Tuesday, May 09, 2023

S aint-Mathurin-sur-Loire


Ce blog s'épuise. C'est-à-dire qu'il faudrait à la fois plus de travail et qu'il y a plus de paresse. Qui a deux maisons perd la raison. Vivre et archiver. Lire et aimer. En ce moment (depuis déjà un certain temps), je m'amuse à laisser des traces sur Instagram (IG, pour les intimes). Je devrais reporter ici ce que j'écris. Sur IG, les textes sont retouchés (ce qui n'est pas le cas de ce blog). Sans compter les photos que je délaisse (là-aussi, ne m'intéresse plus que les format carrés qui peuvent faire de l'effet sur IG). Tout cela est lamentable, excusez-moi. Voici un exemple




Le soir, la Loire était une tranchée. C’était la mer placée dans une très longue tranchée qui séparait. On longeait la mer. On allait vers l’Ouest, le soleil de plus en plus en face — pour faire de l’or — et comme on n’osait partir, s’éloigner du miracle (du don), plusieurs fois on revenait, la voiture était si gentille. Dans l’autre sens, c’était plus beau encore, la mer-Loire était bleue, du plus bel azur (ce qu’on ne voit pas sur la photo) ; le résultat du bleu, la vue mystique du bleu, les yeux du bleu (les yeux de l’amour). On avait choisi le 1er mai pour se marier (il fallait résister à la contestation sociale). On était couverts de fleurs, partout dans les jardins, les châteaux (Chenonceau, surtout). Les ciels nous frappaient comme des gifles, comme des griffes ; l’eau de la tranchée, c’était tes yeux : les yeux de l’existence…


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L e Silence


« Oui, parce que je crois que c’est une des vertus fondamentales de l’homme de pouvoir taire en lui tout ce qui nuirait à la beauté du monde extérieur, il a cette possibilité de devenir silencieux, de ressembler au paysage qu’il aime. Seulement encore faut-il qu’il trouve ce paysage. 

— C’est difficile à trouver ce genre de paysage aujourd’hui ?

— Oui, enfin, ce n’est pas vraiment difficile, mais c’est difficile d’y vivre parce que la société urbaine dont on parlait, société de la civilisation, vous impose cette habitude du bruit, il faut faire du bruit. Il faut faire du bruit et faire entendre du bruit, c’est-à-dire faire partie du cycle du bruit, consommer et donner du bruit.

— Mais est-ce que vous-même vous n’êtes pas tenter par cette évasion vers le silence, vers l’immobilité ?

— Oui, oui. C’est contradictoire parce que j’écris et, écrire, c’est aussi faire du bruit évidemment ; même les mots écrits sur du papier font du bruit. Alors il y a cette contradiction, c’est un fait, mais je crois qu’il y a une possibilité même à travers les mots d’arriver… je dirais presque à exprimer ce qu’il y a entre les mots, c’est-à-dire à exprimer ce que les mots ne disent pas. Ce que j’aime dans la littérature, c’est ce qu’elle dit en dehors des mots, à côté des mots, ce qu’elle laisse entendre à côté des mots…

— Y compris le silence ?

— Oui, le silence, ça s’entend, bien sûr. »


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L 'Eloignement


Cher ami (ainsi que tu m’appelles), ta carte postale d’Indonésie (donc magique) m’a bouleversé d’amour ! Hélas ! mon amour pour toi (ou mon amitié) ne se manifeste jamais que dans des images tout à fait scabreuses, tout à fait sadiennes, des images qui, hélas, t’éloignent de moi puisque tu ne les approuves pas. J’aimerais tellement te lécher le cul (des gens très bien le font, tu sais) (même des voisins, si, si). J’aimerais te posséder, j’aimerais que tu te laisses faire (GHB ?)… Oh, mon Dieu ! comme il est douloureux, dans ce monde, de ne jamais atteindre ce que l’on veut ! Il y a un mot sur lequel j’ai une hésitation : tu voudrais qu’on « chante » dans l’infini, c’est bien ça ? Je te soufflerai de la trompette dans l’anus, voilà, pour moi, l’infini !😘

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