Saturday, October 31, 2009

ACR

Bonsoir Franck !

Alors, retour de Bruxelles, Claude Schmitz avec qui je vais travailler à partir du 23 mars me laissera repartir quelques jours pour l'ACR...
Donc, l'idéal serait de travailler le 9 et 10 et le 22, l'enregistrement, puis de revenir ensuite très vite pour le montage (plus c'est au début des répétitions plus c'est facile pour moi de me libérer).
Jonathan a bloqué les dates du 9, 10 et 22 mars, je lui ai demandé de garder en pointillé les 28, 29, 30 mars (mais qui serait plutôt à utiliser pour du montage donc sans Jonathan).

Pierre Courcelle s'est remis au travail et une troisième chanson (celle de La Dernière pute) vient de sortir. Je lui ai dit ce que tu m'as dit sur la possibilité d'avoir des musiciens live à l'enregistrement, bien sûr, ça le tente beaucoup, mais il me dit aussi qu'avec trois jours de studio, il faudrait avoir tout en boîte avant. Le mieux, c'est que vous en discutiez directement, ce sera plus précis.

Voici les mails de Pierre et Jonathan :

pierre.courcelle@yahoo.fr

jonatancapdevielle@gmail.com


Je pars ce soir jusqu'au 13 novembre à Singapour, mais j'imagine qu'Internet fonctionne aussi là-bas...

Bien à toi, Franck !


Yves-Noël

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Belle de jour

"Etre en résonance avec le monde. Ne surtout pas reproduire ce que j'ai fait la veille."

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Sans dévoiler la fin

"Quand, par les chansons et les baisers
Nous en saurons plus long que les savants
(...)
Nous connaîtrons la vraie histoire du monde."




A L'Olive, le barman me dit bonjour puis rebonjour, je lui demande si on s'est déjà vu aujourd'hui, "C'était pas vous ? Eh bien, vous avez un sosie dans l'quartier." Et un pilier d'comptoir lui souffle la réplique suivante : "Et vous m'devez trente-trois euros", qu'il aurait fallu dire avant la réplique du sosie - décalage de l'alcoolisme...* Dans la glace du poissonnier, j'ai vu que j'avais des grosses traces de maquillage qui débordaient sur les joues, genre Halloween. Faudrait que j'me regarde avant d'sortir d'chez moi, moi ! Hier, enfin : cette nuit, j'étais à La Java, retrouver les copains, les vrais hommes drogués, alcooliques, mais pas pédés (mais en mal d'affection quand même), les Vikings, Charles Torris m'a abordé, mais je l'ai pas r'connu, je m'suis frotté à lui comme si c'était un p'tit pédé, la honte ! c'est pas du tout ça (l'auteur de Blektre). J'ai passé tout le set de Vincent Epplay, Arnaud Maguet et Fred Bigot à me disputer avec Frédéric Danos (après des retrouvailles émouvantes pourtant) qui voulait à tout prix me convaincre que le spectacle de Chaillot était d'la merde ("sauf trois minutes quand Felix met la tête dans l'seau"), tant d'efforts, tant de répétitions de la même chose, tant de spectacles pour toujours n'avoir qu'un public aussi bête ! Alors, je le redis encore une fois : la seule connaissance, c'est l'amour, c'est pourtant simple ! Si vous n'aimez pas, vous ne pouvez parler que de ça : que vous n'aimez pas. Mes spectacles sont vivants, je suis vivant et mon métier n'est pas destiné à soigner l'humanité. Ceux qui n'aiment pas n'aiment pas et p'is voilà, moi aussi, ça m'arrive de ne pas aimer et ça m'embête, j'préférerais aimer, j'préférerais comprendre parce que - ne pas aimer - quand ça m'arrive - c'est juste moi avec moi, ça m'emmerde, c'est tout. Mais le plus important : sortir Polanski de taule.



* (Et c'est curieux, ce trente-trois...)



