Wednesday, February 06, 2013

Je me demande si on a besoin d’être cultivé. J’ai voulu voir un film sur Marina Abramović, j’aurais mieux fait de m’abstenir. J’ai voulu voir une pièce de Samuel Beckett que je ne connaissais pas, j’aurais mieux fait de m’abstenir. Maintenant, il faut que je demande quand on me conseille qqch : « Vous êtes sûr que ça va me donner du plaisir ? » Je suis désolé, à mon âge, le plaisir, c’est la seule chose que je recherche, toute autre forme de... connaissance... m’est indigeste. Bien sûr, le plaisir a aussi à voir avec la surprise, c’est ça qui est compliqué... ou avec une... disposition d’esprit... 






Beckett est sans doute très intelligent, mais il est aussi très con. Si vous en doutez, allez voir Fin de Partie à l’Odéon. Exemple de citations de Beckett : « Léchez-vous les uns les autres » « Et quand ce n’était pas du pain, c’était du mille-feuilles », « Mon royaume pour un boueux ! » (il a mis ses parents sont dans des poubelles), « Je te quitte. — Non. — A quoi est-ce que je te sers ? — Mais à me donner la réplique ! » Il doit bien y avoir une profondeur à cette pièce, mais l’interprétation de Serge Merlin écrase tout. Ça doit être le plus mauvais acteur que nous ayons en France. Il n’y a pas de profondeur sans transparence. Alors, voilà : il n’y a pas de profondeur. Madeleine Renaud avait réussi à jouer Beckett. David Warrilow, peut-être. Et qui d’autre ?

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Jeunesse dorée

Ce que l’amour ou la mort révèlent



« Pourquoi ces nudités ?
— On ne pose jamais la question pour un peintre. Pourtant, c’est pareil. C’est pour révéler l’humanité des acteurs, leurs fragilités, leur dérisoire, leurs beautés. Pas leur beauté plastique, non, ou en tout cas pas seulement, plutôt les beautés de leurs âmes. C’est le paradoxe : au théâtre, l’âme des acteurs c’est leur corps. Tout au moins c’est par leur corps que s’exprime, s’exhale, leur âme vers l’âme des spectateurs. Ce qui défaille, ce que d’habitude on cache, ce que l’amour ou la mort révèlent. »

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