U ne foule de fous

Jacques Lacan a dit (à peu près) : « L’aventure survient dans l’imaginaire ». Je cherche une bande de fous pour le stage de septembre (intitulé : « Jouer Dieu », il faut l’être !) C’est sur la beauté, c’est sur la nature, c’est filmé (par Sara Rastegar), c’est du recueillement. De tout. Projeté vers l’avenir. Le futur. Parce qu’on peut pas s’arrêter là ! Une foule de fous. C’est cela, comme dans les tableaux de Bosch, de Bruegel, de Shakespeare (de Tchekhov…) Votre vie. Sujet du bac : « Peut-on faire de sa vie une œuvre d’art ? » Quittez les avenues facs et les écoles de théâtre, venez donc en septembre réinventer le monde, réinventer tout. Comme toujours, dans tout ce que je propose, les meufs ne vont pas manquer (Dieu soit loué !), mais c’est que les keums se font prier… Pourtant, pour jouer les guerriers, les héros, il en faut, quand même ! Comme les époques changent… quelques mâles à l’ancienne, please ! Rendez-nous nos garçons ! Traves-clowns ou garçons-filles, cela dit, seront toujours les bienvenus. Et aussi je cherche des gens aux liens déjà constitués, des trios, des duos, des couples, des bandes de copains. Bien sûr, il y a les rencontres et, l’aboutissement du stage, ce sera ça : une bande de copains. Mais, pour aller plus vite, si on commençait par la fin ? si le stage était déjà fait ? si tout le monde se connaissait déjà, si nous étions africains, par ex, si nous étions ensemble ? Ensemble comme des Congolais musiciens ! Voilà ce que je cherche : des Congolais musiciens (et danseurs et comédiens évidemment, quand on est bon, c'est en tout). Je cherche des  « étoiles », des « perles rares », des « bénis des Dieux » (ceux qui n’ont pas besoin de moi). Je cherche la rencontre ! Je cherche comme une femme son homme, comme un homme sa femme (c’est ma p'tite annonce). « Est-ce que vous n’êtes point honteuse ? », demande Marthe à Lechy : « Non, je n’ai point honte ! mais je me montre, et je suis toute à tous. » Je cherche les « pas français », bien que je m’exprime horriblement en français. Mais le monde est vaste ; le monde résonne du « pouvoir de l’intention »...