Monday, January 20, 2014

F abrice



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A rt prodige

   
Au théâtre des Abbesses, je suis dispersé, je dis encore « je », je m’éclaire avec l’appli iTorch et je reconstitue un paysage rien que par exploration, Philippe Gladieux est à la lumière, c’est le génie actuel, vous ne savez pas ? ce n’est pas parce que je travaille avec lui que je le dis… lumière de soleil et de neige et Fabrice Lambert est tellement dark tellement sublime… il sort du fragile cosmos, en voyage, d’où  vient-il ? plus rock que tous les rocks, il n’est que volume, que réel, qu’animal, splendeur du mobile coupé de la vie, je crois que je n’ai jamais vu un homme plus sexy que cet abruti ! il s’est habillé de rouge comme un torero, faire du jardinage, pour un aveugle, c’est très important, son visage — malheur ! — si expressif ! la deuxième pièce, après l’entracte, elle aussi est sublimissime, mais gâchée par des sorties de secours, il faudra attendre de la voir dans de bonnes conditions (boîte noire) pour en faire réellement l’expérience, je conseille de partir à l’entracte car se contenter de la première — qui s’appelle Nervures — est inoubliable, cadeau inouï, art absolu, ah, by the way : le somptueux mobile aussi, de Xavier Veilhan.

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« Chance ô blême divinité
rire de l’éclair
soleil invisible
tonnant dans le cœur
chance nue. »

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A ny Where Out Of The World


Ma poussière, mon argent sale. On fait un spectacle ensemble pour le festival d'Automne ? Je te propose de dire oui et qu'on le fasse.

— Oui ! Mais j'ai peur que ce soit un peu tard pour Marie Collin. Je la vois demain, je lui dis. J'ai baisé récemment. J'ai pensé à toi, je me suis dit : Ah, c'est ça qui lui arrive (c'est donc ça...) Bisous, Yvno

— Je pense que c'est pile l'heure, je suis prêt pour toi. Je suis à Bologne à traîner ma sauce. On fait un spectacle court tous les 2 dans un endroit de charme et, voilà, on le prépare à Actoral et pasta la boucle est bouclée. Boucle d'or.

— Je lui en parle. Je ne sais pas si elle pourra rajouter ça au programme... T un love, YN


Heureusement que je t'ai reconnu sur cette affiche avant d'arriver au festival d'Automne parce que sinon j'aurais peut-être oublié de parler de toi. Marie Collin : « Il a qqch en tête ou c'est vague de vague ? C'est pas pareil s'il a une idée précise ou si c'est juste une envie totalement floue. » Sorry, rien pu en tirer de mieux... Ah, si, elle m'a filé 40 000 € comme ça, elle n'avait pas l'air de trop savoir qu'en faire, mais elle m'a dit : « Ça, c'est juste de l'argent de poche pour les frais quotidiens, juste pour réfléchir, que tu sois à l'aise... » Ah, merde ! ça colle pas : elle me dit vous... Bisous, Yvno

— Donc ça veut dire qu'on doit les dépenser ensemble et faire un spectacle ou juste qu'encore une fois toi + moi = rien ?

— On les a pas. C'était une blague. Les premiers guillemets correspondent à ce qu'elle a vraiment dit... YN

— Et, toi, tu vas faire un truc ? On fait le coup du tigre enfin ?

— J'en ai parlé figure-toi, mais je dois pas savoir y faire, ça a été rejeté quasi d'un « Pfff… » Moi, j'ai un projet avec le Rond-Point, mais très cadré (sur Houellebecq). Au début, Marie avait dit : « Moi, si je fais qqch avec vous, je veux faire plusieurs trucs ou rien... » Mais son enthousiasme a décliné (par manque d'argent, me répète-t-elle...)


C'est drôle, je tombe sur tes cochonneries à Beaubourg (tu me l'avais peut-être dit, mais j'avais oublié). J'avais besoin de prendre l'air... voir de la peinture (ou tes adorables machins)... Il fait très beau, cet après-midi à Paris, et, dimanche, je dois jouer une suicidée (mais dans un très bel appartement dans le XVIème, quand même). Bises
Oh, j'avais pas vu ! Le mur des pierres ! C'est très beau ! J'ai bien fait de rentrer...

