Et si on refaisait du porno ? Un ami me prête son nouvel appartement vide (à Réaumur). J’adore les appartements vides. Et j’adore le porno : tout ce que je fais, ce n’est que ça. On me dit de ne pas dire porno, ça bloque, il faut dire « érotique ». Ok, ok, érotique, mais érotique fait si bourgeois. Le porno, c’est un peu politique, quand même. Tiens, il y a un pigeon dans la grande bibliothèque, comment a-t-il pu entrer ? (avec le plan Vigipirate). La fille avec les beaux seins qui a monté les premières séquences d'Avenue Fuck et qui s’appelle Vachette disait que je faisais du « porno contemplatif ». Certes, certes. Tout ce que je fais est contemplatif. L’action, comme dit Rimbaud : « n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force ». (Il dit aussi : « ma vie n'est pas assez pesante, elle s'envole et flotte loin au-dessus de l'action, ce cher point du monde. ») Aussi tout le porno est contemplatif, m’a dit récemment un cinéaste, Allesandro Comodin, qui, lui, pousse très fort le bouchon du contemplatif. Tous les jours, je vais à la piscine du canal de l’Ourcq et, en sortant, je vais à la librairie du cinéma et, à la librairie, il y a un album superbe sur Gérard Kikoïne qui est un réalisateur de film porno des années 70 (avec la sublime Brigitte Lahaie, par exemple) et j’adore ce livre et il m’excite et alors on le fait ce porno ? Je pars le 9 en Corse, un autre décor. Je ne veux plus faire que ça !
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