Tuesday, June 07, 2011

Domagique

Hommage Domage


Diaporama

Photos Marc Domage des spectacles suivants :

Pour en finir avec Claude Régy
Elle court dans la poussière, la rose de Balzac
La Descendanse
Monsieur Villovitch
Blektre
Hamlet
(Villette)
Hamlet (Ménagerie)
Oh, pas d'femme, pas d'cri
Hamlet
(Vanves)
1er avril

Choix des musiques : Jean Biche

Centre culturel suisse, à Paris, le 9 juin, à 21h30
(32, 38, rue des Francs-Bourgeois)


Lorenzo de Angelis, Guillaume Allardi, Jeanne Balibar, Cecilia Bengolea, Audrey Bonnet, Jonathan Capdevielle, Robin Causse, Bram Droulers, Julien Gallée-Ferré, Yves-Noël Genod, Frédéric Gustaedt, Jean Biche, Bénédicte Le Lamer, Eric Martin, Pierre Mégos, Samuel Mercer, Kate Moran, Yvonnick Muller, Felix M. Ott, Marlène Saldana, Thomas Scimeca, Soizic Segalou, Benoît Thévenoz, Philippe Tlokinski, Marcus Vigneron-Coudray.

Dieu m'a dessiné un théâtre





Io








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Dîner en ville

Rien ne me déplaît plus que des acteurs qui pensent que ce sera mieux demain.

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« Je suis gong et ouate et chant neigeux »

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« Le Plaisir charnel de ce chaste fardeau… »

La musique bat son plein – dans le bar – c’est l’autre groupe. Je suis tard à rester parce que l’ordinateur, c’est long, ça ne passe pas quand beaucoup s’y mettent, j’attends que la fine équipe déserte pour vous écrire (j’ai tout le listing de la performance de jeudi à envoyer). Il ne reste plus que les saoulards (c’est l’autre groupe qui a entraîné la cuisinière…) Aujourd’hui, Dieu a agi, Dieu a donné des signes. Il y a d’abord eu Io, la vache indépendante qui a quitté son groupe immémorial – que j’abuse de ce mot ! – son groupe immémorial de dessus la colline pour voyager, passer les frontière, foutre le camp, frayer avec d’autres espèces et d’autres paysages. Très intelligente, cette vache. On l’a appelé aussi Antigone. Mais je pensais aussi à Grisélidis Réal. Quand nous avons pris les voitures, nous l’avons retrouvée sur la grand route, dans la montée, on a eu peur pour elle, les camions, etc. Mais non, elle a senti le danger, le risque (elle non plus ne veut pas prendre de risque – ce n’est pas la question) et refranchi en saut d’obstacle les barbelés du pré millénaire… Donc Solène Arbel est parti, la petite Lol. Une actrice extraordinaire. Elle me manque. Et dans la voiture avec la cuisinière, je crois que la cuisinière l’a raccompagnée quelque part et elles ont parlé – c’est la cuisinière qui me l’a dit, ce midi, à table, pendant que la vache nous visitait, pendant que nous mangions (elle s’intéressait aux poubelles). Solène a dit que nous travaillions au pont du Diable – avec plaisir. C’est un lieu moyenâgeux, un chemin, un village, un pont du XII ème siècle, intact, rien n’a bougé, on y va pour lire l’Antigone d’Hölderlin, sur les conseils de Laurent Chétouane – il n’y a rien de plus important que de monter Antigone à notre époque qui ne la comprend pas – et sous le haut patronage – le sage patronage – de Bénédicte (Le Lamer). Le pont est sublime, une des plus belles choses que j’ai vues de toute ma vie. J’y étais toujours fourré l’année dernière. On peut s’y baigner. Comme il a fait sec, il y a moins d’eau, cette année. Mais, bon, la cuisinière me dit : « J’ai pensé, j’ai pensé à un lieu – un autre lieu – qui devrait vous intéresser – c’est un théâtre construit dans une ancienne carrière elle-même construite dans un ancien volcan. Ça s’évide comme un volcan et, au fond, il y a de l’eau et je n’sais qui – le conseil général – a construit une scène sur l’eau, il y a des spectacles l’été, quelques spectacles. » Vous imaginez ? J’ai écourté le repas. J’ai flanqué tout le monde dans les voitures – non, on ne prend pas de café, apportez vos livres, quelques éléments de costumes, les Antigone et les Chevauchée – non, on n’a pas le temps de – c’est tout de suite – il y a la vache et les signes et le temps n’est pas affreux comme prévu, il y a les signes, la vache, la cuisinière qui lâche qqch (comment ne me l’avaient-ils pas dit avant ?) – grâce à Solène Arbel, c’est évident – et Io, la vache l’a annoncé.

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« C’est vrai, je suis faite pour l’amour, non pour la haine », dit Antigone.

C’est une histoire de la sagesse.

« Je les hais, comme la mort, ces misérables compromis de qqch et de rien. Devant l’irréel, toute mon âme se hérisse. »

Formes-feuilles
Terre-se taire

Se taire est le seul réflexe.

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Parfois je pense à toi (2)

Y

Heureusement qu'il y a ta mélancolie officielle
pour accompagner cette étrange promenade
(la vie, genre)

Je t'embrasse

S






Eh, oui, genre la vie...
On a trouvé un lieu magnifique aujourd'hui, dans cette région...

YN

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Benoît Focant Salerno
Subject: Contact
Bonjour Yves-Noël,

Je déteste rentrer dans une grande rhétorique... Les mots, les phrases, oui ...mais là, j'aimerais aller direct au but et au « pourquoi » de ce courriel.

J'ai vu 1er avril à Bruxelles. Avec Parsifal, de Castellucci, ce sont les spectacles qui m'ont marqué et incroyablement nourri cette saison.
Moi, je suis sorti de l'INSAS (BXL) – section Mise en Scène, Théâtre, en octobre 2010. Je ne suis pas complet, je ne suis pas encore mature, j'ai encore besoin de me nourrir, mordre à d'autres horizons, m'abreuver de nouvelles pensées pour concrétiser, assoir la mienne.
J'ai vu ton spectacle à Bruxelles, après, toi, je t'ai vu à l'after, la soirée au bar Métro Valdi ... J'ai dit que j'allais te contacter, je le fais. J'ai pour envie de te rencontrer, échanger des mots et pourquoi pas... Si la rencontre est là, si l'envie est là... Collaborer avec toi... Je ne suis pas acteur, je parlerais plutôt d'un désir de collaboration dans l'ombre d'une de tes prochaines créations.
Je suis sur Paris de jeudi à dimanche, peut-être donneras-tu suite à ce message... désireras-tu me croiser là bas...

A bientôt, peut-être...

Benoît






Merci ! Je donne un stage en ce moment, loin de Paris, mais j’y repasse jeudi soir pour une performance, à 21h30, au centre culturel suisse, rue des Francs-Bourgeois. Je repars le lendemain immédiatement. On peut se croiser le jeudi soir, mais ce ne sera que se croiser. Il faudrait prendre du temps pour plus, j’en ai envie aussi…

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