Cher papa,
Te redire que si tu veux quoi que ce soit de moi, par exemple, que je te conduise encore à Cormaranche ou ailleurs, fais-le moi savoir, comme je ne travaille pas en ce moment, je peux descendre facilement (même pour la journée).
Sinon demain mercredi sur la 5, à 15h15, un film qu’on me dit remarquable (une amie l’a vu ce soir) : Le Sourcier des temps modernes.
Je t’aurais bien dit de me l’enregistrer, mais il me semble que tu n’as pas d’enregistreur que tu avais peut-être un jour.
Ça m’a fait encore plaisir de te voir. Maman va beaucoup moins bien que toi ! Ça, ça m’a fait de la peine (c’est pour ça que je ne dormais pas). Elle allait mieux la dernière fois où j’étais venu, comme tu lui parlais mal, elle semblait surprise et plus réelle. Mais maintenant elle a repris son théâtre. Quand j’ai parlé des obsèques, elle a crié : « Les obsèques de qui ? Les miennes ? Je ne suis pas prête de mourir, moi… » C’est effrayant, effrayant…
Mais si tu peux vivre encore, j’aimerais passer un peu de temps avec toi,
Yves-Noël
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