L 'Innocence
J’ai vu un film magique ce soir sur une des marches d’une salle de sous-sol du Louxor, Lazzaro Felice. Je le dis ici, sur ce réseau social moribond, parce qu’un ami me l’a indiqué encore par ce biais, je veux rendre à César. C’est une fable, ça ressemble un peu aux romans d’Antoine Wauters (et peut-être aussi à celui que je n’ai pas encore lu, de l’italien Antonio Moresco, La petite lumière). C’est très juste, très réussi. Je ne sais pas à quoi tient la réussite d’un film, ça me dépasse. Quel boulot ! Un rapport à la vérité, sans doute. Ou au bonheur. Oui, c’est sûr. C’est du mensonge, mais ça ne tient que par un rapport à la vérité. Ou au bonheur. Idem. D’ailleurs, à propos de vérité, il s’agit, dans le film, d’un matriarcat. Ce n’est le sujet, je ne l'ai remarqué que tard dans le film, que toujours les femmes dirigent, mais, ça, par exemple, c’est un rapport à la vérité, pour donner un exemple, en tout cas pour moi, pas le énième bla-bla féministe. « L’innocence comme une possibilité qui meurt et retourne chaque fois, comme une possibilité que malheureusement les êtres humains ne suivent jamais, mais qui revient tout le temps. » (Alice Rohrwacher, réalisatrice de ce film sublime.)
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