On m’a proposé d’être nulle part. C’est-à-dire, par ex, ni dans le rêve de faire des spectacles ni dans la réalité de ne pas en faire. Nulle part. Le point zéro. L’inconnu. Une troisième voie. Je peux m’entraîner à la maison : ni dans le rêve de faire des spectacles ni dans la réalité de ne pas en faire. Je me demande si le spectacle de Jeanne Candel et Samuel Achache n’a pas bénéficié de cet état d’esprit. On se souvient que j’avais oublié mes lentilles de contact... Ni dans le rêve ni dans la réalité. Mais néanmoins bien placé (à la corbeille, de face). Et néanmoins groupie de Judith Chemla. Sans les lunettes, sans les oreilles, groupie de Judith Chemla. Sans la toucher, sans la voir. Sans la sentir, sans l’aimer.
J’entends sur France Musique un expert défendre l’église contre les rumeurs romaines de « lobby gay ayant poussé le pape à la démission » et il la défend comme ça : « Qu’il y ait des homosexuels dans la curie, ce n’est un scoop pour personne ! De là à penser à un lobby... » Ah, bon ? Des homosexuels au Vatican ? Combien ? Beaucoup ? Contre les capotes ? Est-ce que le pape est gay ? Mon amie Laura Revelli Beaumont me soutient que, oui, que tous les Romains le savent (et qu’ils s’en foutent), qu’il vivait avec son confesseur, père Georges ou je ne sais quoi, depuis toujours dans un immeuble à Rome, ce que je n’osais pas répandre sur la toile (une seule source, on ne peut pas jouer à Mediapart).
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