— On va jamais rien faire ensemble c'est désolant. J'attends l'arrivée de François Chaignaud, calmement, malade à Rome. Tendresse

— Oh, moi, j'ai arrêté de me désoler... ça, c'était l'année dernière... J'ai l'habitude... Philippe Katerine, ça fait des années qu'il veut faire un truc avec moi, mais trouver quoi, pourquoi, à quel moment, c'est, semble-t-il, la difficulté pour qq'un comme lui ou toi qui travaillez tout le temps. Moi, je travaille jamais, en fait, et je m'ennuie... Qui sait ? Dieu nous accordera peut-être le bonheur... Mais qu'est-ce qu'elle était mal lunée, hier, Marie Collin ! J'ai envoyé un petit mot à Hubert pour lui dire que toi et moi, on n'avait pas encore rompu — t'as vu Trierweiler à l'hôpital ! trop bien… Embrasse François qui est un ange (tout près de Dieu) et baise-moi plus souvent si tu veux pas que j'ai un « gros coup de blues » moi aussi !
C'est génial les commentaires des gens devant ce que tu fais, les couples, les jeunes, les étrangers, les jeunes étrangers... ils prennent des photos... beaucoup te connaissent aussi : tu fais un beau métier, mon Théo !

— J'aimerai pourtant être chanteuse. J'espère qu'on ira quelque part au bout du bout. Je t'embrasse avant ma mort. T

— « Any where out of the world », me souffle maintenant le très méchant Charles Baudelaire (« Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. ») (Je suis à la librairie...)

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P hilippe et Felix




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« J'ai demandé à ne pas être payé pour pouvoir exiger une liberté totale. »

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On me parle d’un film inouï : Satan Tango, de Bela Tarr…

« One cannot spend one's time in being modern when there are so many more important things to be. »

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D u côté du paparazzi


« Je ne vois pas pourquoi les personnalités ne seraient dans les journaux qu'au moment où elles veulent favoriser leur carrière. »

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3 citations sur l'enfance


« Je pense à Simone de Beauvoir et à ses crises de larmes et de dépression, la promesse qu'elle avait faite un jour à Lanzmann de ne plus y céder, à ce que j'ai écrit là-dessus, ce besoin de quoi? J'avais appelé ça « l'amour absolu », quelque chose qui s'enracine dans la fusion narcissique primitive, un Tout ou Rien, et quand ça commence à se balancer entre le Tout et le Rien, le risque de ce que j'appelle pour ma vie à moi : tomber dans un trou. Quand est-ce que je cesserais de « tomber dans le trou » à la moindre occasion, tempête amoureuse, livre à finir, fatigue, pleine lune.... Tout ça à la fois. Là, je suis dans le trou et j'écris ceci pour prendre la distance qui permet de remonter à la surface, reprendre la liasse d'épreuves couvertes de fleurs dessinées au crayon avant que mon fils revienne... Il me reste seulement 10 jours. Et voilà Léo qui rentre, je n'aurais donc rien fait cette après-midi que dessiner des fleurs. »



« Les enfants sont hautains, dédaigneux, colères, envieux, curieux, intéressés, paresseux, volages, timides, intempérants, menteurs, dissimulés ; ils rient et pleurent facilement : ils ont des joies immodérées et des afflictions amères sur de très petits sujets ; ils ne veulent point souffrir de mal, et aiment à en faire : ils sont déjà des hommes. »



« La difficulté est de faire tout en gardant absolument l’enfance. Les acteurs puisent l’essentiel dans leur force d’enfance mais le metteur en scène aussi d’une autre manière. »

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P our Wikipédia


Yves-Noël Genod, comédien français né en 1972, s’est mis, depuis 2003, à l’invitation du chorégraphe Loïc Touzé, à fabriquer aussi ses propres spectacles à ce jour très nombreux (près d’une cinquantaine en 10 ans)

Yves-Noël Genod fait du théâtre depuis tout petit avec ses cousins et ses cousines puis rejoignant une troupe amateur à l’adolescence (La Funambule). Claude Régy, dont il fait très jeune la rencontre (à Villeurbanne, au TNP) lui propose plus tard un petit rôle à la Comédie Française dans Ivanov (rôle de Iégorouchka). Il suit en auditeur libre les cours de Claude Régy au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, puis s’inscrit à l’Ecole d’Antoine Vitez (à Chaillot, puis à l’Odéon). Il suit un stage d’Actors Studio avec Blanche Salant. Il découvre la danse Contact-improvisation avec Didier Silhol. Après cinq spectacles avec Claude Régy, il rejoint la troupe du Théâtre du Radeau dirigée par François Tanguy (Chant du Bouc, Choral, Bataille du Tagliamento). Ses dernières expériences théâtrales d’envergure, en tant que comédien pour d’autres metteurs en scène, sont Le Cadavre Vivant de Léon Tolstoï avec Julie Brochen en 2003-2004 (rôle de Victor Karénine) et Mary, Mother Of Frankenstein, de et par Claude Schmitz en 2010 (rôle de la créature).


Il travaille régulièrement sur France Culture (l’émission L’Atelier intérieur) et donne de nombreux stages.

A llez, ça fait toujours du bien de réviser ! (ses citations de Duras)


« J’ai eu cette chance d’être relégué au rang des indigènes. »

« Et puis cette masse populaire, infinie, dont tout le monde se fout, cette masse de misère »

« J’écris à cause de cette chance que j’ai de me mêler de tout. »

« La femme est un prolétariat, comme vous le savez, millénaire. »

« La tristesse est du côté de la femme, la rêverie est du côté de la femme, la sorcellerie est du côté de la femme… »

« Pour être un classique, il faut avoir tous les dons, tous les désirs violents et contradictoires en apparence, mais de telle sorte qu'ils marchent ensemble sous le même joug »

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Vincent Dedienne
« C'est drôle le bonheur, ça vient d'un seul coup, comme la colère »
Tombé ce soir sur ça, de Duras...
Mmmh... (Soupir.) Fais-moi de beaux spectacles encore cette année, ça me fera du bien. Je t'embrasse ! t'espère bien heureux (amoureux) ou en colère.

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C ommencement


« Ce matin en me réveillant, je vis ma serviette pour la première fois, cette serviette sans poids, dans une immobilité jamais aperçue, et comme en suspens, dans un effroyable silence. Elle n'avait plus aucun rapport avec la chaise sans fond, ni avec la table dont les pieds ne reposaient plus sur le plancher, le touchaient à peine. Il n'y avait plus aucun rapport entre les objets séparés par des incommensurables gouffres de vide. Je regardais ma chambre avec effroi, et une sueur froide coula dans mon dos. [...] C'était un commencement, alors il y eut transformation de la vision de tout. »

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P aradoxe de la simplicité


« Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Parce que c’est plus facile. Comme il est plus facile de fuir le bonheur que d’être heureux. Un genre de vie simple est chose difficile : il y faut beaucoup plus de réflexion et d’inventivité que n’en ont les gens même très intelligents. »

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Bonjour Jérôme Gac, alors, voilà, Bénédicte, du théâtre Garonne, m'a suggéré votre nom, mais elle m'a dit d'y aller quand même avec beaucoup de délicatesse, que vous étiez très timide et que vous rougissiez tout le temps, mais, alors, voilà, la vie de tournée reprenant (si rare, pour moi) et, je ne sais pas, peut-être le fait que j'ai revu avant-hier à Paris la copine que je n'avais pas vue depuis 10 ans avec laquelle je faisais ce genre de chose (quelle belle époque !), en tout cas, le fait est que j'aurais envie d'aller en clubs échangistes ou partouzes diverses à Toulouse, que c'est vous qui savez tout. Le problème, je le sais, c'est que je n'ai rien à échanger et que j'ai 10 ans de plus et que tout cela est triste, mais auriez-vous l'obligeance de me dire où je pourrais m'orienter et à quoi je pourrais prétendre... Je joue à 19 et 21h en ville. Mon tél : 06 84 60 94 58

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« Puis, lundi, une interview filmée de l'acteur, mise en ligne par Zentropa Production, la société danoise qui produit Nymphomaniac, révélait qu'il n'avait pas hésité à envoyer une photo de son pénis par mail pour montrer sa motivation à décrocher un rôle lors du casting du film de Lars Von Trier. »

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Q uel Jack Lang ?


