Saturday, July 07, 2012

Ça



« Ça, c’est ma sœur. Ça, c’est mon beau-frère, mais d’une autre sœur. Et, ça, c’est mon neveu. »

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Le Cloître



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La Fête





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Savoie



« la voie qui mène à la perdition est large.
Etroite est la vraie, étroite,
car l’homme ne peut y passer que seul.
Et c’est lui-même qui fraie le chemin.
Le jamais-vu éclaire la voie.
Le jamais-entendu vous guide. »



« La cause de toute chose se perd dans l’infini ;
la ligne vient de si loin… »



« Le ciel ne se cache pas devant le miroir. »

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L’Aire de repos



Je garais la voiture. C’était impossible de conduire dans une telle chaleur. Je m’allongeais sous un ombrage. C’était l’été, c’était la belle journée éternelle et renouvelée de l’été, celle qui plaît à tous, aux herbes, aux plantes, aux animaux, aux insectes. A l’eau qui s’évapore, à la grâce de Dieu. Oui, Dieu, l’eau lourde, le feu léger, ce mariage, cet amour. Rendre grâce à Dieu est notre seul métier. C’est peut-être parfois difficile, mais certainement pas lors de ces journées sublimes données comme la nourriture dans la main, quand Dieu et ses anges décrivent et avouent leur paradis d’amour pas pour plus tard. Ok, nous mourons. Mais quelle importance ? Ok, ma sœur est morte. Mais quelle importance ? Mon père va mourir, mais quelle importance ? Chaque être est lumière et l’espèce ne cesse de se renouveler. Le Temps n’a pas de prise, comme disait Alphonse de Lamartine, ni sur les rochers ni sur les forêts qu’il rajeunit, mais nous sommes la nature ! Foin des états d’âme ! Assez de débats ! Il n’y a pas de discussions possibles. Nous vivons, nous aimons comme les plantes et la nature, l’eau et la lumière. Il y a l’éther, l’air, la terre, notre berceau, vaisseau, oiseau sur le dos duquel nous sommes emportés au ciel de notre espace, de notre silence, dans l’immensité profonde de Dieu. S’il faut Lui donner un vilain nom, inventons-le : Dieu, multiple – et tous Ses anges, la possibilité immense de repos. Rendre grâce à Dieu n’est pas de l’ordre de l’imagination, c’est cela qui est peut-être difficile (je le dis aux acteurs) : l’imagination a inventé quelque chose où s’arrête l’imagination. L'Etre. Ou : le Réel. Le gonflement de l’émotion vient du génie de l’Homme. L’Homme invente le Réel. L’Homme n’a jamais souffert (c'est faux).

« – L’Eternel EST. L’habituel n’est pas.
L’habituel est l’obscur.
L’habituel éternellement n’est pas.
Dans l’habituel, nous ne pouvons pas nous rencontrer.
INUTILE DE CROIRE AU « CROYABLE ». »

(Aux acteurs…)

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Yves-Noël,


Nous ne nous connaissons pas et c'est grâce à Olivier Steiner qui m'a confié votre adresse que je peux prendre contact avec vous. Je commence à peine à découvrir votre travail, à travers divers liens et sites internet. Bien que ce ne soit qu'une vidéo — non que la vidéo n'as pas d'intérêt à mes yeux, mais j'entends par là que j'aurais aimé en faire l'expérience sans le confort de mon canapé — ce que j'ai pu voir de Je m'occupe de vous personnellement m'a fasciné. Je jouais à Montpellier au Printemps des comédiens jusqu'au 26 juin et il m'était donc impossible de me rendre au Rond-Point. En cherchant d'avantage de choses et en voyant d'avantage de vidéos il m'a semblé comprendre que ce qui m'a tant touché dans Je m'occupe de vous… et que j'ai retrouvé ailleurs, dans Hamlet 2 par exemple ou dans vos textes et photos que j'ai pu voir sur votre blog, était cet état de présence et de plénitude dans quelque chose qui pourrait ressembler à une errance et la délicatesse avec laquelle vous traitez la démesure — ou même pas la démesure ; la délicatesse, point.  
En fait, tout ce que je vous écris n'a pour but que de vous demander où et quand je pourrais voir votre travail car je ne trouve pas de site qui me renseigne sur vos prochaines dates.
Je suis comédien, je sors tout juste de l'école nationales supérieure d'art dramatique de Montpellier et, en disant tout ça, j'avoue aussi que, au delà de votre travail, j'aimerais vous rencontrer. Olivier m'a conseillé de vous dire aussi que je suis chanteur lyrique à mes heures… je ne suis pas très sûr de l'utilité de le mentionner mais, du coup, c'est fait.

Très cordialement, 
Antoine Baillet

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La Nuit



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