T ombeau de Baudelaire
Tous ces éclairs. Merveilleuse lumière. Son-et-lumière. Avignon. Des spectacles ont lieu. D’autres sont évités de justesse... Moi, je joue, je déclame des poèmes dans une salle plongée dans le noir. Une nuit artificielle. A 7h du soir. Je suis abrité de la pluie, je suis abrité de la nuit, mais pas du tombeau. « Dans les caveaux d’insondable tristesse »… Ces poèmes sont terribles et terriblement beaux. J’ai fabriqué un tombeau pour les dire et j’y ai mis les spectateurs avec moi. « C’est une aventure tellement tendre, l’écriture. Qui coupe aussi, qui est tellement douloureuse aussi. C’est immense. C’est tendre. Qui déchire le cœur. Mais il faut déchirer le cœur. » J'ai réouvert les fenêtres. La nuit fraîche chargée d'eau de l'orage enfin déclaré, enfin majeur — après les spectacles ce soir épargnés de justesse...
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