Dominique
Fourcade m’envoie un livre qui a l’air sublime. Manque. Il y a mis une dédicace :
« Beaucoup
de deuils, et, j’espère aussi, de vie
Pour
Yves-Noël Genod
En
bien amicale pensée
Dominique
Fourcade. »
Il
me l’envoie parce que je l’ai croisé à l’exposition Matisse, à Beaubourg. Je
l’ai abordé parce que, justement, il y a des années, je l’avais déjà croisé à
une occasion similaire, la grande exposition Matisse des années anciennes dont
il était alors au moins l’un des commissaires. Il la faisait visiter à des
amis, c’était juste avant l’ouverture du matin et, moi, j’étais le premier
client régulier et il était devant un Grand Intérieur, celui avec le
personnage, la femme en noir, à droite, de toute la hauteur du tableau qui
tient un livre jaune d’or – et il disait que Matisse avait écrit à son
collectionneur : « Vous verrez, quand j’aurais mis le jaune du livre,
ce sera d’une beauté sublime… » Et Dominique disait : « Et ça
l’est ! » Je l’avais raconté à Claude Régy qui m’avait dit qu’il était
toujours étonné de ceux – parmi les artistes – qui savaient ce qu’ils faisaient…