Friday, April 12, 2013

Fragment d'un spectacle immense et délicat...


Un montage des souvenirs de Jean Biche (à partir d'images de César Vayssié). C'est très subjectif, c'est du point de vue de Jean Biche, disparition d'acteurs (et pas des moindres), mais il a extrait de très belles vues de Lorenzo de Angelis






2 fois que je regarde ton montage délicat de 1er avril, tes souvenirs, et je rêve encore à ce spectacle si beau (et inachevé, il manquait un acte...) Je t'embrasse, très cher



C'est vrai c'est très subjectif. J'aurais voulu être moins porté sur ma performance, mais je ne peux regarder ce spectacle qu'avec mes propres yeux !
Je pense à toi.

Ps : je reprends Delphine Seyrig dans Peau d'Âne pour la fin du mois. En attendant Catherine Deneuve au fond des bois, je chante Marienbad, de Barbara, en me regardant dans une glace. Et puis je la tabasse avec un sèche-cheveux. Bisous.

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                                                                            (pour Thibault)






Printemps, vous ne sentez pas ?...






« Avoir une âme, c’est avoir un secret. »






Dans mon ciel bleu, rien de physique...

Fastueuse fatigue






Pars, va dans la rue Droite, dit le Seigneur

Oui, mon amour

A qui te donne cette nuit ? 






Ton printemps, ton soleil, ton rêve, tu marches à genoux (et en rêve) dans ces villes du Sud...






Si je dois fouiller dans le vide
Ce soir

Si je dois



Si je m’interroge






(Je suis seul, mais si peu seul)





Dès que je m’aperçois que je fais qqch, je me défausse. 
Ainsi je n’arriverai à rien.






Voix du diable qui se fait passer pour Dieu






La vie, mais s’il faut la dire...






...

(J'imagine un poème beaucoup plus long, qui remplirait un livre...)

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2 citations qui n'ont rien à voir



« I love to talk about nothing. It's the only thing I know anything about. »



« Moi, je suis pour le maximum de subjectivité, mais il faut s’entendre sur les mots. Je parle des Kleist, des Lenz, de ces fous dont la subjectivité est tellement énorme qu’elle en devient historique. Cela dépend des époques, mais il y en a certaines où la société rejette tant de gens qu’on ne peut vraiment la comprendre qu’en étant marginal. Il y a, dans l’histoire, une relation entre la société et la maladie mentale. La folie de Kleist est l’une de ces failles par lesquelles passe l’histoire. »

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Fée verte (2)




(Cliquer sur l'image pour lire les poèmes.)

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En cas de film



Des femmes et de la nature, je ne peux qu’écrire, et encore : rien. Il y a ces lieux blancs où j’ai gravis des montagnes, ces lieux que j’ai plongés dans le noir. Pas une once de lumière ne doit rentrer... J’ai fait ce que j’ai pu. (Maintenant on me demande de me déplacer en plein jour.) « Ténèbres », le mot anglais. Comme un fil qu’on passe dans le chas d’une aiguille. Ce livre épais, ce livre sable mouvant. En avant, la musique ! Ces cinémas, ces siècles d’actions. OblivionJe ne peux plus me retirer, le livre est un effet du réel. Nous nous enfonçons, long et large, c’est visqueux. Ça saisit. C’est ainsi. Aucun mystère ne peut se dire si ce n’est... peut-être... vu... Je veux profiter du temps qui s’écoule sérieusement. Ce n’est pas la phrase que je voulais écrire, mais elle m’a échappée. Ça ira bien. Il y a, dans la nuit duveteuse, qq minutes. Il s’agit maintenant de voir essentiellement. Voir les animaux et les corps des animaux. Là-bas, dans la nuit pure d’Ardèche. La ville-nuit de silence ; l’été blanc nuit d’Ardèche au cœur... La pierre, on ne peut pas dire. La pierre pire. « Je me serais méfier de l’enfance si... » Fille / garçon. L’Orénoque ou l’Amazone — et le Nil, peut-être. Delta, mangrove... « Il y a qqch qui me terrifie dans cette bouche... »

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Titre d’un livre


Au tombeau de mon père

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Le Journal


« Mon père écrivait un journal où il avait l’habitude de consigner tout ce qu’il faisait jour par jour. Ce journal était sur la table et je vis qu’il était ouvert ; je m’en approchai et m’agenouillai ; sur la page ouverte étaient ces 2 seuls mots : « Adieu, mon fils ; je t’aime et je meurs. »

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Le Saule du printemp


« Mes chers amis, quand je mourrai, 
Plantez un saule au cimetière. 
J’aime son feuillage éploré... »






(By the way, j'ai décidé d'arrêter d'écrire temp et corp sans s comme j'avais promis à mon ami Jean Pierre Ceton parce que corp, je m'en rend compte (que j'écris bien moins souvent que temp), ça ne me le fait pas. J'aime bien corpse, en anglais (cadavre), par ex. C'est la dernière fois que j'écris printemp.)

