Il y a le jeu de l'acteur

« Il n'y a pas que la chasse et le besoin physiologique, il y a aussi, pour moi, un certain goût du risque, de l'abandon. J'aime me mettre dans des situations où je sais que je ne vais pas pouvoir contrôler ce qui va arriver, j'aime cet état fébrile quand les choses surgissent au lieu d'arriver, quand tout s'invente au fur et à mesure, quand rien ne ressemble à quoi que ce soit de connu. C'est le grand plongeon. Je ne calcule plus rien. Je suis à la merci de l'inconnu. Et c'est délicieux, terriblement physique. Le sexe, dans ces moments-là, n'est plus qu'une convention, une manière d'être, une partition à suivre. Vous voyez ce que je veux dire ? »

Reconnaître l'enfant

Ah, c'est super que tu sois content. C'était simple, vrai et profond (en surface aussi), ces quelques mots pour toi.
Tu sais, le jour de Pâques, j'ai revu chez moi en cassette VHS La Passion selon St Matthieu, de Pasolini ; j'avais besoin, ce jour que j'aime beaucoup, d'une émotion forte, pour me nourrir. Eh bien, ça l'a fait et j'ai parfois pensé à toi, cette façon d'arriver-partir. Quand tu vois les Rois mages qui traversent l'Orient, guidés par une étoile, ces visages, c'est à mourir, quand ils ont reconnu l'enfant...
A Bientôt
Pierre