Un petit peu de Zelda
(Ajout au projet 1er
avril)
Avec : Bertrand Dazin
(contre-ténor), Boris Grzeszczak (le Russe), Diane Regneault (la Rom), Jeanne
Monteilhet (soprano), João Costa Espinho (Fernando Pessoa), Kate Moran
(Zelda), Louis Laurain (le chevalier, le trompettiste), May Maketa (le
lépreux), Perle Palombe (Frida Kahlo), Stephen Thompson (la danse),
Yves-Noël Genod (les poèmes)
Ainsi que (s’ils le veulent
bien) : Balthazar et Ulysse Elmanferrah, Joseph Raynaud Palombe
Lumière : Philippe
Gladieux
Assistants : Simon Bomo,
Gildas Goujet
Production : Le
Dispariteur
Coproduction : Ménagerie
de Verre, Théâtre de Gennevilliers, Théâtre de Vanves
Avec le soutien de la Drac
Ile-de-France au titre de l’aide au projet
Je vois des splendeurs tous
les jours quand je sors dans la rue, l’émerveillement. De cela, je ne porterai
rien aux spectateurs, si peu. Comment ces gens splendides comme des dieux
(surtout une journée de soleil, évidemment) pourraient-ils être déplacés sur une scène, ça me paraît invraisemblable… Et
pourtant, c’est la splendeur. Et comme toute (vraie) splendeur, c’est rien. Comment ne pas tout perdre si ça devenait qqch ? Je
voudrais que le spectacle de la Ménagerie de Verre soit aussi ouvert que cette
pièce de Peter Handke, L’Heure où nous ne savions rien l’un de l’autre. Cette pièce merveilleuse comme la rue, la rue comme aujourd’hui, « lumière claire », dit-il. « Une place ouverte dans
une lumière claire. » YNG
Un petit peu de Zelda est un ajout au projet 1er avril qui sera présenté du 1er au 12 avril 2014,
aux Bouffes du Nord (Paris)
« Je ne
sais combien d’âmes j’ai.
J’en ai changé
à chaque instant.
Je me sens
continuellement étranger à moi-même.
Je ne me suis
jamais vu, jamais trouvé.
En étant
plusieurs, je n’ai qu’une âme.
Celui qui a une
âme n’a point de calme.
Celui qui voit
n’est que ce qu’il voit.
Celui qui sent
n’est pas celui qui est.
Attentif à ce
que je suis et vois,
Je deviens eux
et pas moi.
Chacun de mes
rêves ou désirs
Est à celui qui
naît et pas à moi.
Je suis mon
propre paysage,
J’assiste à mon
propre passage,
Divers, mobile,
seul,
Je ne sais pas
sentir que je suis là où je suis.
Ainsi, étranger
à moi-même, je lis
Mon être, comme
les pages d’un livre.
Je ne prévois
point la suite,
J’oublie le
passé.
Je note sur la
marge des pages lues
Ce que j’ai cru
sentir.
Je relis et je
me dis: « Est-ce moi ? »
Dieu le sait,
car il l’a écrit. » (Fernando Pessoa)
« (…) J'étais enfermé
dans le présent, comme les héros, comme les ivrognes. (…) » (Marcel Proust)
« Eternity is in love
with the productions of time. » (William Blake)
Remerciements : Centre National de la Danse,
Sylvie Coumau, Youness Anzane, Patrick Laffont…
Durée : 1h15
http://ledispariteur.blogspot.fr/
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