D esesperanza
Le gouvernement de gauche ne va pas céder sur le dossier des intermittents. Il cède sur tout, mais, là, il ne va pas céder parce que, parmi toutes les choses fausses dont est faite maintenant sa pensée, il pense que les artistes voteront de toute façon toujours à gauche. Mais il se trompe. Si nous prenons mon cas personnel : pour la première fois de ma vie, je n’ai pas voté (aux Européennes). Bien sûr, c’est circonstanciel (voyage de travail de dernière mn), mais ça n’a été qu’un léger regret, une nostalgie. J’avais encore voté pour Anne Hidalgo, mais ça faisait déjà un moment que j’y allais en traînant la patte, mettre mon bulletin dans l’urne (ou un autre). Ça n’a plus de sens de voter. On ne peut pas toujours, toujours, toujours voter pour le moins pire. La gauche, c’est fini. Il n’y a plus aucune sympathie. On ne votera plus parce que, s’il faut tout réclamer dans la rue, eh bien, pourquoi pas la rue ? Ou mieux encore : l’indifférence (à la Baudelaire). L’indifférence, le dégoût. La chute de l’idée de progrès. De ce progrès. La mort. Finalement, Mimolette 1er aura fait plus de bien que de mal : il aura tout enterré, tout terminé. CAPRI.