Un stage. On va l'appeler Le stage. C'est un groupe peu importe qui, faut jouer que c'est un groupe. Peu importe s'il y a des gens qui arrivent, d'autres qui partent, y a un groupe. A partir de là, y a le corpus, la dramaturgie. Parce que - il se trouve que - tous les gens qui sont là sont des comédiens - c'est une race à part - il faut tout de suite partir de là : c'est une race à part - qu'on peut détester (le racisme, ça existe), mais que, pour ma part : j'adore. Alors, bien sûr, un sous-titre possible du stage :
Ce workshop est complètement minable. Vous savez, il ne faut pas se leurrer : nous ne sommes pas les gens dans les banques, nous ne sommes pas la
réalité. Or la réalité existe et c'est celle que je viens de décrire. Or nous ne sommes pas la réalité, nous sommes des francs-tireurs, nous sommes des anarchistes, nous sommes des poètes. Nous pouvons être à tu et à toi avec Shakespeare, avec Calderon, avec Anton Tchekhov, avec Paul Claudel, avec Thomas Bernhard, avec les Russes, avec
Le Rouge et le Noir, avec n'importe quoi, Rimbaud, Hölderlin, Hélène Bessette, avec Klaus Michael Grüber, avec Krzysztof Warlikowski, avec moi. Ou peut-être - c'est si facile - à tu et à toi avec moi, avec toi, avec ta jeunesse parce que c'est si facile :
nous ne sommes pas la réalité. Le stage se présente comme une retraite (active) dans un lieu isolé à la campagne, en ces temps de peste et pendant que les théâtres sont
closed (avec la ferme intention d'y revenir à la première embellie). Evidemment la matière - excusez-moi d'être un peu désordonné, j'ai un peu bu - évidemment la matière peut aussi bien venir de soi, de films, de la télévision ou même de la
réalité. Voilà. (Ça fait un texte, ça.)
Langues autres que le français bienvenues. Costumes, détournements de mineurs, etc. Chant et musique bienvenus. Pleine santé exigée - et même au-delà puisque la mort et la folie sont au centre du théâtre, je le rappelle.
Yves-Noël Genod a créé trente-deux spectacles depuis juin 2003, son premier one man show,
En attendant Genod. Il n'a eu de cesse de changer de style autant que ses forces le lui ont permis. Ce qui fait que certains publics peuvent adorer certains spectacles et en détester d'autres. On peut aussi tout aimer. Tous les styles, toutes les façons. Mais personne n'aura vu l'œuvre en entier. Citons
Le Dispariteur ; Pour en finir avec Claude Régy ; Z’avatars ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à Catherine Diverrès ; Le Dispariteur ; Dictionnaire des Açores ; Jésus revient en Bretagne ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac ; La Descendance ; Monsieur Villovitch ; Blektre ; Hamlet ; Oh, pas d’femme, pas d’cri ; Vénus & Adonis ; C'est pas pour les cochons !... Les spectacles ont toujours été accueillis par les festivals de danse contemporaine et des formes nouvelles sauf celui à Chaillot, programmé plus longuement (intitulé
Yves-Noël Genod). Il a travaillé avec plusieurs dizaines d'acteurs, a déjà dirigé trois stages de comédiens et créé une pièce avec les étudiants de l'école de danse Hütz à Berlin (
Felix, dancing in silence).
Formation à l'Ecole d'Antoine Vitez, avec Blanche Salant (Actors Studio), nombreux stages de danse contemporaine et d'improvisation dansée, auditeur libre dans la classe de Claude Régy au Conservatoire, comédien chez Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau), Julie Brochen... Danseur chez Loïc Touzé... Depuis qu'il créé ses propres spectacles, Yves-Noël Genod prend des cours de danse classique avec Wayne Byars.
Blog (photos et archives textuelles) : http://ledispariteur.blogspot.com/
Vidéos : http://www.vimeo.com/videos/search:le%20dispariteur
Il faut qu'il y ait un frigo avec des bières.
Et de la musique.
Et des caméras.
Et un technicien en tout.
Des animaux et des costumes.
Des machines à fumée.
Une bibliothèque.
Une discothèque.
Que les acteurs puissent chanter et danser.
Et, donc, il faut des partitions.
Des costumes de papier, d'algue, de lichen.
...
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Le stage est limité à douze personnes. Quelques places seront laissées disponibles pour ceux qui ne pourraient pas s'engager sur les trois semaines, mais seulement sur une ou deux.
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