D éfiguration d'un soldat
Je venais de rencontrer Philippe Lançon, le journaliste virtuose de « Libération » que j’admirais depuis longtemps et qui a tant aimé Rester vivant ; nous avons ensuite échangé qq emails. Je lui disais, dans le dernier, que j’étais aller voir sur Internet la « gueule » qu’il avait, que je pensais pouvoir le reconnaître la prochaine fois ; il me répondait : « Je dirais que j'ai toujours une tête de premier de la classe. Et comme j'ai 50 ans j'ai passé l'âge de dire que je n'en suis pas responsable ». Et nous parlions de son roman dont j’ai lu les premières pages sur le site de Gallimard et qui a l’air très bon, L’Elan. Il me disait aussi : « J'ai passé les vacances d'hiver de mon enfance dans le Vercors, sur le plateau, entre Lans et Villars » (le Vercors parce que je m'y trouve en ce moment). Il vient d’être défiguré dans l’attentat. Pensées — pensées de proximité — et prières aussi.
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