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Fée verte


Je n’ai pas dormi, je me regarde dans la glace du café... et je me trouve beau et dévasté (j’ai révisé mon Duras pour les nuls). La journée commence, une journée bruyante et... (nulle ? claire ? pâle ? ouverte ?) — à la Fée verte. Je pensais aussi, dans la glace, à Théo Mercier qui, l’autre soir, avait une sale tête et qui racontait d’ailleurs la même histoire (de la glace du café). Théo... sa tête était un peu abîmée, mais son corps était intact. Je le caressais entre mes doigts, petite crevette, petit animal, belette ou furet, adorable et liquide. Que le diable le garde ! « Furet », je n’ai pas de mérite, je viens de le trouver, je l’avais sous les yeux : « François Furet, Les Chemins de la mélancolie ». Je lis aussi : « Le siècle de Tom Wolfe ». Et puis je passerai à Houellebecq (« chante l’amour »).

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La Transparence des formes



« Proust parle des artistes qui ne voient pas leur vie parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir et, ainsi, dit-il, « leur passé est encombré d’innombrables clichés qui restent inutiles parce que l’intelligence ne les a pas développés ». Rien n’est, à proprement parlé, extraordinaire dans l’univers proustien, ni Swann ni Albertine ni même le stupéfiant Palamède de Charlus.  L’émerveillement est ailleurs, il résulte dans la résultante symphonique du tout grâce au mouvement qui les anime. En somme, on peut dire que l’enseignement de Proust, c’est l’enseignement de la transparence des formes entre lesquelles on peut toujours aller et venir et leur indéchiffrable complexité. Et le message essentiel, enfin, le message, l’enseignement essentiel n’est-il pas celui d’un pessimisme essentiel, mais « en marche » ? »

« Il m’a appris la gravitation de l’esprit autour d’un axe unique qui est la conscience du lecteur, et qu’à cette seule condition le monde créé tourne, que sans ça, il ne tourne pas. L’effort de Proust est de montrer ce que lui, personnellement, a connu. Mais par un glissement... un tout petit glissement suffirait pour que ce qui lui est arrivé n’ait pas eu lieu, ou soit arrivé à quelqu’un d’autre que lui. L’effort de Joyce est un effort de réfutation absolue des valeurs qui l’ont précédé. Il crée une sémantique nouvelle de la sensibilité de l’écrivain devant le monde. Rien de pareil chez Proust. Proust n’a pas voulu créer ni transformer le roman moderne. De là, sans doute, vient ce sentiment, cette impression profonde d’un futurisme constant dans son œuvre. Mais un futurisme qui vous concerne. On a toujours l’impression qu’on pourrait continuer, compléter le récit proustien par le sien propre. Je veux dire que ses romans sont ouverts. Les portes sont ouvertes dans ses romans. On peut y entrer. C’est cela que j’entends par « futurisme ». Le futur, c’est le lecteur actuel de Proust, celui qui est en train de le découvrir. Borges disait que Shakespeare n’existait pas, que Shakespeare était le lecteur de Hamlet dans le temps de la lecture, au moment où il lisait Hamlet. Shakespeare, c’est moi, quand je lis Hamlet. Eh bien, je trouve que cette boutade superbe s’applique admirablement à Proust. Proust, c’est moi lorsque je lis A l’ombre des jeunes filles en fleurs. C’est en cela qu’on pourrait dire que, quand on lit Proust, on l’écrit. On a le sentiment de l’écriture. On participe en somme et au monde de Proust et à sa mise en œuvre. »

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Meanwhile


Voici ce que je lisais ce matin dans le journal avant mon cours et en pensant à toi  : « ‘La vie dans son ensemble consiste à vieillir, à développer des maladies et à mourir, entre-temps à remplir des papiers administratifs’, dit-il. Mais il ajoute : ‘A part ce qui a trait à l’amour’. » 

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Titre et incipit


Visite

« Je vous ai suivi, héros maternel... »

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