Envoyé à Pierre Mifsud (pour exemple) : En fait, c'est un spectacle d'invités, c'est-à-dire d'amis, pas un spectacle de plus, mais the last one. Bien sûr, je pourrais parler, faire un workshop en direct (c'est probablement malheureusement ce qui va se passer, tant l'enthousiasme manque dans cette population de fin du monde), mais j'aurais voulu parler le moins possible et que les gens ressentent seulement les choses, sans explication, l'espace, la lumière, le rêve, la vie (nocturne), que des choses naturelles pourtant — et que ces soirées de partage s'organisent, s'improvisent avec ceux qui sont là de passage ce soir-là (chaque soirée unique). Un boulanger partage son pain, un éleveur de bêtes témoigne ou vient avec un agneau, un adolescent qui fait du basket vient avec son ballon et se met à dribbler, une personne âgée vient avec la splendeur de son âge — et un comédien vient aussi bien sûr avec quelque chose à offrir, ce qu'il sait offrir, une citation, une impro, un costume, un personnage, une idée. Un danseur se met à danser... C'est tout naturel, en fait, mais il faut trouver des gens capables de ce naturel. Des « justes ». Qui entraîneraient la masse qui ne le sera pas, elle, naturelle (la masse diabolique). Si tu as des idées de gens sur Lausanne et environs assez magiques (extraordinaires et ordinaires) pour avoir envie de tenter l'aventure, dis-moi vite. Tu fais pour moi (évidemment pour beaucoup d'autres) partie de ces gens magiques. Pas seulement un interprète — ou bien un interprète assez puissant pour rejoindre ce naturel. Viens comme tu peux quand tu peux. Si tu peux venir une fois en amont des représentations, c'est super (te rendre compte du contexte), mais si tu n'as pas le temps, viens en direct. Et suggère-nous des noms de gens qui pourraient se croiser dans cet endroit improbable, nocturne et onirique, des spectres bien vivants ! Bises, YN
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