J’ai rêvé précisément que Jack Lang s’ouvrait les mains en direct à la télé. Son sang coulait. Il y avait déjà eu une première tentative, puis il le refaisait et, là, c’était sa mort. (Noir.)

« Il est des corps qui ressemblent étonnamment à des âmes. »

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« Le metteur en scène, c'est un homme qui parle de la beauté. Quelqu'un qui élimine la peur des acteurs — ils sont pleins de peur —, mais une fois la peur levée, ils deviennent tellement beaux. »

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Plus maigre, on voyait plus la beauté des os.

« Le secret qui a rendu Yves Saint Laurent souverain de son époque, c'est qu'il hait la mode. La mode telle qu'on l'entend, métronome stupide qui bat l'année à deux temps – été-hiver, hiver-été – et qui voudrait croire qu'il donne le la. » Comme en écho, Pierre Bergé a écrit ceci : « Quiconque a vu une collection d'Yves Saint Laurent sait bien qu'il ne s'agit pas que de mode. C'est tout un univers qui s'exprime, c'est toute une culture faite de peinture, de musique, de littérature, de cinéma. »

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« mêlant « le vrai et le faux pour protéger le vrai » »

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I l n’y a pas de différence arrêtée entre l’homme et l’animal


« On sait que la grande majorité de ceux qui, descendant des trains, se retrouvaient sur les rampes des camps d'extermination ne parlait pas allemand, ne comprenait rien à ces mots qui ne leur étaient pas adressés comme une parole humaine, mais qui s'abattaient sur eux dans la rage et les hurlements. Or, subir une langue qui n'est plus faite de mots mais seulement de cris de haine et qui n'exprime rien d'autre que le pouvoir infini de la terreur, le paroxysme de l'intelligibilité meurtrière, n'est-ce pas précisément le sort que connaissent tant et tant d'animaux ? »

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M adeleine Renaud


Tiens, j'ai pensé à Bram à 22mn36s (comme j'y avais déjà pensé quand on travaillait ensemble d'ailleurs)

Bises

YN



Oui, Bulle déambule comme Bram (ou l'inverse, doit-on dire).
Et, Duras, comme elle est fraîche quand elle engueule Madeleine  !

Du tout coup, j'ai passé l'après-midi à regarder d'autres émissions sur elle...

Bonne soirée 
ça y est il fait noir
c'est presque l'heure d'aller au théâtre ...

S



Non, la résistance de Bram (pour 1er avril, Bruxelles) me faisait penser à celle de Madeleine Renaud (et j'y ai repensé en tombant là-dessus...) Je me souviens même que je me disais : Bon, Madeleine Renaud, on sait qu'elle assurera quand il y aura les spectateurs, mais, Bram, il n'a jamais joué... (et, en fait, il a assuré, tout comme elle...)

Bises, 

YN



Ah, oui !

Ce que je sais c'est que 1er avril était « célestial » 

L'impression que cette petite planète continue de vivre en boucle
quelque part dans le cosmos . . .

Je te laisse, je suis avec Marguerite . . .

S

PS : « Mon mari vous a dit, nous aimerions vous avoir aux Iles »
(India Song)

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U n animal religieux


Je lis en effet plusieurs livres devant moi. Les livres se font écho.
« Si vraiment l'homme porte en lui une femme qui sommeille à la racine de sa colonne vertébrale et se nomme « elle qui est enroulée là » ou « notre Diane », eh bien, là, en cette nuit de feu, elle m'a jailli de l'intérieur dans les 2 bras, et je l'ai emportée, endormie, à peine vêtue qu'elle était, hors de la maison de flammes. »

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A nton Tchekhov



« Moi, ce que je vois, c’est d’un côté, le monde gigantesque des ingénieurs et puis de l’autre le minuscule merdier des pauvres cons. »

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P arler


« J’ai voulu tout dire, pour qu’il ne reste que les secrets. »

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R eligion Rimbaud


Dans mes nuits, je me demande pourquoi Arthur Rimbaud n’a pas donné lieu à une religion…
« Soir historique
En quelque soir, par ex, que se trouve le touriste naïf, retiré de nos horreurs économiques, la main d'un maître anime le clavecin des prés ; on joue aux cartes au fond de l'étang, miroir évocateur des reines et des mignonnes, on a les saintes, les voiles, et les fils d'harmonie, et les chromatismes légendaires, sur le couchant. 
Il frissonne au passage des chasses et des hordes. La comédie goutte sur les tréteaux de gazon. Et l'embarras des pauvres et des faibles sur ces plans stupides !
À sa vision esclave, — l'Allemagne s'échafaude vers des lunes ; les déserts tartares s'éclairent — les révoltes anciennes grouillent dans le centre du Céleste Empire, par les escaliers et les fauteuils de rocs — un petit monde blême et plat, Afrique et Occidents, va s'édifier. Puis un ballet de mers et de nuits connues, une chimie sans valeur, et des mélodies impossibles.
La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera ! Le plus élémentaire physicien sent qu'il n'est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brume de remords physiques, dont la constatation est déjà une affliction.
Non ! — Le moment de l'étuve, des mers enlevées, des embrasements souterrains, de la planète emportée, et des exterminations conséquentes, certitudes si peu malignement indiquées dans la Bible et par les Nornes et qu'il sera donné à l'être sérieux de surveiller. — Cependant ce ne sera point un effet de légende ! »


Il « n'est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brume de remords physiques dont la constatation est déjà une affliction » If only… Soyons rimbaldiens !
De toute façon, nous le sommes. Et nous le serons. Nous allons sans doute être obligé de l’être, le nez sur les « exterminations conséquentes » de la « planète emportée ». Cette religion n’en est peut-être qu’à son essence…

« ce sont des erreurs qu'on me souffle à l'oreille, les magies, les alchimies, les mysticismes, les parfums faux, les musiques naïves » (brouillon d'Une saison en enfer). Certains disent que c’est Verlaine qui lui souffle — et c’est vrai que Verlaine, par ex, en prison, continue à se référer à ce système de « magie » (tout en devenant catholique) :
« De toutes les douleurs douces / Je compose mes magies ! »

« Pour moi, nerveux, et qu'un remords / Épouvantable et vague affole sans relâche »





« Tels qu'une grêle d'or, au fond du ciel mouvant,
Les astres flagellés tourbillonnent au vent,
Se heurtent en éclats, tombent et disparaissent ;
Veuves de leurs piliers les neuf sphères s'affaissent ;
Et dans l'océan noir, silencieux, fumant,
La Terre avec horreur s'enfonce pesamment ! »
Fernando Pessoa (poème)
He estado en un café.
He tomado un café con leche.
He leido el periódico.
He pagado la cuenta.
He ido al trabajo.

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Soleïma Arabi
Hey ! Je suis en train de regarder « nos lignes » à Vitry (non, je n'avais pas encore eu assez de connexion pour aller aussi loin dans le film...) On entend ta voix, « très beau, très beau », et qu'est-ce que c'est beau ! Des bisous et de belles fêtes à toi ! De l'amour, de l'amour, et encore de l'amour !

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El Cementerio (poème)
He trabajado todo el día sin parar.
He tenido mucho estrés.
Mi jefe ha estado de mal humor.
No he comido nada hoy.
No he encontrado la lápida que busco.
Mi novio no me ha llamado.
Ha sido un día fatal.

