P rintemps

Bonjour Gabin ! 

Une phrase dans le début du Rouge et du Noir — que je commence parce qu’il est au programme du bac (bien sûr que je voudrais enfin le passer !) — me fait tout à fait penser à toi dans ce matin d’un samedi d’avril parisien ; la voici : « Il n’y avait pas un an que sa jolie figure commençait à lui donner quelques voix amies parmi les jeunes filles ». N’est-ce pas qu’elles sont bien gentilles, ces voix amies parmi ?

J’espère que tu vis ce commencement — dans notre époque plus ou moins tragique que le début du XIXème siècle en France. Voici une autre phrase, celle-ci de Thoreau, un genre plus solitaire, un peu plus tard, ailleurs : « Il faut travailler à faire de chaque jour un matin. » C’est à peu près comme je t’imagine — et comme je t’envie aussi.

Je n’ai pas progressé en philosophie. Malheur ! Heureusement, mansuétude, je bénéficie d'un très petit coefficient (au bac) — et, dans ma complaisance, j’envisage même un spectacle pour juillet qui s’appellerait : Je n’ai pas d’idées à moi. Tu vois où j’en suis !

Au plaisir, mon petit Julien Sorel ! (Bon, j’ai entendu dire qu’à la fin, ça se passait mal, mais, ça, c’est pour tout le monde pareil),

Yves-No