Jean-Pierre Thibaudat
Ecrire ça sur Merlin !!! Après Le Dépeupleur, Extinction, son Lear chez Langhoff et j'en passe ! Cher Y-N Genod , pour vous paraphraser, vous êtes sans doute très intelligent mais vous vous êtes aussi très con.
Il est transparent, Serge Merlin ? Non. Il a plein de qualités, Serge Merlin. Mais il n'est pas transparent. Quand un acteur n'est pas transparent, moi, il ne m'intéresse pas. Je ne vois même pas l'intérêt. Si c'est pour mimer l'opacité de la fausse réalité... (Parce que la réalité aussi est transparente.) Voilà mon credo. Il y a des acteurs extrêmement célèbres qui me touchent à l'infini — il ne se passe pas 3 jours, je pense, sans que je pense à Madeleine Renaud — et il y en a d'autres, extrêmement célèbres aussi qui me dégoûtent, allez savoir pourquoi. Les choses peuvent se retourner aussi. J'ai détesté André Wilms pendant 1000 ans, bien qu'il jouait dans les plus beaux spectacles que j'ai vus de ma vie, ceux de Klaus Michael Grüber, et je l'ai enfin aimé (car j'en souffrais) dans Max Black, récemment, aux Bouffes du Nord (je le lui ai dit d'ailleurs, j'étais content d'être enfin arrivé jusqu'à lui !) Merlin, je l'ai vu 2 fois, dans un Thomas Bernhard et là, mais j'irai plus. Tant pis. On est trop vieux, lui et moi. Enfin, on sait jamais...
Mari-Mai Corbel
Mais comment tu fais pour espérer quelque chose de ce genre de production ?? Et Serge Merlin, que j'ai vu dans cette production qui a plus d'un an est une horreur parfois comique (par ex, quand il fait du Beckett comme un mauvais acteur ampoulé massacrerait du Baudelaire, il est vraiment con).
Non, mais, Mari-Mai, c’était figuratif, c’était naphtaline, Serge Merlin, j’ai eu l’impression, m’empêchait de comprendre qqch d’important dans la pièce (la fin de la rigolade), mais c’est une soirée qui me hante, néanmoins, une soirée que je ne regrette pas... Je chipote parce que ça me plaît de chipoter (bien souvent, je suis dans un tel enthousiasme !) Il y a des choses étonnantes comme les parties avec le chien en peluche. J’ai revu cet effet dans le film de Denis Côté, Bestiaire, où il filme les animaux d’un zoo. Là, c’était le chimpanzé qui s’attachait à une peluche, mais même effet, même profondeur... Non, la seule chose que je regrette vraiment, c’est de vous avoir loupés, vous, à Vanves... ça, c’est bien triste...
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