Thursday, September 22, 2011

« Le meilleur ordre des choses, à mon avis, est celui où j’en devais être ; et foin du plus parfait des mondes si je n’en suis pas. »

Eden (2)








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Ecoutez, il y a un spectacle qui se prépare pour Marseille, vendredi (30) et samedi (1er) à 22h au MAC (Musée d'art contemporain) dans le cadre du festival Actoral. Je le dis parce que ça approche, mais nous sommes très en retard, nous n'avons pas encore le titre, ce sera autour du cinéma, Thomas Scimeca est arrivé aujourd'hui, Kate Moran arrive demain. Générale ouverte jeudi (29) à la même heure.

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En plus des dorations, de Barbara...




Encore un projet pour nous (en plus des dorations, de Barbara...) Faire un livre. On me l'a proposé hier, ici, à Marseille, dans un restaurant de poisson (Liliane Giraudon dirige une collection dans une nouvelle maison d'édition), il faut que ce soit pour le mois de mai. C'est pas simple, surtout dans mon état de maladie aujourd'hui intégral. (J'ai vu que Philippe Katerine en a encore sorti un, de livre, je ne sais pas comment il fait, sa matière personnelle a l'air inépuisable et rapidement généreuse, des chansons, des livres, des films en veux-tu en voilà...) C'est très rapide. Je n'aurai le temps de rien. Et puis je ne sais rien faire. Et puis ce ne serait pas fun de le faire tout seul. Il faudrait, je pensais, que, comme tu l'avais déjà fait pour un texte ou deux, que tu réécrives le blog et que tu en choisisses des extraits aussi, je ne sais pas comment, par quel principe encore, idéalement, pour moi, ce serait seulement toi, le principe, ce ne serait que toi pour éditer le livre, pour le produire... comme si j'avais disparu. J'imagine que tu pourrais écrire des liaisons entre les textes, intervenir. Ce qui permettrait de raconter une histoire, d'introduire un narrateur, un témoin... ou plusieurs si ça te chantait... et d'enrichir les sens (à la Borges, à la Pessoa...) Il me semble que ça pourrait t'amuser. Nous amuser. Tu manques tellement de temps, c'est vrai. Hier, j'ai imaginé en m'endormant que le livre pourrait s'appeler Pierre, mais ce matin, je pense plutôt Yves-Noël Genod (donc en te créditant, à l'inverse...) : il faut que ce soit de la publicité (sinon ça ne sert à rien). Mais enfin Pierre, c'est bien plus beau ! Surtout pour un livre en papier. Tu m'as passé un tirage papier justement, de ton blog, mais qui s'arrête avant que j'entre en scène. Est-ce que tu aurais la suite disponible, notre « période » ?

Bisous

YN

J'ai demandé si je pouvais mettre des photos (parce que Laurent Goumarre m'a plusieurs fois dit qu'il faudrait faire un truc avec textes et photos), mais Liliane ne sait pas, il faut que j'appelle l'éditeur. Sinon je demanderai peut-être à François Olislaeger de l'illustrer un peu, ça pourrait être bien, des gribouillis dans la marge ou de temps en temps une illustration comme dans les bibliothèques enfantines...

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« Soirée », mot magique




Dear Yvno, c'était délicieux, cette soirée, et nous avons ri et cela fait pisser les anges, alors nous sommes bénis ! Je viens de te faire cette page, tu peux t'en servir comme base d'improvisation ou, si ça ne te convient pas, la donner aux poissons (ils ont l'estomac solide !) Je voulais te dire que j'aime ton nouveau look (as-tu remarqué que le port des lunettes coïncide avec la commande d'un livre ?) Et puis quelque chose en toi de plus profond et de plus « ralenti », mais où tu gagnes en beauté. Quelque chose de l'âme ? Ne ris pas ou alors rions et que nos âmes soient tout simplement ce qu'on appelle des cœurs (gros comme des culs de dames...)
A très bientôt. Je t'embrasse
Lili
Es-tu déjà allé aux Goudes (extrémités de Marseille) ? Si non, dis à Erik de t'y emmener avant de partir, c'est sublime.






Exercice d’adoration



A Marseille, on peut manger des rougets avec quelqu’un qui dit adorer Twombly et les anchois.

Le vin blanc aussi, on peut adorer en boire.

Dans cette ville, on peut tourner dans sa bouche une phrase entendue : « L’art est une catastrophe gérée par des gens catastrophés. »
Dire qu’on adore.

Artaud enfant adorait y mettre en scène la crèche provençale.
Il voyait de l’électricité lilas autour de sa tête.
Pour lui, le cœur de la ville était celui de la Vierge Noire de la Basilique Saint Victor (la couronne de cœurs d’argent de la Vierge Noire).
Son premier théâtre.
L’exercice d’adoration est-il possible dans cette ville ?
Adorer, c’est déglutir ?
Et vos genoux ? Vous en faites quoi de vos genoux ?
Ça a quelque chose à voir avec l’échange des cœurs ?
En mangeant ses rougets, elle précise qu’elle adore ce poisson parce que c’est le seul qu’on vous sert sans l’avoir vidé.
Entrailles et estomac.
Tout. On mange tout. Même la tête.
Au dessert, elle sort un livre de son sac et lit :

« (…) Il ne fait aucun doute que beaucoup de promesses de beauté et de lumière restent souvent sans être expérimentées. Mais, d’autre part, la solitude agit aussi comme un filtre ; ce qu’on rédige le jour suivant est plus qu’une énumération d’impressions ; dans la nuit, l’ivresse se propage par de beaux contours prismatiques qui la distinguent de la réalité quotidienne. Elle forme une sorte de dessin, elle est ainsi plus facilement mémorisable. Ce dessin se dessèche et il en reste comme la forme d’une fleur. (…) »

Elle ajoute (en se resservant un verre de blanc) : Walter Benjamin, Haschich à Marseille ! J’adore !

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Pas la poudre




Lecture dans jardins du Lux, jeudi 16h, avec Georges qui est impossible aujourd'hui, qui ne tient pas en place. Phrases de Sagan trouvées chez Arnaud Catherine : « Je crois que les gens ne se rendent pas compte que le risque, le grand risque de la vie, ce n'est pas d'aller au lit avec six personnes déchainées ! On sort intact. En revanche, quand on tombe amoureux de quelqu'un, même s'il ne vous aime pas et si on n'a pas le moindre contact, on prend un risque effrayant d'être lié, enchainé. » C'est pour toi, ça. Enfin, c'est pour nous. Elle n'invente pas la poudre en disant ça, mais c'est joliment dit.

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