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A ntropologiquement


« Historiquement, les marchés commerciaux sont nés du vol. »

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V irtuoso


C’est très rare que j’aille au cinéma parce qu’on entend dire — c’est bien / — c’est nul et le temps que je recoupe les infos, le film n’est plus à l’affiche... Mais The Wolf of Wall Street, c’est bien ! C’est curieux comme ce film peut donner un sentiment de réel alors que c’est une comédie et pas des moindres : une comédie outrée, vraiment drôle. Générosité, prodigalité du temps dispendieux passé avec ces acteurs qui (obligatoirement) s’amusent (et deviennent alors, au fur et à mesure, des copains). 10,90, moi, je dirais : très bon rapport qualité-prix !

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T ableau de maître


Photo Eva Truffaut

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J e te frapperai sans colère / Et sans haine comme un boucher


« I often imagine that the accident that made man into the animal he has become also happened to other animals — lions or hyenas for example — while man remained a primate. What would have happened ? It’s bizarre, I have never read anything about it, by Darwin or anyone else. Perhaps it’s science fiction, but it’s very interesting. I imagine men hanging in butcher’s shops for hyenas, who would be dressed in fur coats. The men would be hung by their feet, or cut up for stew or kebabs. »




« Ham, pigs, tongues, sides of beef seen in the butcher’s window, all that death, I find it very beautiful. And it’s all for sale — how unbelievably surrealistic ! »

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L 'Animal que donc je suis


Moi aussi je suis très heureuse de cette rencontre furtive… mais votre « lecture » a laissé des traces , c 'était superbe et cela m'inspire…
Bon, juste ce petit mail pour vous donner un titre de livre  qui peut vous plaire… ou non… d'ailleurs : L'Animal que donc je suis, de Jacques Derrida.
Merci du lien sur la conférence « La féminité ». Oui, c'est très vrai tout cela… personnellement, je me considère mi-homme, mi-femme, mi-animal !
Et aussi vous dire que j'ai eu du plaisir a vous imaginer en Corse en train de lire ce texte ! (Oui, le blog...) J'adore la Corse et elle me manque tant, je vais y travailler (lire-écrire) une partie de l'été chaque année.
Encore merci !
A une prochaine !
Isabelle Luccioni






« Chaque fois que « on » dit « L'Animal », chaque fois que le philosophe, ou n'importe qui, dit au singulier et sans plus « L'Animal », en prétendant désigner ainsi tout vivant qui ne serait pas l'homme [...], eh bien, chaque fois, le sujet de cette phrase, ce « on », ce « je » dit une bêtise. Il avoue sans avouer, il déclare, comme un mal se déclare à travers un symptôme, il donne à diagnostiquer un « je dis une bêtise ». Et ce « je dis une bêtise » devrait confirmer non seulement l'animalité qu'il dénie mais sa participation engagée, continuée, organisée à une véritable guerre des espèces. »

« « Can they suffer ? », la réponse ne fait aucun doute. Elle n'a d'ailleurs jamais laissé aucun doute ; c'est pourquoi l'expérience que nous en avons n'est pas même indubitable : elle précède l'indubitable, elle est plus vieille que lui. Point de doute, non plus, pour la possibilité, alors, en nous, d'un élan de compassion, même s'il est ensuite méconnu, refoulé ou dénié, tenu en respect. Devant l'indéniable de cette réponse, (oui, ils souffrent, comme nous qui souffrons pour eux et avec eux), devant cette réponse qui précède toute autre question, la problématique change de sol et socle. [...] Les 2 siècles auxquels je me réfère un peu grossièrement pour situer notre présent à cet égard, ce sont les deux siècles d'une lutte inégale, d'une guerre en cours et dont l'inégalité pourrait un jour s'inverser, entre, d'une part, ceux qui violent non seulement la vie animale mais jusqu'à ce sentiment de compassion et, d'autre part, ceux qui en appellent au témoignage irrécusable de cette pitié. »

« Pour un système idéaliste, les animaux jouent virtuellement le même rôle que les Juifs pour un système fasciste, dit-il [Théodor W. Adorno]. Les animaux seraient les Juifs des idéalistes qui ne seraient ainsi que des fascistes virtuels. Et ce fascisme commence quand on insulte un animal, voire l'animal dans l'homme. L'idéalisme authentique consiste à insulter l'animal dans l'homme ou à traiter un homme d'animal. »

« De quelque façon qu'on l'interprète, quelque conséquence pratique, technique, scientifique, juridique, éthique, ou politique qu'on en tire, personne aujourd'hui ne peut nier cet événement, à savoir les proportions sans précédent de cet assujettissement de l'animal. [...] Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu'ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l'échelle mondiale l'oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides (il y a aussi des génocides d'animaux : le nombre des espèces en voie de disparition du fait de l'homme est à couper le souffle). De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s'acquitter trop vite. Car elle se complique ici : l'anéantissement des espèces, certes, serait à l'œuvre, mais il passerait par l'organisation et l'exploitation d'une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que des hommes du passé auraient jugées monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même. Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidé d'organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d'homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, aurait été destinés, en nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l'expérimentation génétique imposée, de l'extermination par le gaz et par le feu. Dans les mêmes abattoirs. [...] Si elles sont « pathétiques », ces images, c'est aussi qu'elles ouvrent pathétiquement l'immense question du pathos et du pathologique, justement, de la souffrance, de la pitié et de la compassion. Car ce qui arrive, depuis deux siècles, c'est une nouvelle épreuve de cette compassion. »

« Il ne s'agit pas seulement de demander si on a le droit de refuser tel ou tel pouvoir à l'animal (parole, raison, expérience de la mort, deuil, culture, institution, technique, vêtement, mensonge, feinte de la feinte, effacement de la trace, don, rire, pleur, respect, etc. – la liste est nécessairement indéfinie, et la plus puissante tradition philosophique dans laquelle nous vivons a refusé tout cela à l'« animal »), il s'agit aussi de se demander si ce qui s'appelle l'homme a le droit d'attribuer en toute rigueur à l'homme, de s'attribuer, donc, ce qu'il refuse à l'animal, et s'il en a jamais le concept pur, rigoureux, indivisible, en tant que tel. »

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L 'Attrait des hommes de pouvoir sur les femmes


Aujourd'hui, j'ai appris que Jacques Demy était gay, alors j'ai dit : « Ah, bon ? Mais, alors, la pauvre... » « Elle est gay aussi ! » « Ah, alors... » ; que Valéry Giscard-d'Estaing avait été avec Marlène Jobert et aussi avec Isabelle Adjani (« Ah, bon ?! ») et aussi avec une photographe très belle dont j'ai oublié le nom (celle qui était allée au Tchad au moment de l’histoire de Françoise Claustre), « Il venait gratter à sa porte... » ; que Georges Pompidou organisait à l'Elysée des « parties fines » avec Alain Delon, mais que c'était surtout Claude Pompidou qui était insatiable, ça venait d’elle, et qu'Alain Delon avait probablement tué  (mais ça n'a jamais été prouvé) un ami à lui (dont j'ai aussi oublié le nom) qui avait justement participé aussi aux parties fines et qui menaçait sans doute de tout dire, il l’a tué devant la brasserie Lipp… son nom m’échappe ; que Claude François aussi était gay et Vincente Minnelli (dans la série des gays qui ont des enfants — « et pourquoi un gay n'aurait-il pas envie d'enfants ? ») ; aussi qu'il est possible que ce soit François Hollande qui ait lui-même organisé les photos du paparazzi, le même qui avait fait les photos de Mazarine et, ça, c’est prouvé que ça a été François Mitterrand qui l’avait commandité, il pensait que c’était le bon moment, politiquement, Mitterrand, pour que ça sorte et, là, c’est vrai que ça ne le dessert pas, Hollande, en tout cas, pour le moment, bien au contraire, il a l’air d’un jeune fringant qui a la fringale, un jeune coq, un amoureux… Et puis ensuite on a parlé encore de l'attrait des hommes de pouvoir pour les femmes, on en revient toujours là-dessus, et que François Hollande a plein d'amis parce qu'en fait il est très drôle dans l'intimité et que Julie Gayet est une chouette fille, c’est vrai, et que Valérie Trierweiler est à la Lanterne, personne ne l’aime... et Vincent a dit que Claude François n'était pas mort en réparant une lampe en prenant son bain (personne ne fait ça), mais avec un sextoy.

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