La Grosse tête, la blessure, la vengeance
La Grosse tête
Je croise Lucien Attoun juste devant l’appartement que j’occupais l’année dernière, au-dessus de la chapelle des Pénitents blancs (Micheline un peu plus loin à discuter). Je lui dis (je l’apostrophe) : « Alors vous êtes content de votre appartement ? Il est bien, hein ? J’y étais l’année dernière… – Oui, mais faut pas le dire. » Je ne comprends pas immédiatement, je lui rappelle qu'il est dans le répertoire des appartements du festival... « Non, mais sinon tout le monde va venir sonner à la porte. – Ah, oui. – Voilà. »
La Blessure
Jean-Baptiste Sastre (peut-être alcoolisé) demande aux gens : « Vous connaissez Jean-Baptiste Sastre ? » Et s’entend répondre (presque invariablement) : « Oh, c’est de la merde ! » Ou bien : « Ça a été le pire truc que j’ai vu l’année dernière, ce type est un fumiste, etc. »
La Vengeance
Wajdi Mouawad a raté son spectacle à la carrière Boulbon. Et l’animatrice de l’émission de France Inter où on m’a invité à sa place (pour parler de lui alors que je ne connais rien de lui, à part l'anecdote que m'a raconté Vincent, mais que je n'ai pas pu placer) me dit – en off – qu’elle pense qu’il l’a fait exprès. « Inconsciemment, alors ? – Oui, inconsciemment. » Elle m’explique qu’il a été tellement déçu qu’on lui refuse Bertrand Cantat qu’il a fait exprès une merde.
La Méfiance
Christophe Fiat déclare devant témoins qu’en se tirant à l’entracte de Au moins j’aurais laissé un beau cadavre – qu’il n’a pas aimé du tout – il a pensé à mon Hamlet de la Ménagerie infiniment supérieur. Puis, comme se ravisant : « Mais tu n’le mets pas sur ton blog, hein ? Je l’pense, mais ne l’mets pas sur ton blog… »
Le Moine de lui-même
Vincent Macaigne, que je ne connaissais pas, mais qui me semble heureux comme un pape, rigolard, savourant son succès, son avènement, son règne naissant, sa réussite, entouré comme un roi, un chef de file, de horde se plaint néanmoins – au Délirium, à cinq heures du matin – qu’il ne trouve personne à se mettre sous la dent. « Personne ne veut de moi. » Il m’amuse et je l’envie parce qu’il fait un peu comme moi, il se précipite sur tout le monde (fille plutôt, me semble-t-il) en hurlant, la voix encore cassée : « Aimez-moi ! »
Je croise Lucien Attoun juste devant l’appartement que j’occupais l’année dernière, au-dessus de la chapelle des Pénitents blancs (Micheline un peu plus loin à discuter). Je lui dis (je l’apostrophe) : « Alors vous êtes content de votre appartement ? Il est bien, hein ? J’y étais l’année dernière… – Oui, mais faut pas le dire. » Je ne comprends pas immédiatement, je lui rappelle qu'il est dans le répertoire des appartements du festival... « Non, mais sinon tout le monde va venir sonner à la porte. – Ah, oui. – Voilà. »
La Blessure
Jean-Baptiste Sastre (peut-être alcoolisé) demande aux gens : « Vous connaissez Jean-Baptiste Sastre ? » Et s’entend répondre (presque invariablement) : « Oh, c’est de la merde ! » Ou bien : « Ça a été le pire truc que j’ai vu l’année dernière, ce type est un fumiste, etc. »
La Vengeance
Wajdi Mouawad a raté son spectacle à la carrière Boulbon. Et l’animatrice de l’émission de France Inter où on m’a invité à sa place (pour parler de lui alors que je ne connais rien de lui, à part l'anecdote que m'a raconté Vincent, mais que je n'ai pas pu placer) me dit – en off – qu’elle pense qu’il l’a fait exprès. « Inconsciemment, alors ? – Oui, inconsciemment. » Elle m’explique qu’il a été tellement déçu qu’on lui refuse Bertrand Cantat qu’il a fait exprès une merde.
La Méfiance
Christophe Fiat déclare devant témoins qu’en se tirant à l’entracte de Au moins j’aurais laissé un beau cadavre – qu’il n’a pas aimé du tout – il a pensé à mon Hamlet de la Ménagerie infiniment supérieur. Puis, comme se ravisant : « Mais tu n’le mets pas sur ton blog, hein ? Je l’pense, mais ne l’mets pas sur ton blog… »
Le Moine de lui-même
Vincent Macaigne, que je ne connaissais pas, mais qui me semble heureux comme un pape, rigolard, savourant son succès, son avènement, son règne naissant, sa réussite, entouré comme un roi, un chef de file, de horde se plaint néanmoins – au Délirium, à cinq heures du matin – qu’il ne trouve personne à se mettre sous la dent. « Personne ne veut de moi. » Il m’amuse et je l’envie parce qu’il fait un peu comme moi, il se précipite sur tout le monde (fille plutôt, me semble-t-il) en hurlant, la voix encore cassée : « Aimez-moi ! »
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