Sunday, March 14, 2010

Le Terroir


Yvonnick Muller (prochainement dans C'est pas pour les cochons !)

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Radio France

(studio 118)












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Kate, au jet-lag (lundi)

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Les phrases de la fin

A la fin du spectacle (intitulé Rien n'est beau. etc.), et pour aider à se faire cette extrêmement belle partie très étirée, d'aube et de crépuscule mêlés qu'exécutaient Sylvie Mélis, Kate Moran, Marlène Saldana, Jeanne Balibar, les dindons, le public et "le monde" comme sujet (c'était l'espoir...), j'intervenais du milieu des gradins. Après un échauffement de la voix par quelques "très bien", voici ce que je disais :

"Je vais vous raconter une histoire. Il y avait au XXème siècle une chorégraphe qui a vécu très âgée, elle était presque centenaire. C'était une star. C'était une femme que Madonna allait voir descendre de voiture. Et cette chorégraphe, quand elle faisait des auditions, demandait aux danseurs de marcher dans le studio et elle leur disait : "Souvenez-vous que vous allez mourir." Si ça ne suffisait pas, elle pouvait dire encore : "Marchez comme si votre cœur était accroché au mur. Votre cœur à chacun, vivant, palpitant, accroché au mur.



Et puis aujourd'hui, je voudrais vous dire aussi autre chose, que j'ai lu dans le journal. Quelqu'un faisait remarquer que les trois religions monothéistes sont apparues dans le désert - et que, dans le désert, il n'y a pas d'singes... Il y a des chameaux, des chèvres... Alors, ça a été facile à l'homme de s'imaginer différent. En Asie, où les singes pullulent, la question de la continuité - ou de la discontinuité - du lien ne s'est pas posée."



Extrait de l'article du journal :

"En parlant des trois religions monothéistes, vous remarquez qu’elles sont nées dans le désert, dans des pays sans singes…
Les religions occidentales sont nées dans le désert. Dans le désert, à quel animal l’être humain peut-il se comparer ? Au chameau ? L’homme et le chameau sont de toute évidence très différents. Il est donc très facile de soutenir que nous sommes complètement différents des animaux, que nous ne sommes pas des animaux, que nous avons une âme et que les animaux n’en ont pas. Quand on lit le folklore de nos sociétés, les fables de La Fontaine par exemple, on y rencontre des renards, des corbeaux, des cigognes, des lapins… mais pas de singes. Alors que les folklores asiatiques sont pleins de gibbons, de macaques… En Inde, en Chine, au Japon, il y a toutes sortes de singes. Le développement des civilisations s’y est fait en compagnie des primates, c’est à cette sorte d’animaux que les Asiatiques se comparent. Du coup, la ligne de séparation n’est jamais très nette. Dans le livre, je raconte que, lorsque, pour la première fois au XIXe siècle, les habitants de Londres et de Paris ont vu des grands singes, ils ont été choqués, dégoûtés même. Dégoûtés en voyant un orang-outan ? Ça n’est possible que si on a de soi une idée qui exclut l’animal. Sinon, on voit un orang-outan et on se dit : si ça, c’est un animal, alors peut-être que moi aussi je suis un animal. Aujourd’hui, bien sûr, c’est différent. Les gens se sont habitués à l’idée qu’ils sont des grands singes et à se voir eux-mêmes comme des animaux. Jusqu’à un certain point, en tout cas, en dehors des départements de philosophie."

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Droit de réponse à une critique d'un blog dont je ne donne pas le lien

Ecoutez, chez moi, il n'y a pas de corps, il y a des personnes. Les gens du public, ce ne sont pas non plus des corps, mais des personnes, des êtres. Je ne trouve pas ça correct (pour dire le moins) de considérer la personne humaine comme un corps, la grosse, la maigre, la juive, le noir, la femme, l'arabe - sans parler des animaux qui n'ont encore pas de voix. Je tenais à vous le dire parce que votre critique se veut, de toute évidence, sympathique, mais véhicule néanmoins (inconsciemment) les pires inepties des temps passés. Même problème qui se passe avec le "débat" sur l'"identité nationale" : On appartient au groupe des gens qui parlent le français, mais on peut aussi appartenir, en même temps, au groupe de ceux qui parlent l'allemand ou qui parlent l'arabe, etc. On appartient au groupe de ceux de sexe féminin ou à celui de sexe masculin, ou a celui des deux sexes à la fois, etc. Ou bien à un groupe des gens à la peau d'une nuance foncée proche du noir - ou du blanc ou du rose ou, pourquoi pas, du jaune - mais on n'est pas ça. Si je fais des spectacles, c'est exactement pour le dire et le soutenir. Et si ceci n'est pas perçu, j'utilise encore mon droit de réponse parce qu'au-delà du spectacle, c'est cela qui est important. Avec toute mon amitié, bien sûr

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De moi à vous

Samedi, enregistrement à la Maison de la Radio.


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Belle du soir

"Les perroquets parlent, ce que l'on savait déjà ; mais depuis que certains d'entre eux sont étudiés par l'équipe de la psychologue Irène Pepperberg, ils comprennent ce qu'ils disent, ce dont justement on doutait, ils sont capables d'exprimer leurs désirs, et même de manipuler des catégories abstraites."

