L 'Avenir
Le découragement de l’électorat de gauche est une bonne chose (s’il faut être positif). On s’approche de la vérité. L’électorat de gauche va devenir un électorat fantôme, la droite va diriger le pays à perte de vue, piller le pays à perte de vue, les riches deviendront — à perte de vue — de plus en plus riches, et les pauvres — mais ce n’est pas grave —, de plus en plus pauvres, à perte de vue. Mais l’électorat de gauche restera là, fantôme. Il ne participera pas à départager Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Il laissera. Il n’y a pas de différence entre une démocratie et une dictature quand Paris est plus polluée que Pékin. (Choisissons Pékin.) Le désespoir est presque total. Mais Marguerite Duras (j’écris ce paragraphe en pensant à elle) ne parlait-elle pas du « gai désespoir » ?… L’électorat de gauche a comme devoir DE NE PLUS VOTER, je le vois comme ça : un devoir. Un avenir. Puisque ces pervers narcissiques ont pignon sur rue, les ignorer