A l'Olive, je suis heureux de tomber sur la chronique de Philippe Sollers dans "Le JDD", je suis heureux que quelqu'un reparle de Polanski, le scandale absolu, croupissant dans sa prison. Les phrases de Sollers font du bien, certaines sont très belles : "A quoi pense le gentil Frédéric Mitterrand dans la nuit de son ministère de la Culture ?" "...l'époque, de droite à gauche..." "Nous vivons, en pleine lumière artificielle, une grande époque de mutation." J'aime la France que je quitte aujourd'hui. La ronde des mecs très mecs (des nounours, en fait) continue ce matin au café de l'Olive, les musicos, je me dis que j'aurais bien aimé être travelo finalement pour coucher avec tous ces dégoûtants, ces mecs poilus (mode anti-sarko), ces hétéros du Nord, des limbes, des dimanche lumineux qui sortent avec des filles musclées, des louloutes, des formes adéquates pour l'emboîtement et pour la caresse.


Lire vite, comme nager, de la piscine, du journal, de la rivière, lire comme nager, les courants, une hygiène, lire pour le corps.



Et (...) voilà qu'au café, en lisant "Le JDD" et en écoutant la musique chantée, je me mets à penser à X et je suis ému aux larmes. Les gens vivent, que voulez-vous ?... L'émotion est foudroyante.

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Avec Ludo Duprez à La Java

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Femmes































Photos Caroline Ablain. Kate Moran, Marlène Saldana, Jeanne Balibar dans La Dernière et l'avant-dernière page d'un poème lent.

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Z

Belle de jour

"Moi-même, déjà, j'considère que le principe d'écrire quelque chose est une forme d'utopie (et je suis constamment en train de la peupler de lois imaginaires)."

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...grand d'une grandeur latente...





Il faut protéger
les artistes vivants
à la mort d'un
artiste, la protection
est absolue. la société
ne supporte que les artistes
morts ! c'est pourquoi
il faut protéger les artistes
vivants - contre la société
immunité comme les
hommes politiques !
ce que l'on rencontre :
son propre miroir,
sa propre ivresse.
mais l'espoir existe
car il y en a des traces,
des lumières, des
phosphorescences d'escargot,
de papillon dans la
nuit - et alors how
sexy it is ! ...
sexe et fertilité...
et la société fastidieuse
force du mal
dédaignée
(au cours de danse,
toutes les fillettes sont là)
...grand d'une grandeur
latente...
YES OUI CAN
les gens vivent, c'est
ça qui est troublant,
émouvant, oui
Marguerite Duras a écrit
de très, très belles choses
(cheveux dorés, yeux bleus, vingt-sept ans)
oui, Jacques Chirac arrive
à neuf heures du matin à
sa fondation et en repart
le dernier. les gens
vivent, c'est ça qui est
émouvant...
la justice est un
monstre, c'est
tout.

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Dans les toilettes du Théâtre de la Ville







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Juste frayeur

Juste frayeur


D'un infini que
j'aime et n'ai
jamais connu...
Rythme, parfum, lueur
Laissez venir à
moi les petits
dindons
Les dindons d'la farce
Les chapeaux des
arbres
La démocratie
flamboyante
(le concept de)

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Poème sonore 4

Poème sonore 4 (Deux voix féminines)



Le club a septante-deux heures pour faire appel.
(Dans le taxi.)
Moi je trouve ça génial, c'est vraiment gé ! nial.
(Au théâtre.)
On peut aller à un endroit où on prend un apéro et puis on mange !
(Place Sainte-Catherine, accélération sur la fin.)
...Alors j'ai app'lé Pierrot, ch'ais pas si t'as eu Pierrot, mais Pierrot apparemment...
(Au téléphone, rue Saint-Sabin.)
Tu sais c'que c'est qu'mille cinq cents euros, toi, ou pas ?
(Même rue, main dans la main avec sa fille.)
T'as vu ? Delphine... Le ticket, il sort, et l'tiroir-caisse, il s'ouvre !
(A Naturalia, voix heureuse.)
Il faudrait que je maigrisse un peu.
(D'une cabine, chez Dior.)
C'est génial.
(Chuchoté, hall du Théâtre de la Ville.)
Qu'est-ce que t'as pris, Damien ? - Un velouté d'légume.
(Deux voix féminines.)

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Automne (octobre)











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