Monday, November 08, 2021

« I love to look. — Et est-ce que vous aimez aimer ? —Yes. I love life. I love life, yes, indeed. I mean,  people should love life. I mean, if they look at the world, meaning, can rid of lots of things in the mind. All the ridiculous news. All the… I mean, all the news is always bad. Bad news will sell something. Well, I’ve given up on this. I’m fed up of bad news, but it’ll go on because it always sells. And I think that’s people’s blindness, myself, blindness, yes. »

Labels:

M ais je t'ai perdu de vue


Il faut que je vous raconte un truc (je m’adresse au lecteur depuis que j’ai l’impression qu'enfin plus personne ne lit mon blog). Samedi, je rencontre François O. à la manif pour le climat, il est plus beau qu’avant (encore), mes lecteurs savent que je fonds pour les « vrais » hommes, les hommes obsédés par les femmes et par la baise (qui représentent tout ce que j’aurais voulu être plutôt que ce laideron efféminé) et François en est. Il le confirme : « Oui, ça marche bien avec les femmes, en ce moment… » (ce qui veut dire que ça marche beaucoup, parce que, pour lui, ça ne marche jamais mal). Et le voici qui m’invite à le retrouver plus tard au vernissage de K. Je n'étais pas au courant. K. a monté en grade puisqu’il est maintenant chez Templon et qu’il va vendre à de riches Américains. Il va se faire beaucoup, beaucoup d’argent. Evidemment son art va devenir pompier. (A ses débuts — maintenant lointains —, il était le meilleur, le plus gracieux, il travaillait en 3D, il ne fait plus que du papier-peint.) (Mais, passons, il faudrait développer.) Après la manif, j’y vais. Mais François n’est pas là. Je fais rapidement le tour de l’expo, je ne sais pas trop quoi dire à K. puisque je passe à côté, je passe plus de temps à observer Jacques Toubon — et sa femme Lison — observer les toiles plutôt que les toiles elle-mêmes et, en sortant, en traînant le plus possible, dans la cour (qui est aussi la cour de mon président d’association — et, en effet, il y a le nom Le Dispariteur sur sa boîte aux lettres), je tombe enfin sur François qui arrive avec deux camarades bien testostéronés aussi. Je sors aussitôt mon petit numéro de travelotte et je m’affale sur le plus inconnu — un dénommé Paul Numérique, me dira-t-il par la suite, à moins que ce soit son affectation dont il m’ait parlé, je ne sais plus — professeur ! professeur à la villa Arson ! — enfin, bref, JE ME JETTE SUR LUI ET COMMENCE A LE TRIPOTER, mais avant que j’ai pu rien en tirer, j’entends dans mon oreille comme un maître à son chien : « Tout doux… tout doux… » J’ai adoré ! Sois mon maître ! Je ne t’ai pas lâché ! Je suis TA BÊTE  

Labels:

D epuis longtemps, écrivait Marx


« Depuis longtemps, écrivait Marx dans une lettre de 1843 à Arnold Ruge que cite souvent Jean-Christophe Bailly, le monde porte en lui le rêve d’une chose, le rêve d’une chose dont il suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. »


« Car rien, décidément, ne nous oblige à vivre « comme ça ». »


« Gilles Clément nous a réappris ce que c’est que jardiner : c’est privilégier en tout le vivant, « faire » certes, mais faire moins (ou plutôt : faire le moins possible contre et le plus possible avec), diminuer les actions et pourtant accroître la connaissance, refaire connaissance (avec le sol, avec ses peuples) faire place à la vie qui s’invente partout, jusque dans les délaissés… »


« mais en cultivant ce qui, dans le désastre, ne relève pas du désastre, afin de préserver quelque chose d’un amour de la vie »


« et de cette violence qu’il y a de se savoir en tout objet de sélection »


« Paul Celan imaginait le poème comme une « tente » (et j’y entends aussi, c’est mon histoire en moi, cette tente que, depuis qu’il s’est fait chair, le Verbe a planté au milieu des hommes pour « habiter parmi nous »). »


« la flèche de l’eau, écrit Jacques Darras / M’indique sa trajectoire avec une certitude qui me choisit  »


« Toujours dans la construction, toujours dans le prolétariat des humbles constituants de ce monde »


Silent Spring (de Rachel Carson)


John Keats, La Belle Dame sans Merci

Labels: