P auline

Photos de Rémy Artiges, Pauline partout Justine nulle part

R éférence

Merci de m’avoir fait connaître Police, très cher, je trouve aussi que c’est quelque chose, surtout tout l’univers masculin, policier, voir Depardieu jouer avec des vrais voyous (qui ont accepté de jouer parce que Depardieu), c’est un vrai docu. Le seul truc un peu daté, je trouve, c’est l’histoire d’amour avec Marceau. Elle est excellente, Marceau, mais que Depardieu baise Marceau, c’est juste convenu, pas crédible, Gaumont, l’invention n’est pas là, assez pénible du coup, par rapport, je trouve. Dommage qu’ils n’aient pas pris aussi le vrai avocat. Anconina est sympa, trop rigolard, pas assez intelligent, pas crédible, pas assez dangereux, pas assez innocent, le vrai (j’ai vu les screen tests) : stupéfiant, d’une beauté sidérante, Delon.

Bises,

YN

P rendre les gens en état de vie

Un acteur parle du tournage avec Pialat, il dit que Pialat leur disait : « Quand la caméra est là, mets-toi face à elle, quoi, profite-s-en ». Et cet acteur ajoute : « Ce qui est assez bizarre parce que d’un côté il veut que ce soit vachement naturel… » On voit l’illustration de cette méthode dans le dernier plan du film qui est un plan d’improvisation de Depardieu d’une scène qui ne s’est pas arrêtée avec un clap de fin, que Depardieu a continué de développer, d’inventer, en entraînant sa partenaire et qui a été coupée au montage (pour ne garder que ce dernier plan).

Un autre, un monteur, dit : « Gérard, lui, n’arrête jamais de jouer ».

« Un film à la fois réaliste, mais d’une réalité que les gens ne connaissent pas, donc qui paraît romanesque », dit Catherine Breillat.

P roblemos

Les lapins, je voulais vous dire : Vous m’avez fait un beau cadeau vendredi soir. En allant à Nantes vous rejoindre, dans le train où j’ai dormi aussi, je me disais : Comment faire pour que ce spectacle me plaise, me plaise vraiment comme je m’arrange pour que tous mes spectacles (sauf exception) me plaisent d’une manière idéale et précieuse, comme en rêve, au moins à moi, spectateur référent. Eh bien, je ne sais pas par quel égoïste miracle, mais j’y suis encore arrivé ! Ça m’a beaucoup plu ! Bravo ! (vous auriez d’ailleurs atteint ce niveau plus tôt s’il y avait eu plus de monde aux avant-premières, mais ce n’est pas grave. Ce qui est grave, c’est que dans la vérité du moment (de ce qu’on ne peut retenir), j’ai oublié de m’occuper de la captation, comme à la belle époque des Branquignols, on n’a rien !) PS : J’ai visionné hier dans ma chambre d’hôtel de Lausanne Problemos qu’on avait évoqué et ça m’a bien fait rire aussi, je dois dire. Donnez-moi de vos nouvelles, spécialement ceux qui ne savent pas encore où ils seront en septembre. Il y a un truc que je dois faire dans un festival intitulé Plastic Dance Floor (week-end du 22-23 septembre) (à Versailles) et je ne sais pas encore quoi, vous télétransporter fait partie des solutions pressenties…

Bises, 

Yves-Noël

« et que cette région centrale, c’était celle de l’amour »

Titre : 

Si sexuellement