Tuesday, January 16, 2018

D ans les autres


« Tu ne vas pas pleurer pour rien. Dans la rue. Dans les autres. Quand tu es dans les autres. Et que le jour baisse et que l'année baisse et que ce mois d'octobre échoue contre novembre dans une odeur de brouillard et de lumière clignotante. »

Labels:

R évélation


Dans l’underground (plus que dans les bus), je me dis soudain que, non, on n’y comprend rien si on pense : les pauvres. Le système capitalisme et sa fabrication des pauvres. Non, ce ne sont pas « les pauvres », tous ces gens à la triste figure qui ne sont pas nés chez les rois. Mais si je pense : ce sont des cons, alors leur visage s’éclaire, leur présence, leur caractère particulier (alors que je ne voyais qu’un ensemble monotone et sans fin). Non, ce milliard n'est pas « les pauvres », c'est « les cons ».  

Labels:

L ’Ecriture non inclusive


« Je suis, en un seul jour, un auteur, une vedette, un soldat, une Majesté. »

Labels:

« So horribly sad. How is it I feel like laughing? »

Labels:

G uilt of Mankind


François Truffaut à propos d’Alfred Hitchcock : « Oui, non, il [le personnage] est innocent de ce dont on l’accuse, mais il y a toujours aussi le refus de diviser le monde en deux, les bons et les méchants ; tout le monde a toujours quelque chose à se reprocher, par exemple le personnage de James Steward dans Fenêtre sur cour [le voyeur] est un personnage vraiment coupable et d’un péché qui est un péché au regard de l’église. » Mais, ça — et je crois que l’on n’y peut rien —, la nouvelle génération y pige que dalle. L’idée du péché originel. La phrase sublime : « Que celui qui n’a jamais péché lui lance la première pierre » (à la femme adultère). Et aussi le slogan sublime de Mai 68, repris quelques années plus tard par Gilles Deleuze : « Cesser de faire le gendarme pour soi et les autres ». Ça ne peut pas rentrer dans les neurones, ça, ça n’imprime pas. Et aussi la phrase absolue de Franz Kafka : « Faire un pas (un bond) hors du rang des assassins ». Il n’y a rien à faire. La nouvelle génération est une génération (déjà) mutante à moitié fabriquée des réseaux sociaux qui sont, comme l’on sait (et de le savoir n’y change rien) une opération de contrôle des uns les autres — et de soi-même — d’une réussite — par son ampleur et son innocuité — probablement sans précédent. ÇA LEUR EST NATUREL. C’EST COMME ÇA QU’ILS SONT NES. C’est pour ça qu’on ne peut rien et qu’on ne pourra rien (et que ça ne va pas se calmer). Résister et se faire traiter de vieille peau, de vieille pute, de vieille conne, de vieille salope, de vieille sadique, de vieille réac, de vieille truie avec le panache de Catherine Deneuve, c’est tout ce qu’on peut faire ou se faire désinguer au sommet de sa carrière, comme tous les meilleurs acteurs américains, les meilleurs, bien sûr, pas les faibles — parce qu’ils vont tous y passer, les uns après les autres, vous allez voir, it's written by advance (et porter pathétiquement le pin’s de soutien à cette soi-disant « lutte finale » pour éclairer enfin définitivement le Mal par le Bien n’y changera rien)

P ravda


Il paraîtrait que Blow Up n'est pas acceptable. Moi c'est de mes films préférés. Mort aux culs bénits.
— Ah, tu découvres ça aussi... Moi, je peux te faire ton éducation, j'ai lu TOUS les articles dans « Le Monde » et « Libération » depuis le 5 octobre (pour essayer d'y comprendre quelque chose) et j'en suis arrivé à me demander quelle était la différence entre ces deux journaux et « La Pravda », par exemple. J'ai vraiment pensé ça. Ici, à Londres, c'est pire encore, mais c'est plus amusant à lire en anglais victorien dans un bus à impériale... En résumé : On n'est pas sorti de l'auberge, je peux te dire !

Labels:

E léments de langage (EDL)


« justice numérique expéditive »

« l’amateur de talent »

« brise la vitre de l’intégrité »

« De telles gens ressemblent au dragon, lequel ne mord pas mais envenime par le lécher de sa langue. »

« un mal radical pour lequel nous sommes potentiellement tous disponibles, non pas en tant que victimes, mais bien en tant qu’agents »

Labels:

Lancelot Hamelin
« A-t-on encore besoin d'auteur ? » La vraie question c'est la confusion entre la question de l'autorité sur le discours, et de la véritable étymologie du mot « auteur », qui a à voir avec l'accroissement, au sens végétal. Crise du sentiment d'autorité, corolaire de l'amenuisement du sentiment d'être le sujet de son existence, tout en étant un individu projeté tout devant. Bref, faux problème, vrai malaise. Vive Julien Gaillard, qui sait ce que l'arbre veut dire !
Et puis cette culture de la division est nulle. Un metteur en scène ou un acteur peut être un « auteur ». Quesne écrit sans les mots. Caroline Guiela Nguyen écrit avec les mots des acteurs et des auteurs qui entrent dans son univers. Yves-Noël Genod ou Marlène Saldana écrivent dans nos esprits. La vraie question est la maladie mentale qu'on a dans notre pays avec notre langue et sa transcription écrite. Ces faux débats auteur/metteur en scène reconduisent seulement le problème de classe que cristallise notre rapport au texte. A l'écrit. C'est là où le théâtre, en bloc auteurs/metteurs en scène/acteurs, met en question la domination de l'écrit, faisant sa part à l'oralité, au souffle dans le langue, l'échange entre deux être par la parole. Je ne me sens pas du tout concerné, même en temps qu’« auteur » (si tant est), par ces débats. Je vais plutôt aller m'acheter le « Times », dont la couv’ me semble plus excitante.

Labels:

Bonne année, Hubert ! 
Je rentre de Londres où je n’ai rien foutu, mais où j’étais bien à me laisser flotter « ailleurs » et je me dis qu’on pourrait peut-être avancer sur la création que nous pourrions proposer à Actoral… Comme toujours, de mon côté, plein de possibilités et que j’aime laisser ouvertes, plein d’appels, mais c’est pour ça que j’aime l’idée de commande ou de contexte car alors ce n’est pas « moi » qui agis sur la sélection...  
T’embrasse, 

Yvno

Labels:

« Je ne comprends rien, je fais partie de ce que je vois. »

Labels:

L e Marais


Je me demande comment tu peux être si actif (d’après ton Facebook). En plus, tu lis !
Moi, c’est tout le contraire, je n’ai rien fait à Londres, et, en plus, je n’ai même pas lu !
Dustan, c’est bien, c’est vrai, c’est une bonne idée. Jean-Louis Costes, j’ai écouté des disques, mais je ne vois pas trop ce que tu pourrais faire qu’il ne fait pas déjà. Je ne connais pas Testo Junkie, mais j’aime beaucoup Preciado, oui, que je lis dans « Libé ». Ce serait peut-être plus facile de demander les droits, j’imagine qu'elle doit être plus cool que les éventuels héritiers de Dustan (jamais cool, les héritiers).
Sinon je suis rentré et je fréquente le Marais ce soir et demain. Si tu veux, en deuxième partie de soirée (22h…)
YN

Labels:

« Le vilain lapsus d'E.Woerth à l'instant sur Inter : « Il faut une immigration que l'on méprise ». »

Labels:

Soirée très agréable hier, extrêmement sympathique, avec les militants de Reporterre, merci Audrey Vernon de m'avoir entraîné là !

Labels: