Monday, March 22, 2010

De Bruxelles (Théâtre National) à Radio France

Pièce radiophonique pour deux interprètes

Opération Opérette


Pièce radiophonique pour deux interprètes


Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca


d'après l'œuvre commandée à Nathalie Quintane et à Pierre Courcelle, Marseille Massacre.


Une propositon de Yves-Noël Genod




Alors , voilà, j'ai commandé un livret d'opérette à Nathalie Quintane (dont j'avais déjà monté Blektre) : ça m'arrive d'être à l'initiative des choses. Et j'ai rencontré un compositeur : Pierre Courcelle. Tout ça, rêvé, à l'origine, pour les comédiens avec lesquels je travaille, en particulier Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca. Ce sont eux qu'on entend dans l'émission. Des duettistes. J'ai préféré pour commencer le montage et la fabrication de ce projet très ambitieux (quinze chanteurs sur scène, chœurs d'hommes et d'enfants, orchestre d'au moins sept ou huit musiciens) - et donc aussi pour raisons financières - de le resserrer , d'en faire une mini-tragédie de chambre - ou de laboratoire - , une opérette-clopinettes pour - d'abord et avant tout - bien "embrasser le lamentable", comme le dit Nathalie Quintane. Et puis, le lamentable, une fois qu'on l'aura bien embrassé, on ne le lâchera plus jusqu'au Palais des Congrès ! Et Marseille-Capitale-Culturelle en 2013. Et la tournée américaine ! Après tout, ce n'est pas impossible, c'est ce qui est arrivé à Jonathan Capdevielle qui avait débuté Jerk en ACR, la pièce de Dennis Cooper, avant, depuis, de la jouer dans le monde entier... Donc je m'allie à Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca car il me semble que la liberté - la joie de vivre - que proposent ces acteurs est assez rare pour qu'on en entende le poème. Tamis, traduction, tradition de leur interprétation... Il fallait qu'un ACR en recueille le sel et l'amitié, la démonstration. ACR : comme les lettres pour ACcoRd. Dans l'eau qui coule dont la radio, le robinet de la radio, offre la métaphore, il y a l'or, lucide et translucide, qui coule aussi, léger, entre les doigts.

L'opérette s'appelle Marseille Massacre.
J'ai volontairement laissé le montage dans un ordre aléatoire. J'ai procédé comme pour un spectacle. Ça se défait et ça se construit à mesure. Le projet est unité. Je ne sais pas encore ce qu'il restera de ce massacre de l'œuvre - remarquable - de Pierre Courcelle et Nathalie Quintane.

Yves-Noël Genod



Yves-Noël Genod, acteur, metteur en scène, est l'auteur - depuis sept ans - de trente-quatre spectacles et d'une multitude de performances. Il est aussi l'auteur d'un blog où sont répertoriés tout ce qui concerne ces spectacles (sa vie professionnelle), mais aussi - malheureusement - sa vie personnelle... http://ledispariteur.blogspot.com/

Photo : Caroline Ablain

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C'est pas pour les cochons !, l'équipe














(Deux photos par Yvonnick Muller.)

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Opération Opérette

Opération Opérette

une proposition d'Yves-Noël Genod

d'après l'opérette de Nathalie Quintane et Pierre Courcelle, Marseille Massacre
livret : Nathalie Quintane
musique : Pierre Courcelle
casting : Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca
guest star : Philippe Katerine
international guest : Renate Jett
remerciements : Erik Billabert, Olivier Renouf, Frédéric Fresson, Laure Pierredon, Nicolas Mori, Thomas Ferrand, Yvonnick Muller, Magalie...



Alors , voilà, j'ai commandé un livret de comédie musicale à Nathalie Quintane (dont j'avais déjà monté Blektre) : ça m'arrive d'être à l'initiative des choses. Puis, ensuite, il a fallu rencontrer un compositeur : ça a été Pierre Courcelle, cela parce qu'une rencontre, c'est une rencontre. Tout ça, imaginé, à l'origine, pour les comédiens avec lesquels je travaille, en particulier Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca. Ce sont eux qu'on entend dans l'émission. Des duettistes. J'ai préféré pour le montage et la fabrication de ce projet très ambitieux (quinze chanteurs sur scène, chœurs d'hommes et d'enfants, orchestre d'au moins sept ou huit musiciens) - et donc aussi pour raisons financières - de le resserrer , d'en faire une mini-tragédie de chambre - ou de laboratoire - , une opérette-clopinettes pour - d'abord et avant tout - bien "embrasser le lamentable", comme le dit Nathalie Quintane. Et puis, le lamentable, une fois qu'on l'aura bien embrassé (je crois qu'on s'en approche un peu, ici), on ne le lâchera plus et on en fera le Palais des Congrès, c'est juré ! Et Marseille-Capitale-Culturelle, en 2013... Pendant que Jonathan Capdevielle était à New York pour jouer, d'ailleurs, Jerk, pièce qui a aussi été, à l'origine, un ACR, et la jouer, attention, devant Björk et Matthew Barney, nous, à Paris, on a eu l'idée, Pierre et moi, de proposer une chanson à Philippe Katerine (la chanson de La Prof) qui a accepté, très aimable. Puis, en allant voir un peu plus tard Un Tramway, mis en scène par Krzysztof Warlikowski à l'Odéon, de proposer à Renate Jett qui y chante, à la fin, dans une robe curieusement grise et coupée comme un donjon, de chanter le petit rôle de La Tour dans notre finale à nous... Voilà, il y aurait pu y avoir plein d'autres mondes - et il y aura, plus tard, inch allah ! - comme Norah Krief, Jeanne Balibar, Frédéric Fresson, Jacques Higelin...

Laissons Pierre Courcelle, l'intelligent compositeur parler du livret de l'intelligente Nathalie Quintane : "C'est comme une tragédie antique. Comme dans Œdipe roi, il y a un mal sur la cité et l'on essaye de chasser le mal. Ça, c'est les origines du théâtre. Ça + Brecht + l'actualité, le maire, le footballeur, les combats sociaux, les grèves, les rapports de force qu'on connaît dans l'actualité, entre les élus qu'on connaît dans le gouvernement et le peuple qui se rebelle... Mais c'est l'idée qu'il y ait ce mal, dans les tragédies, comme la peste sur Thèbes. Et puis, la pute, c'est le bouc émisssaire, c'est celle qu'on éjecte de la ville de manière symbolique. Et on aurait presque envie que les personnages vivent plus, du coup. J'imagine que Quintane y a largement pensé. Si elle est prof comme moi, elle a étudié son Œdipe roi à la fac. C'est pour ça que c'est riche, c'est pas qu'une histoire de couleur locale et d'accent, ça peut creuser pas mal, je pense, ça a pas été fait par-dessus la jambe." Certes, non.

L'opérette s'appelle Marseille Massacre.
J'ai volontairement laissé le montage dans un ordre aléatoire. J'ai procédé comme pour un spectacle. Ça se défait et ça se construit à mesure. Un spectacle à la radio, cette fois.

Yves-Noël Genod



Yves-Noël Genod, acteur, metteur en scène, est l'auteur - depuis sept ans - de trente-quatre spectacles et d'une multitude de performances. Il est aussi l'auteur d'un blog où sont répertoriés tout ce qui concerne ces spectacles (sa vie professionnelle), mais aussi - malheureusement - sa vie personnelle... http://ledispariteur.blogspot.com/

Photo : Caroline Ablain

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Belle de nuit

"L'aventure du film devient son aventure à elle en train de filmer le film. Et c'est ça, au fond, faire du cinéma, c'est intégrer la multitude de choses qui peut s'passer pendant un tournage. Et ça fabrique quelque chose de - il faut aller voir le film pour comprendre d'ailleurs c'que ça fabrique, d'une certaine manière - mais ça fabrique quelque chose d'impondérable, d'indicible parce que, voilà, le film se fabrique avec tout c'qu'elle est au moment où elle le fait sans aucune concession, sans aucun compromis, sans jamais se soumettre à l'écriture d'un scénario qui serait trop contraignant."

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