Tuesday, February 26, 2013

L’un, l’autre



J’étais assis au restaurant et un couple de garçons est venu s’asseoir à côté de moi, je dis « un couple » parce qu’ils se ressemblaient comme des frères, presque jumeaux. J’aurais voulu les décrire, les étudier. Je n’ai pas compris exactement ce qu’ils faisaient. L’un devait rendre des textes et des « vignettes », je crois. Le premier a commencé en arrivant par dire : « Et ta meuf, comment ça va ? » L’autre a râlé à demi. Et le premier a donc dit : « Oh, zut... » Ou, peut-être : « Ah, merde...» Puis on a donc parlé de celui qui semblait avoir un peu de vague à l’âme. Une voix plus rentrée, en tout cas, que je percevais moins. Mais le premier a fini par dire une phrase que, je ne sais pas pourquoi, j’ai trouvée plus remarquable que les autres au point de la noter : « Ton enthousiasme et tes idéaux peuvent être pris comme une tentative de donner une leçon. »

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Une grotte, de Nadia Lauro, à Beaubourg




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Phrase à mettre dans le roman


« Change d’agent, prends un tueur. »

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Sven Kroner, galerie Anne de Villepoix, jusqu'au 30 mars.

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« Cygnes dans le paysage, remplissage singulier. »

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Hopper

10 petits nègres



Andrée Putman dit à la radio que Beckett avait 10 smokings dans son placard et elle ajoute : « Il faut croire qu’il ait fait énormément la nouba et qu’il s’était beaucoup, beaucoup amusé. Pourquoi pas ? » Plus loin, la même idée : « Que chacun ait ses fautes de goût, ses dérapages, ses enfantillages, c’est très important pour moi. » « Je trouve quasiment louche les gens qui ont une image, comme ça, de perfection absolue. » « Moi, j’ai beaucoup dérapé. »

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Visite de chantier











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Film perdant



On m’a proposé d’être nulle part. C’est-à-dire, par ex, ni dans le rêve de faire des spectacles ni dans la réalité de ne pas en faire. Nulle part. Le point zéro. L’inconnu. Une troisième voie. Je peux m’entraîner à la maison : ni dans le rêve de faire des spectacles ni dans la réalité de ne pas en faire. Je me demande si le spectacle de Jeanne Candel et Samuel Achache n’a pas bénéficié de cet état d’esprit. On se souvient que j’avais oublié mes lentilles de contact... Ni dans le rêve ni dans la réalité. Mais néanmoins bien placé (à la corbeille, de face). Et néanmoins groupie de Judith Chemla. Sans les lunettes, sans les oreilles, groupie de Judith Chemla. Sans la toucher, sans la voir. Sans la sentir, sans l’aimer.



J’entends sur France Musique un expert défendre l’église contre les rumeurs romaines de « lobby gay ayant poussé le pape à la démission » et il la défend comme ça : « Qu’il y ait des homosexuels dans la curie, ce n’est un scoop pour personne ! De là à penser à un lobby... » Ah, bon ? Des homosexuels au Vatican ? Combien ? Beaucoup ? Contre les capotes ? Est-ce que le pape est gay ? Mon amie Laura Revelli Beaumont me soutient que, oui, que tous les Romains le savent (et qu’ils s’en foutent), qu’il vivait avec son confesseur, père Georges ou je ne sais quoi, depuis toujours dans un immeuble à Rome, ce que je n’osais pas répandre sur la toile (une seule source, on ne peut pas jouer à Mediapart).

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Les Aquarelles



Ces aquarelles sont très belles et pas chères du tout (1000 euros). J’en achèterais bien, mais ça n’aurait pas de sens, je vis avec rien dans une pièce, alors, je renonce (et ce renoncement est un luxe). Mais je n’ai pas toujours vécu dans cette pauvreté et j’avais un appartement avec une copine et une maison de campagne et une voiture et, là, dans ce bel appartement blanc parisien où je faisais des fêtes, des diners, j’aurais acheter l’une et l’autre de ces aquarelles somptueuses. 

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