Sunday, January 28, 2018

R emember, Let go, Move on


« l’anamnèse » : souviens-toi de ta véritable nature, le rappel à soi

« le laisser être », se dessaisir des choses (Let it be, des Beatles), ne pas faire de prosélytisme 

« Soyez passant », c’est une phrase de Jésus dans l’évangile de Thomas, accepter l’impermanence de toute chose

L a pire prison psychique


« L’idée qu’on attribue aux gnostiques, c’est l’idée de sortir de cette permanente subdivision interne qui fait qu’on trouve désirable ce qui nous fait du mal ou qu’on dit mauvais tout ce qu’on trouve désirable et que ça devienne une seule et même chose. Ça, cette idée-là, c’est la pire idée du monde, c’est vraiment l’idée qui fait de l’homme un être divisé en lutte contre lui-même. […] C’est pas pour dire : Suivez la parole du diable — parce que c’est la même connerie que de dire : Suivez la parole de Dieu — parce que la transgression nourrit la loi et la loi est nourrie par la  transgression. On est dans un truc où on est grosso-modo pris entre le marteau et l’enclume. L’idée c’est d’arriver à sortir de cette vision-là pour arriver à  s’accorder avec ce qu’on aime, à aimer ce qu’on aime. L’idée, c’est ça, c’est la difficulté à aimer ce qu’on aime et trouver un moyen d’aimer ce qu’on aime, et de ne pas être sans cesse en train d’haïr ce qu’on aime et d’aimer ce qu’on hait. »

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H auteur de la Seine


Allez, sans rancune…
« — Je suis féministe, dit-elle. Je ne veux pas singer les hommes. Je n’aime ni leur tabac ni leur alcool. 
La repartie se voulait spirituelle et je devinai que ce n’était pas la première fois qu’elle prononçait cette phrase. J’appris par la suite que cela ne lui ressemblait pas, mais ce que nous disons ne nous ressemble pas toujours. »
Bisous, 
Yves-Noël

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C e qui est important


« Jésus ne s’intéressait pas au mœurs, à la vie privée. Il a demandé de ne pas juger les hommes sur leur sexualité, il a défendu la femme infidèle que les pharisiens voulaient lapider, il leur a dit que celui qui n’a jamais péché lui lance la première pierre. Il les a laissés se débrouiller avec leur conscience. »

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« Simply the thing I am / Shall make me live »

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« Je te vends la mémoire de Shakespeare. »

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J e ne joue plus les Hamlet


« Quand j’étais jeune, j’avais de l’attirance pour les crépuscules, pour les faubourgs et le malheur ; aujourd’hui, j’aime les matinées en plein cœur de la ville et la sérénité. Je ne joue plus les Hamlet. Je me suis inscrit au parti conservateur et à un club d’échecs, que je fréquente en spectateur, parfois distrait. »

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C ergy-Trouville


On va à Trouville ? Tout à l'heure, dernier jour du workshop, j'ai parlé du type qui faisait du parapente et ensuite on était coincé dans le RER sans train qui passait et quelqu'un a dit : Si au moins il y avait un Cergy-Trouville on pourrait renoncer à rentrer... ça m'a donné tellement envie ! Bon, de toute façon, je répète demain et dimanche avec Aidan et, toi aussi, tu es évidemment occupée, mais c'était presque réel... T'embrasse, Yvno

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I l faut


Il faut que tu sois plus proche du poème
Il faut que tu sois plus proche du mysticisme (du secret et de la folie)
Il faut que tu sois plus proche de l’éclat de l’étoile noire
« dans sa traditionnelle presque nudité sombre un peu à la Goya », écrit Mallarmé
Il faut que je comprenne si je t’entoure de vide ou d’un peuplement
Il faut avancer — en secret dans ton cas et, quand je suis là, en oubli du futur : la représentation en son état, sinon  je ne me rends pas compte (n’oublie pas que je ne sais pas « diriger » les acteurs (j’aurais tendance à dire comme Hitchcock : «It’s just a movie ! »))
Il faut que tu sois brillant, oui, comme une star naissante
Que le 12 et le 13 mars, plus personne n’oublie ton nom
Il faut éblouir le monde
Il faut que tu te prépares
Le nouveau Delon, le nouveau Brigitte Bardot... il faut que tu apparaisses et qu’on se dise : qui est-il ? 
To be AND not to be 
(disait Claude Régy)
Il faut que tu sois sans roi, sans histoire, absolument dépossédé de tout, il faut que tu avances dans cette « presque nudité sombre un peu à la Goya » que cite Mallarmé
ou comme Pascal le dit : « Nul homme ne meurt si pauvre qu’il ne laisse quelque chose »
Tu dois, bien sûr, être un guerrier... 

YN

« SONNET CXXXII
J’aime tes yeux ; eux me prennent en pitié,
Voyant la façon dont ton cœur me tourmente par son dédain,
Ils se sont vêtus de noir, tout endeuillés d’amour,
Contemplant ma souffrance avec une belle compassion. 
Et le soleil de l’aube du paradis fait moins
Pour les joues grises du Levant
Et la grande étoile qui s’élève dans le ciel nocturne
Ne donne pas tant de gloire au sobre Couchant
Que ces deux yeux endeuillés n’apportent à ton visage :
O laisse ton cœur ressembler à tes yeux
Qu’il porte mon deuil à son tour, puisque le deuil ajoute à ta splendeur
Et s’ajuste en tous points à ta pitié.
Alors je jurerai que la Beauté elle-même est noire,
Et que tout ce qui s’en éloigne est laid.
William Shakespeare »

« La divinité gnostique est plus faible que l’homme, elle est beaucoup plus faible que l’homme. C’est ce renversement de hiérarchie. C’est-à-dire que dès qu’on est du côté de la force, dès qu’on est du côté de la puissance, on s’enténèbre. » 

« l’action sans vouloir recueillir le fruit de ses actes »

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