Piazza
du Neptune
C’est
l’heure d’aller manger
Tout
est à deux pas
On sort
de l’hôtel en T-shirt, comme l’été
Certains
sont à bicyclette
Moi,
j’ai une petite habitude (dès que je peux sauter sur une petite habitude, c’est
ce que je préfère au monde)
Alors
je vais chercher « Le Monde » et je vais ensuite déjeuner et boire du
vin (une habitude depuis hier)
La
ville est sempiternelle et palais
La
guerre, l’amour tout est recouvert, dépossédé dans le soleil
Ville
des territoires inexplorés, l’Afrique, recouverts…
Tout pointe
le ciel bleu inversé
L’immense
entrepôt de la basilique (presque plus grande que Saint Pierre de Rome, dit-on,
le pape a arrêté sa construction)
Les
portiques, les portiques, les portiques des grottes à l’infini
L’architecture
est comme moderne, expérimentale
Les
angles, les arrêtes, les fosses, les tranchées
Un
décor d’opéra certainement, mais dans la masse
L’humanité
fragile, grouillante, mortelle, se construit des coquilles plus grandes qu’elle
(comme dit Francis Ponge)
Et qui
restent
C’est
proche de l’antique, ici
Les
pigeons sont parmi nous comme au bord de la mer
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