans l'obscurité, qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne. »

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La Traversée du désert


«  Tragi-comédie du disciple : j’ai réduit ma pensée en poussière, pour enchérir sur les moralistes qui ne m’avaient appris qu’à l’émietter… »

« A la dérive dans le Vague, je m’accroche au moindre chagrin comme à une planche de salut. »

«  Le mendiant est un pauvre qui, impatient d’aventures, a abandonné la pauvreté pour explorer les jungles de la pitié. »

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Entendu en ville


« Oui, mais à chaque fois que je viens avec ma mère, c’est la même histoire… »

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L'Idée formidable



J'ai rencontré un certain Philippe, hier, éclairagiste à Bruxelles d'un ami à toi (Claus Schmitt, ou un nom du genre). Je lui ai demandé si tu lui avais mis la main dans la culotte, il m'a dit que non, mais que tu étais très sympa. J'étais hyper déçue ! Love
— Ah oui, moi aussi ! Il est moche ?
— Bah non, pas particulièrement... Rien ne va plus !
— Il est costaud, alors ? Des fois j'ai un peu peur, tu sais...   
— Nan, il est tout fin, mais, en fait, peut-être juste qu'il ne t'a pas plu ; il semblait un peu égaré ou timide et, paraît-il, froncait les sourcils tout le temps, lol !   
— Égaré, timide, pas costaud, pas moche... des boutons, quand même ?     
— Pas trop, mais les poils en bataille. Quelqu'un qui a du goût, il a trouvé que j'illuminais la soirée, ahah ! Bon, je crois que je l'ai retrouvé sur fb, et en plus il est dans tes potes : Philippe Orlinski !
— C'est vrai que tu es une sacrée loupiote ! Je suis d'accord... Il a pas dû sentir le même affect avec moi... (Songeur.) Mais maintenant qu'il te connaît, on pourrait peut-être se branler ensemble en évoquant ton souvenir, ton odeur qui m'est inconnue... (Je bande déjà.) Propose-lui ! Bises, YN. 
— Ah, mais c'est une idée formidable ! J'aime trop que les gens que j'aime bandent et se branlent, ça me met en joie ! Bisous !

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Insectes qui s'énervent


Alors je vais bien aller en Bretagne, mais tu seras sans doute parti : j'y vais début août (jusqu'au 8). Oui, tu peux demander déjà à Daniel s'il peut se faire prêter des 200 en plus... 
Ça m'étonnerait que j'aille jusqu'à Arles, je suis bien occupé ici. Mais redis-moi quand même le nom d'artiste de ta copine et le titre de son expo, stp...
Ce soir, dans un début de spectacle en plein air (à la carrière Boulbon) (je ne suis pas resté), j'ai vu un type (black) qui faisait de la musique en faisant passer du sable d'une bassine d'aluminium à l'autre qu'il tenait dans les mains (bassine-plat). En plus, il avait des grelots (style criquets, grillons) au pied droit qu'il levait et agitait de temps en temps. Ça m'a intéressé parce que quand je travaillais sur le projet Philippe Katerine, Philippe voulait inventer un « folklore moderne » a capella avec un chœur et des instruments seulement bricolés, de rythme, des bouts de planche, ou corporels. C'est donc ce que je voyais et ça m'a plu, oui. Je cherche encore des gens qui aient ce sens de la musique ou du rythme et puissent être à eux seuls une enceinte 200 (au moins), si tu en connais... (Que le langage général soit musical.)
Ce soir, au château, immense et très silencieux, comme une grotte insensée — grotte de l'univers ? —, il y a des insectes qui s'énervent dans les lumières qu'on allume soudain, cuisine, salle de bain... Les sons, dans ce silence, les sons d'insectes (qui s'énervent) sont des splendeurs, des histoires en elles-mêmes. Cosmiques, douloureuses et gracieuses...

Voilà des pistes...

Bises, 

Yves-Noël

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