Tuesday, August 19, 2014

Y ves Saint Laurent


J’étais seul dans ma piaule. J’écoutais Manureva, par Alain Chamfort, l’histoire d’un bateau qui se perd. Je répondais à quelques messages sur Fesseboules comme celui de Tanguy Bordage qui disait : « Merci de me prendre ». Je lui envoyais un extrait de Jean Genet que je trouvais aussi sur Fesseboules : « Adore à 2 genoux, comme un poteau sacré / Mon torse tatoué, adore jusqu’aux larmes / Mon sexe qui te rompt, te frappe mieux qu’une arme, / Adore mon bâton qui va te pénétrer. » Et il me répondait : « J’adore ». Je lui disais : « Eh eh… » Et nous en restions là. Tanguy Bordage s’était inscrit au stage. Complètement hétéro comme j’aime. On en fera qqch de ce petit. J’avais dans la tête des choses et d’autres. J’étais revenu de Corse. J’avais une belle place dans l’avion, j’avais tout vu. La Corse, la plage, la pointe, la tour, la plage d’Arone et Piana, le Capo Rosso… Les Alpes ensuite, pendant si longtemps, le Mont-Blanc qui dépassait et se hissait au niveau des montagnes de cumulonimbus qui soudain s’élevaient de la mer des nuages sans que j’en comprenne la raison. Il y avait un poisson qui avait nagé tout près de moi, de ma bouche, de mon œil lors de mon dernier bain, je l’avais suivi un moment : « Indique-moi la route, toi qui as raison… » J’avais découvert un chemin qui menait directement du village (où j’étais allé acheter des livres pour Dany et Bernard) à la mer, un torrent, en fait (par temps d’orage). J’avais dormi dans un bosquet de pins devant l'aéroport en attendant l'avion. Pascal m’avait déposé en voiture. Maintenant j’écoutais Un merveilleux été, d’Etienne Daho. C’était très beau. « Je suis fidèle à ma vie. Je n’ai pas l’imagination d’inventer d’autres histoires. Peu à peu, je pense que les gens ont compris ce que je faisais, ce masque de légèreté qui masque parfois la souffrance. » Oui...

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P lage



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Frédéric Beausoleil essayait de m’inculquer sa passion des affaires. J’étais tellement touché qu’il prenne de son temps pour venir me parler que je le laissais, médusé, fumer cigarette sur cigarette sous mon nez — tout en sachant vaguement que mes dernières heures au soleil allaient en être gâchées. Je m’étais mis à part, un moment, dans cette maison au-dessus de Los Angeles, sur des coussins d’une large banquette en béton sous un palmier magnifique, c’était très confortable, luxueux, je pensais au luxe, mais je pensais ensuite que ça devait être le fumoir et qu’il y avait peut-être moins de magie à ce que ces hommes se soient approchés de moi. Manu Reva le premier était venu me dire : « Alors, toi ! tu m’intéresses… », puis Luc et Frédéric Beausoleil. Tout le monde fumait. Frédéric voulait me faire rencontrer Bertrand de Labbey, le président fondateur d’Artmedia, celui qui avait découvert Jamel, etc. Je finissais par lui dire qqch d’un peu censé (de positif, une ouverture), je lui disais que, certes pas pour moi, mais qu’en tant que metteur en scène, une possibilité de changer de niveau qui avait été souvent évoquée pour moi (et réactivée au moment des Bouffes du Nord cette année), c’était la possibilité de travailler avec des stars. Je me réveillais le lendemain matin les muqueuses meurtries en pensant à Patrice Chéreau mort non pas du sida, mais du tabac, je dévérouillais le « mode avion » de mon téléphone et je recevais la réponse de Natacha à la photo (« Thinking show-biz, bise ») que je lui avais envoyée la veille. Elle disait (à 8h48) « Salut Yvno, Ovni. C’était profondément bon de se rencontrer. Profitez bien. C’est irréel d’être à Paris soudain. See you soon… Je t’embrasse fort, Natacha » Et elle rajoutait (à 10h17) : « Irréel de voir du macadam au sol au lieu de la terre et de l’herbe, du sable… et de la mer ;-) » J'aimais profondément Natacha, je crois.

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M er



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J e suis là


« Rien n'est plus beau qu'un corps nu.
Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime.
Mais pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur je suis là ! »

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R achel-quand-du-Seigneur



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D e la pensée des autres


« Même au point de vue des plus insignifiantes choses de la vie, nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'à aller prendre connaissance comme d'un cahier des charges ou d'un testament ; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. »

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S ylvie au saut du lit



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« Balzac dit que la foi est indispensable dans la vie religieuse mais qu'elle l'est tout autant dans la vie sociale. Je crois en une ferveur de la relation avec le monde sensible. Pour les symbolistes, le monde n'est pas seulement celui qu'on voit, il y a une réalité cachée derrière. L'ordre matériel et social est habité par des forces poétiques. Si l'on parvient à établir un lien avec cet ordre supérieur, il peut exaucer des désirs très profonds. Je crois aux épiphanies, aux états extatiques, à la recherche de la beauté qui entraîne des moments incroyables relevant du miracle. »
JOUER DIEU, du 8 au 28 septembre, renseignements au 04 77 50 60 61 ou sur le site de l’Hostellerie dePontempeyrat.

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La T ente



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