Wednesday, May 01, 2019

M arlon


« Le cinéma n’est pas encore éloigné du théâtre, le texte est premier et l’émotion passe d’abord par les mots. Pour Marlon, le corps est premier. »

« La différence tout de suite éclate entre celle qui joue et celui qui ne joue pas. »

« He was a master on controlling silence. »

« Everything was organic about this man. »

Labels:

« La célébrité d’un coup, mais qui est une prison quand on est assoiffé de liberté. »

Labels:

Ireïna Labetskaïa porte un manteau de Jean Colonna 

P aura della libertà


« Il voit, c’est-à-dire, clairement, que le possible n’est pas quelque chose de non réel qu’il faut essayer de réaliser, mais, au contraire, que le possible est la seule chose réelle, si libre, si réelle que les hommes en ont peur et s’en détournent terrifiés. C’est bien cette peur de la liberté qui donne le titre au livre de Lévy, comme vous l’avez mentionné, et qu’il publie une année après le succès de Le Christ s’est arrêté à Eboli (et, lui-même, il considérait ce livre comme le plus important de ses livres). »

Labels:

T iers-théâtre


Il y a un café planté dans une région du monde très cosmopolite. C'est ici, c'est à Paris, de l'autre côté du périphérique, à Pantin, mais c'est aussi au Congo, en Algérie, au Maroc, au Soudan, en Turquie, en Tunisie, au Mali, en Italie, au Portugal, au Sénégal, en Chine, en Roumanie, en Egypte, en Pologne, en Côte d'Ivoire, au Bangladesh, au Sri-Lanka, au Pakistan, en Inde, en Espagne, au Zaïre, en Haïti, au Cap-Vert, en Mauritanie, au Vietnam, en Bosnie, au Cameroun… et, depuis quelques temps, c'est aussi en Russie. Nous avons essayé d’implanter, oui, dans la terre de Pantin, une nouvelle nationalité dans un lieu fait pour ça, qui en regorge, fait pour tous. Cette année, au lieu d'ouvrir à tous mon cours d'interprétation « Jouer comme Gérard », je ne l'ai ouvert qu'à une seule personne à qui j'ai demandé de me jouer les Trois Sœurs, d’Anton Tchekhov. Oui, toute la pièce. Ireïna Labetskaïa fait un travail remarquable : elle plante un bois de bouleaux, une rivière poissonneuse, comme Tchekhov les aimait, une matinée de printemps, une soirée d’automne, en Russie. Un éclat de soleil, un miroir, un paysage de dame de cœur, « Quant à Venise, je la vois les yeux fermés ». Ireïna Labetskaïa joue comme dans la rue. Le lieu le permet. Ce n'est pas un théâtre, c'est un café plein de vitres. C'est comme dans la rue. On voit à travers. Ireïna Labetskaïa est une immigrée et, les immigrés que nous sommes tous, nous vivons dans la rue. « Que le monde aille à sa perte, disait Marguerite Duras, c’est la seule politique ». C'est Tchekhov, mais comme il faut le jouer, par la bande, de plain-pied, « par-dessous la jambe », comme il l’écrivait dans une lettre à propos de je ne sais quoi. Les trois sœurs sont étrangères, orphelines du lieu d’origine, mais le lieu d’origine (« A Moscou ! A Moscou ! A Moscou ! ») est juste dans la rue, derrière la vitre, dans la rue, le paradis 

Le spectacle se donne en avant-première en deux soirées les 5, 6, 11, 12, 14 et 15 mai, soit :

Dimanche 5, actes I et II
Lundi 6, actes III et IV

Samedi 11, actes I et II
Dimanche 12, actes III et IV

Mardi 14, actes I et II
Mercredi 15, actes III et IV

Les avant-premières, en entrée libre, commencent à 19h30 et durent deux heures, elles ne nécessitent pas de réservation, mais commencent à l'heure (impossible d'entrer en cours de route). Spectacle en russe et en français

Les représentations auront lieu en juin, en alternance avec la reprise, pour la troisième année, de L’Amant, d’après Marguerite Duras, par Yuika Hokama
(Les représentations de juin commenceront, elles, à 20h30)

Adresse : Café Pas Si Loin, 1, rue Berthier, Pantin. Métro : Porte de la Villette ou Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins

Labels: