Friday, December 27, 2013

Et sa variation fellinienne, me dit toujours Alain

A Marc Susini

  
Oui, j'ai tort de m'énerver, Marc. Je me retiens la plupart du temps sur Fb parce que c'est vanité des vanités. Et qu'est-ce que j'en sais ? C'est juste que je remarque qu'à ceux qui accèdent aux postes, on dispense, je trouve, beaucoup d'indulgence (quant à la QUALITE des spectacles) (comme avec les politiques) (comme si l'ŒUVRE était d'accéder aux postes). Hors, pour moi, c'est le contraire, ça doit être le contraire : s'ils accèdent aux outils, alors l'exigence doit être maximale, pas le ronron. Vous voulez les postes ? Faites une œuvre ! Sinon où est le sens ? Les postes sont toujours occupés par les malins, les clowns, ceux qui ne font que ça : vouloir les postes. C'est déprimant. Mais, bien sûr, il y a les exceptions et ce sont eux qui nous galvanisent : des artistes merveilleux dans des immenses théâtres ! Mais il y a un devoir. Ça a à voir avec l'art, avec la nature, avec la violence de la vie errante, pas avec la gestion administrative...

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P oubelles, rue de Turenne



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L es Masques


« On est une société d’êtres ralentis. Et pour ne pas voir ce ralentissement, eh bien, on se surstimule. C’est-à-dire que l’on prend de plus en plus de café, de plus en plus de nourriture stimulante, cuite, épicée, forte, frite — et puis il faut en rajouter, et puis il faut en rajouter. Et puis les musiques dans les films, et puis le rythme des films devient de plus en plus rapide ; je sais pas si tu as remarqué : à la télé, le débit des images et des informations est de plus en plus délirant […] Pourquoi ? parce que les gens sont de plus en plus fatigués et qu’il faut donc cravacher, cravacher de plus en plus pour compenser cette fatigue. Nous sommes une société de fatigue chronique. Le problème, c’est qu’on a beau mettre des masques, on a beau mettre des masques, y a un moment où ça nous saute au visage, ça nous revient. Et donc c’est tout le système qui a son métabolisme au ralenti. […] »

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