Thursday, July 28, 2016

Q u’est-ce qu’être soi ?


« Le langage nous permet de nous raconter notre propre histoire — fut-elle fantasmée, d’ailleurs — et donc de faire que l’on se reconstruit sans cesse comme étant soi. Ce qu’une vache ne peut pas faire parce qu’une vache vit dans l’immédiateté, c’est-à-dire qu’elle ne vit pas dans une histoire de l’individu. Et nous, nous pouvons vivre dans notre propre histoire parce que nous sommes capables de nous la raconter. »

Labels:

Titre d’un livre : L’Everest du moment

Labels:

A u départ, dans le mythe, il y a un mélange de fiction religieuse et de fiction artistique, mais on va les distinguer


« Le religieux, c’est une fiction qui pousse si loin la fiction qu’elle se fictionne elle-même comme n’étant pas une fiction. Le religieux, c’est une fiction qui est tellement fictive qu’elle annule, aux yeux de celui qui la produit, sa dimension fictionnelle. Mais c’est une fiction ; c’est une production de l’esprit humain. Alors que, dans la fiction artistique et notamment dans la littérature, il y a la production d’une fiction qui n’est pas jusqu’au bout de la fiction parce qu’elle se présente de manière, si vous voulez, réaliste, comme une fiction. La fiction littéraire, c’est celle qui arrête à un moment la fiction en se présentant bien comme étant effectivement une fiction. Donc comme le produit d’un esprit humain et pas comme la réalisation d’une réalité transcendantale, etc. »

Labels:

L e Comédien


« Aux heures de manque de temps, de temps de manque, il arrivait toujours un moment où mon comédien, au plus fort du désordre, stoppait ses mouvements et se disait : Terminé, je laisse tout tomber, je ne bouge plus le petit doigt, je ne dis plus un mot. Le nuage noir à horizon passe sur moi et je deviens le nuage lui-même. »

Labels:

« In dog we trust »
« Alice amère
ment regrettée »

Labels:


Bien sûr, je comprends bien la complexité de l'action politique (en fait de complexité, c'est d'ailleurs assez simple : tout le monde se tire dans les pattes), mon amie D. dit : « Avant de critiquer sans cesse les hommes et femmes politiques, allez donc, une fois, à une réunion de copropriétaires, vous verrez... » Certes (encore faut-il, pour voir, être propriétaire), certes, mais il y a des moments où l'idée d'aller voter s'apparente à un acte de désespoir extrême. Je ne veux pas la mort, je ne veux pas le désespoir, je ne veux pas de la perversion narcissique, je ne veux pas voter pour la destruction sous le prétexte que l'un serait moins « pire » que l'autre. Je n'y crois pas. C'est positif.

T ente de détruire, par la culture, toute violence...


J’ai pris un taxi, j’ai lu une interview d’Alain Finkielkraut dans « Le Figaro Magazine », il ne va pas bien, quand même… Alors, évidemment, je n’ai pas lu ses livres, il y en a sûrement des vachement bien, mais, quand on est trop « gnagnagnagnagna-pauv’e-conne » comme c’est mon cas pour lire et qu’on ne le voit qu’à la télé (depuis des siècles) entouré d’un respect dont on ne saisit pas l’opportunité… Là, il dit que les gauchistes et Daesh veulent détruire la civilisation, il veut la défendre. C’est faire beaucoup d’honneur aux gauchistes ! Il dit aussi qu’il aime les livres de Michel Houellebecq où, pourtant, Michel Houellebecq démontre que c'est le libéralisme qui détruit la « civilisation ». Même s'il tient beaucoup à apparaître de droite, Michel Houellebecq pointe, il me semble, le capitalisme mondialisé (contre lequel se battent les gauchistes et Julien Coupat) comme le grand destructeur devant l’Eternel. Ça paraît évident, non ? Pier Paolo Pasolini disait, je retrouve cette citation, je croyais qu’elle était de Pier Paolo Pasolini, mais elle est d’Elio Vittorini : « Le fascisme, c’est-à-dire la bourgeoisie dans son essence, tente de détruire par la violence toute culture ». Comme pour le festival d’Avignon, je ne suis pas aller jusqu’au bout, c’était peut-être mieux à la fin, c’est ce que j’ai entendu dire pour Avignon.

Labels:

« Well, you can’t ignore it. I like to live simply, but that’s not a virtue, it’s just a preference. »

Labels:

L e Bal des têtes


D. me dit : J’ai revu Polnareff, j’ai eu l’impression que ce n’était pas lui, mais un imposteur qui avait pris sa place

Labels:

P aysage


« Deux choses existent, où règnent la lumière et la clarté : la montagne des animaux et la montagne des dieux. Entre les deux, s’étend la vallée crépusculaire des hommes. »

Labels:

Bonsoir Yves-Noël Genod,
dans un très beau documentaire diffusé sur Arte et rélisé par Christian Tran, l'artiste Miquel Barceló explique que « Chauvet, c'est le futur ! » Toute l'histoire de l'art est là, en germe, sur les parois de la grotte ardéchoise. Le Bernin disait aussi qu'en sculptant, il ne faisait que dévoiler une forme déjà là.
Vous aussi avez cette capacité à « faire apparaître ».
En lisant votre post au sujet de l'édition du blog et de sa possible fermeture, j'ai eu un petit pincement au coeur. C'est mon quotidien depuis plusieurs années, la lecture de ce blog, de ces carnets. Il y a là une lecture sensible du monde qui se nourrit de votre expérience et de votre fréquentation des poètes, etc. C'est précieux. Cela devient jouissif lorsque vous narrez des épisodes comme celui avec Christophe et Gérard Depardieu. Jouissif parce que l'on peut y sentir les êtres dans le dénuement d'un regard. on y lit la beauté comme celle qui affleure aux contours des mots bleus chanté par ce même Christophe, et par Bashung, aussi.
Très sincèrement, MERCI, même avec toutes les réserves que vous émettez sur l'évolution de ce blog. Oh, un merci simple et chaleureux, comme lorsque, les larmes dans les yeux, on prononce ce mot devant un ami qui était là, encore une fois, pour déjouer la tristesse accablante.
Bien à vous et belle route,
P.



Merci !
Ça va mettre du temps, la fermeture de ce blog, rassurez-vous ! Le livre, c’est un tel boulot ! Et ça peut être bien, une Bible ! à lire avant de s’endormir…
Bien à vous, 

Yves-Noël

Labels: