Sunday, April 15, 2018

C ’est sur Mai 68


Bonjour à tous, 
Tanguy me demande quelques lignes pour le programme. Et je suis un peu embarrassé à les écrire. Quelqu’un a-t-il une plume ?  
Voici ma version :

C’est une comédie sur Mai 68. Ça aurait pu s’appeler Pauline partout, Justine nulle part, ça disait bien ce que ça veut dire, mais ça va s’appeler Les Mémoires de Casanova car c’est bien d’appeler un spectacle du nom d'un livre que personne n’a lu. Ou le contraire. C’est peut-être mieux Pauline partout, Justine nulle part car ça dit bien ce que ça veut dire. Et, alors, la jeunesse ? qu’est-ce qu’il faut en faire ? Il faut lui laisser renverser les tables, la jeunesse ? même si elle est vieille (vieille comme le monde). Comme le monde change, elle ne s’appartient pas, la jeunesse. Une comédie dans un espace de beauté, n’est-ce pas là le monde ? Le monde brut et bricolé, vilain caca, le monde est créé pour être épuisé, Christ est venu, Christ a ressuscité — allons bon, voilà que ça me reprend
...
Yves-Noël Genod 

Bio : 

Yves-Noël Genod a créé son premier spectacle il y a quinze ans (en juin 2003) à Nantes, au Lieu Unique, à l’invitation de Loïc Touzé qui avait une carte blanche dans le festival Let’s Dance. Le spectacle s’appelait En attendant Genod, il était sur le modèle des stand-up comedies. Jean Blaise, alors directeur, aurait dit : « Il est génial, mais il va se faire récupérer très vite par le show-biz ». Yves-Noël Genod peut s’enorgueillir de n’avoir  pas — jusqu’à ce jour — été récupéré du tout. Oui, il peut en être fier. Plus de quatre-vingt spectacles purs et durs et sans foi ni loi ont suivis (sans compter d’innombrables performances), toujours réalisés dans un état de pauvreté assumée : « Le rien, mais avec splendeur », c'est sa devise. Yves-Noël Genod aime le fantôme, la trace, la poésie. Il n’a pas l’impression de faire quoi que ce soit qui ne soit déjà là ; il fait passer le furet, « passé par ici, il repassera par là » ; il révèle. Yves-Noël Genod a travaillé avec de nombreux interprètes qu’on retrouve maintenant sur les plus grandes scènes et, dans ce sens, on peut dire qu’il a marqué une génération. Il vient de se voir attribuer un prix nouvellement créé à l’initiative de Jean-Michel Ribes et sous l’égide de Roland Topor : le Topor de l’Incongruité poétique. 




Sinon un truc qui n’a rien à voir, un ami cherche un pied-à-terre dans l’Ouest nantais (Zola), un beau deux pièces pour y être à mi-temps avec son gosse (donc peut être partagé) — maximum 550/mois...

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S elfie après avoir vu Mektoub, my love



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L a Bougie sacrée


Photo de Philippe Gladieux

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R oi d'Ecosse


Et d'ailleurs, autre chose, je ne sais pas qui a eu l'idée de ce prix, j'ai remercié Jean-Michel et je te remercie toi : ça me plaît beaucoup, ce prix ! Ce sera sans doute le seul que je recevrai de ma vie, alors ça me va parfaitement bien — je trouve que j'ai de la chance — son intitulé. Fier de l'avoir reçu de toi ! Bises, YN

Fier de te l'avoir donné ! Je voulais parler de la première fois que je t'ai vu au Labo d'Aubervilliers... j'avais l'impression de voir Laurence Olivier ds une conférence expérimentale... tu m'avais scotchée par ton élégance et un humour un peu métallique... bon et pleins d'autres choses... alors oui poésie mais aussi roi déchu... sublime !

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L es Années


« S.B : En plus l'action se déroule dans les années quatre-vingt-dix. Une époque où on était plus libre, moins exposé aux regards des autres. 
Plus libre ? Vraiment ? En quoi ?

S.B : On se laissait aller plus facilement car les réseaux sociaux n'existaient pas. On avait moins peur du regard des autres, des moqueries. »

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E ssayer autre chose (2)


« chaque matin renaître, chaque après-midi se retremper dans la mer invariable, chaque nuit reboire puis se recharger pour remettre ça le lendemain »

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T itre : L’Usage sexuel des garçons



« Je suis optimiste … parce que j’ai lu Galilée (rire). C’est une révélation essentielle, c’est la première chose qu’on devrait apprendre à l’école. Notre place dans le temps, dans l’espace, c’est-à-dire notre nullité. Ça relativise tous les problèmes humains. Le seul problème qui vaille qu’on le prenne au sérieux, c’est la souffrance physique, celui du tiers-monde, ça c’est l’essentiel. Mais le reste… Le reste, ce sont des futilités, c’est un luxe, on le fait si on a le temps. C’est très beau, les histoires d’amour, il y en a de très belles, mais on ne les vit que parce qu’on a le temps. Ce qui me plaît dans mon métier, c’est la gratuité. Faire du théâtre est la chose la plus superficielle, la plus inutile au monde, et du coup, on a envie de le faire à la perfection. (...) Je prends un plaisir fou à le faire et à voir le public y prendre du plaisir. Le problème, c’est que la plupart des gens qui font des métiers comme le mien prennent ça très au sérieux, ils pensent que c’est décisif dans l’histoire du monde, et ça c’est terrible. »

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R erun : Les Os


J’ai lu un livre de Philippe Sollers que je n’ai pas beaucoup aimé, sauf cette citation ; c’est Picasso qui dit à Brassaï : « J’ai une véritable passion pour les os… Avez-vous remarqué que les os sont toujours modelés et non taillés, qu’on a toujours l’impression qu’ils sortent d’un moule après avoir été modelés dans la glaise ? Quel que soit l’os que vous regardez, vous y retrouvez toujours la trace des doigts… Doigts parfois énormes, parfois lilliputiens, comme ceux qui ont dû modeler les minuscules et délicats osselets de cette chauve-souris… L’empreinte des doigts de ce dieu qui s’est amusé a les façonner, je la vois toujours sur n’importe quel os… Et avez-vous remarqué comment, avec leurs formes convexes et concaves, les os s’emboîtent les uns dans les autres ? Avec quel art sont « ajustées » les vertèbres ? »

V ivre


« On a envie de vivre dans ce film… » 

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E ssayer autre chose


« Hier je suis sorti. Aujourd'hui je suis resté à la maison. Je n'ai pas vu la différence. Demain j'essaierai autre chose. »

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« Dans aucun domaine, aucun domaine, je ne recommande la haine. »

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C’était chouette, Jean-Marc, cette après-midi dans le réel ! Considère-toi libre de faire un film d’images, j’insiste, sur lequel on pourrait réénregistrer du off, comme un clip (avec, par moment, des bouts de direct). Je dis ça parce que je n’ai pas pu diriger Aidan sauf à la fin, je n’entendais rien, donc la qualité du jeu « Hamlet » va laisser à désirer sur presque la totalité des prises qui, pourtant, à l’image, vont être riches, j’imagine… le jeune alcoolo, etc.
YN

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L 'Emballage


« Maître, quelle est votre conception de la culture ?
— A mon sens, la culture est une foire aux vanités. Certaines trouvent acquéreur, d'autres pas. C'est donc essentiellement de l'emballage que dépend la diffusion de la culture. J'ose affirmer que demain la culture se limitera exclusivement à l'emballage, car le contenant est finalement plus culturel que le contenu. »

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« Je peux juste dire sa méthode : deux caméras au moins, souvent beaucoup plus, plein d'axes donc. Du coup, nous, on ne joue pas pour les caméras, on ne les voit plus, on part de la situation qui nous est donnée... et c'est à nous de la faire vivre. Les indications d'Abdellatif sont très évasives, rien n'est frontal, on doit deviner. Il mise sur l'intelligence de l'acteur, son instinct, son animalité. Il mise sur une intelligence, celle de chacun, et il joue celle de l'un avec (ou contre !) celle de l’autre. » 

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« Ah, Claire… Ton cerveau… comme beaucoup… »

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Titre pour un livre (chez POL) (si pas déjà pris) : 
Et 

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L e Château



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D eux films au bord de la mer


C’est difficile de savoir, dans l’apparition des spectacles, ce qui va vous plaire, ce qui va vous faire voyager, immobile, pas seulement parce que l’information est dispersée, la propagande massive, mais aussi parce que les opinions sont tranchées. J’aime beaucoup Mektoub, my love fabuleusement bien joué (et éclairé) : il n’y a pas une seconde où je n’ai pas cru aux personnages — alors que j’avais vu un autre film dans la semaine où, à l’inverse, je n’avais pas cru une seconde que les deux tourtereaux pouvaient même ne serait-ce que baiser ensemble dans leur maison abandonnée, ce qui aurait dû pourtant arriver car la petite se retrouvait enceinte (c’est à peu près là qu’elle en était que j’ai quitté la salle). Donc les délibérations du jury tranchent : Milla : caca, Mektoub, my love.

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P as tous ouverts encore



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