L e Couloir

Gildas Goujet

P our Houellebecq

« Celle qui vous parle tue, vole, pervertit. Sans juges, l’art n’existerait pas. Sans moralisme, l’art n’existerait pas. Sans hypocrisie, l’art n’existerait pas. Bref, sans vous, l’art n'existerait pas. Je vous remercie donc de me mépriser. Seul celui qui aime s’expose à l’insulte. Supportez-moi et je vous parlerai parce que je vous aime. Au fond, cette œuvre est celle d’une recluse. Nous, les damnés, sommes les seuls à choisir la bonté sans détour. Si je veux être sauvée, je dois ériger mon propre bucher. »

L e Russe

Sergey Yusupov

 « « sproposito ». Comme le note le Littré, ce terme italien signifie « chose dite hors de propos ». À noter qu’au pluriel, on dit « spropositi ». Ainsi que l’écrivait Saint-Simon: « Vendôme opina non seulement à ne se point retirer de nuit, mais à ne se point retirer du tout, avec ses spropositi ordinaires, à disputer qu’il n’y avait rien de perdu. »

Ce soir, 17h (et 20h30, deuxième partie) avant-dernière occasion d’entendre des phrases comme : « On va passer par les rivières » (Dieu sait que Tchekhov aimait les rivières) ou bien : « Avec moustache, sans moustache, je suis content pareil  » 

Calendrier :

Dimanche 30 juin, 17h : LES TROIS SŒURS 

Lundi 1er juillet, 20h30 : L’AMANT

Mardi 2 juillet, 20h30 : L’AMANT

Mercredi 3 juillet, 20h30 : RESTER VIVANT 

Jeudi 4 juillet, 20h30 : RESTER VIVANT

Dimanche 7 juillet, 17h : LES TROIS SŒURS

Café Pas Si Loin : 1, rue Berthier, à Pantin, métro ligne 7, Porte de la Villette ou Quatre Chemins 

L’entrée est libre, le café est ouvert avant la représentation.

La pièce LES TROIS SŒURS est présentée en deux parties d'1h30, première partie à 17h, deuxième partie à 20h30, un entracte d’1h (possibilité de se restaurer) prévu entre les deux parties. L’AMANT dure 1h20. RESTER VIVANT dure 45mn 

T out joyeux

Ah oui, bien sûr, sans sexe ! Inutile de me le préciser, ça fait peut-être 10 ans que je n'ai plus baisé. Il y a une immense majorité silencieuse qui baise pas, tu sais... Ça s'appelle le libéralisme sexuel et c'est le pire, celui où il n'y a vraiment aucun espoir (comme dit Houellebecq). Alors, pour ma part, je me contente des miettes. Et je fais parfois des festins de miettes. C'est ce que j'ai fait, n'est-ce pas ? l'autre soir, quand Anna t'a offert à moi (elle me connaît). Nathalie Béasse, tu me diras, il faudrait que je vois, depuis le temps que j'entends parler de son travail. Oui, je peux entrer à la Nuit Unique. Je pensais arriver en retard (because fête CND) et je pense que tu pourrais rentrer avec moi. On m'a promis de me garder un matelas. Si tu te colles à moi (ça doit être un d'une place), ça peut être mignon ! S'il te plaît, ne dis à personne que je n'ai pas de vie sexuelle, je demande souvent à de beaux et jeunes garçons dans ton genre (en général hétéros, comme j'aime) de jouer mes amants en public (sortie au théâtre, etc.), pour donner l'impression à la société que je suis encore dans le coup... Je te demanderai aussi de jouer ce rôle, bien sûr, si tu veux bien (et, tu verras, ça me rendra tout joyeux). Love, 

Yves-Noël