Merci pour ces deux très belles émissions où — de plus — vous me donnez une place de choix ! J’ai été heureux de retrouver ce qui m’avait touché dans cette expérience (très forte).
C’est très beau, à la fin, quand ils disent tous leur intérêt pour l’atelier ! C’est très touchant qu’ils arrivent à témoigner de ça, de leur présence en vie en détention. C’est très étrange de donner la parole à de très grands criminels, ici doux comme des agneaux, alors que le théâtre de la société, au dehors, surjoue la violence (ça me mine). Sara, je crois, dit que la prison est aussi pour les protéger. Je ressens ça. Je ressens aussi, quand je sors de la prison (ou même d’une prison désaffectée comme celle d’Avignon où un été une exposition d’art contemporain) que dehors est carcéral, ville est carcérale, vie est carcérale, liberté est rare et — passe par où ? Certainement un moment de cette liberté, justement ici, dans cette bibliothèque — avec les faibles paroles qui peuvent s’enregistrer… Très touchant. « Ça, le détenu en est capable », dit l’un...
Bravo !
Yves-Noël
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