Wednesday, February 07, 2018

Simon Espalieu

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D 'après Pierre Bayard


L’hallucination, sa prégnance dans l’œuvre. La pièce entière est peut-être une hallucination générale (d’Hamlet) comme Twin Peaks peut être vu comme le cauchemar de Laura Palmer. Hamlet a peut-être imaginé les propos de son père, voire sa présence (même si d’autres ont vu le spectre)
« conception de Lacan selon laquelle l’hallucination est ce que le sujet a échoué à symboliser »
une grande partie du premier acte est essence hallucinatoire et nous voyons de ce fait l’histoire avec les yeux d’Hamlet (c’est par la subjectivité d’Hamlet que nous parvient les informations — sauf à croire nous-mêmes aux fantômes 
Le jugement sur la folie d’Hamlet : comment trancher à propos d’un personnage qui fait semblant d’être fou ? Ne pas trancher, Hamlet est fou qui fait semblant d’être fou et sain qui fait semblant d’être fou
Acte III 4, l’un des personnages, Hamlet, voit le spectre, tandis que l’autre, Gertrude, ne le voit pas.  Donc Shakespeare se donne la liberté, peu commune au théâtre,  d’exprimer en même temps les points de vue contradictoires de deux personnages. (Les deux perceptions sont légitimes) 
La scène des aveux (invraisemblables) de Claudius en prière est peut-être aussi le produit d’une imagination projective d’Hamlet
Les indices sont en nombre dans le sens de la culpabilité d’Hamlet. 1) son état psychique (hallucinations), puis folie menaçante (six meurtres d’Hamlet dans la pièce) 2) les « aveux » qui parsèment la pièce comme : « Si l’on traite chacun  selon son mérite qui échappera au fouet ? »
Ophélie prostituée du père. « Ce faisant, le jeune homme accomplit le même geste de parricide que les fils de la horde primitive dont parle Freud et pour les mêmes raisons : le reproche fait au père de s’emparer de toutes les femmes. Geste si terrible qu’il l’oublie immédiatement, même si son souvenir ne va ensuite cesser de le hanter. »
« celui qu’un fantôme, dans toutes les littératures et les cultures du monde, vient hanter parmi les vivants — et c'est cela même que signifie l’idée de hantise — n’est autre que son meurtrier ! »
Conflit entre le souvenir du meurtre et son refoulement : « Ce qui torture Hamlet, c’est cet atroce secret de lui-même ignoré, mais dont les traces reviennent dès qu’elles parviennent à franchir la barrière de la censure. »

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P lace des Vosges, en allant chez Aidan



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T iens, deux photos où tu es plus habité, tu vas mieux te plaire


Simon Espalieu

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H amlétisme


Il faut qu’Hamlet ait l’air de vivre une vie autonome (dissociée du texte et de son contexte) (car c'est le cas)

« il se promène lisant au livre de lui-même » (Mallarmé cité par Joyce)


« L’adolescent évanoui de nous aux commencements de la vie et qui hantera les esprits hauts ou pensifs par le deuil qu’il se plaît à porter » et qui « se débat sous le mal d’apparaître » (Mallarmé)

N'oublie pas : acteur de la folie


Conseil du jour : brûle les étapes. C’est bien, le travail que tu m’as montré sur Gertrude, mais c’est trop sage, pas assez rapide. C’est comme si tu avais le temps d’avancer posément, par étapes. Mais il faudrait tout faire d’un coup. Pense à la thèse de Bonnefoy qui dit que cette pièce a été écrite en deux-trois jours dans un état proche de la dictée inconsciente. (Je sais que tu as des difficultés à te mettre le texte en bouche, mais ne profite pas de cet état — qui, s’il est réel, n’est pas gênant —  pour te ralentir.) Aussi, pense plus au contraste du faux et du vrai. Le vrai est ce qu'on a dit, tout le reste est faux et tu dois montrer ça : l'hallucination, le monde paranoïaque (pense à Lynch), fausses voix, faux gestes et, derrière ça, tout près, le vrai, le cœur, la flamme, le petit. Mais il te faut le contraste

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P as le mal alpha, unfortunately


« il n’est pas « un mâle alpha mais un artiste qui se cogne comme un moucheron dans les phares d’une voiture » »

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Dans La Musica, vous êtes très Hamlet, c’est tout à fait vrai ! Et la barbe, c’est très bien…
Le problème que j’ai, c’est que je n’ai pas d’argent à un point dingue sur ce truc. Déjà que d’habitude… Je voulais réunir une troupe de garçons pour faire un peu taverne du Globe… ce genre de rêverie. Mais je dois réduire mes ambitions (et si je veux le nombre, il faudra que ce soit des figurants bénévoles). Je travaille depuis un mois avec un comédien que je charge de toute la pièce (enfin, il n’en fera forcément que des extraits, sinon  ça durerait vraiment). Il me semble en avoir l’ambition (mais il en faut quand même beaucoup, d’ambition !) Il le fait en anglais et en français. Et sinon, depuis que j’ai ça en tête, j’ai quand même entraîné, au gré de mes rencontres, quatre autres personnes, un Suisse acteur débutant, un Argentin acteur frais débarqué et deux circassiens l’un du Portugal et l’autre d’un peu partout, pays multiples, mais disons d’apparence anglaise (ou irlandaise, barbe rousse). On va les appeler « les errants » (sens gnostique : «  les hommes de nulle part »). Avec eux, je ne travaille pas (alors qu’il y a tant à travailler), alors je ne sais pas ce qu’ils feront (pas plus qu’ils ne le savent) ; j’espère des choses physiques, bien entendu… Comme il faut quand même payer les voyages, ça réduit encore le peu disponible pour les salaires. Mais, enfin, vous aussi, c’est une rencontre indéniable pendant ce temps du Hamlet, et, si vous voulez, on peut s’auditionner un peu, j’aurai une salle à partir du 19…
YN

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Sinon le petit pull pour l'hiver est aussi d'un effet très sympathique, isn't it ? YN

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