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Quel connard ! (l'extrême droite)

On s'extasie sur Jean Ferrat qui vient de mourir, c'est normal. Comme c'est l'un des chanteurs préférés de Pierre (et comme j'en ai aussi des souvenirs émus), je clique sur un lien placé dans un article en larmes et qui m'amène au clip de "Ma France" - playback sur un fond de campagne neutre... "Et qui répond toujours du nom de Robespierre..." C'est pas su par tout le monde que Robespierre est une des plus grandes ordures de tous les temps ? Ça continue à l'avenant... C'est pire que Michel Sardou. Oui, il a une belle voix - et Sardou aussi - mais y a les textes, quand même... Chanter l'extrême-droite... Jean Ferrat : "Ma France". Bon débarras ! L'espoir, c'est nos wise descendants... Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie, je ne suis pas allé voter... Ça va venir d'ailleurs. On peut pas laisser Cécile Duflot faire tout comme avant en amenant juste son beau visage plein de fraîcheur. Ça suffit pas ! Ça va venir d'ailleurs. Les ancêtres avaient tout faux, mais on a plus le temps de s'en occuper, de ça, les ancêtres sont morts et nous sommes en train de mourir. Non, ça va venir de nos wise descendants.






*Hommage à Jean Ferrat : je conseille plutôt Thierry Le Luron : "Quand on chante la liberté / On n'en chante pas la moitié / Ne vous déplaise camarade..." (Cliquez sur le titre.)

Nos wise descendants




Photos Marc Domage. Audrey Bonnet, Marlène Saldana et Robin Causse dans Hamlet.

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Belle du soir (les bonobos)

"Frans de Waal, "l'Européen qui a réussi aux Etats-Unis", aujourd'hui chercheur à Atlanta, s'avoue très troublé par les bonobos «un animal si proche de nous que la frontière s'estompe sérieusement», "s'ils avaient été connus plus tôt, les scénarios de l'évolution humaine auraient pu mettre l'accent sur les relations sexuelles, l'égalité entre mâles et femelles, l'origine de la famille" plutôt que sur la guerre, la chasse, l'emploi d'outils, apanages du chimpanzé en fonction desquels on a reconstitué une bonne part du comportement humain ancestral. Les bonobos forment une société exceptionnelle, qui semble régie selon Frans de Waal par "faites l'amour et pas la guerre". Dans cette société, les femelles jouent un rôle décisif, nouent des relations très fortes. Elles contrôlent les ressources alimentaires, dominent les mâles et ne se font guère concurrence excepté pour l'avenir de leurs enfants. Les liens fondamentaux se tissent avec le toilettage et le contact sexuel. Et pas n'importe quel contact. Les bonobos copulent face à face, position que l'on pensait réservée aux humains civilisés, plus, ils ne baisent pas uniquement pour la reproduction mais aussi pour le plaisir, pour apaiser les conflits, pour prendre contact... Et font preuve dans ce domaine de beaucoup d'imagination. Les femelles ont une manière bien précise de se faire des papouilles: «elles se frottent mutuellement le clitoris à raison d'une moyenne de 2,2 mouvements latéraux par seconde, soit au même rythme que les coups de rein du mâle. Ce comportement est appelé friction GG (pour génito-génitales). Tous les spécialistes de bonobos l'ont observé, il est propre à cette espèce.." Autre pratique, le baiser sur la bouche: "le ou la partenaire place la sienne, grande ouverte, au-dessus de celle de l'autre, souvent avec de longs contacts langue à langue. Bien que typiques du bonobo, de tels baisers langués sont totalement inconnus des chimpanzés qui s'embrassent de manière assez platonique. Un nouveau gardien accepta une fois le baiser d'un bonobo mâle. Il fut stupéfait de sentir une langue se glisser entre ses dents!""

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Chez Philippe





Jonathan Capdevielle, Thomas Scimeca, Robin Causse, Audrey Bonnet. Sima Khatami.









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Belle du soir

"La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'Etat absolu : sous sa domination, l'individu dépérit."

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La Factory


Photo Marc Domage. Arnaud Bourgoin, Felix M.Ott, Audrey Bonnet, Robin Causse dans Hamlet.

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c'était vraiment tres beau à la ménagerie. j'adore te savoir là en train de les regarder. t'embrasse



(Laurent Goumarre.)

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Salut Yvno,
j'ai adoré encore une fois ton spectacle ! Ça m'a fait du bien, je suis sortie avec une super énergie !



(Irène Di Dio.)

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Douce catharsis

De : isa.barberis@gmail.com
Objet : message embrumé


Yves-no, c'était tellement beau hier soir, et sensé, et juste. Et puis j'ai mieux vu l'utilisation que tu fais du vide et de l'espace. Et puis le travail que tu as mené à bien avec ces actrices... j'ai compris pourquoi je n'avais pas adhéré au pourtant scotchant Gisèle Vienne la veille. Ce conciliabule avec l'image de soi que les femmes entretiennent avec elles-mêmes, sans fin. M'a remémoré de très belles pages de Georg Simmel sur la femme et sur l'élan vital.

J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais, cette douce catharsis que tu fais couler dans les veines du spectateur. On était tous là, présents.
Bon je t'embrasse. Merci.

Isabelle


PS Si tu as le portable du dindon blanc, celui qui gardait la porte...



Merci de ton message ! "Douce catharsis", ça me va très bien ! (C'est même sans doute ce que j'espère secrètement... et pour moi, et pour les acteurs et pour les spectateurs : des spectacles soignants ou au moins : calmants (car : "je sais que le monde a des armes, le monde parfois nous désarme")) Bises

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Ont aimé... (personnalités)

(non déjà citées)

David Bobée (Hamlet), Olivier Py (Rien n'est beau...), Evelyne Didi (Rien n'est beau...), Pascal Rambert (Rien n'est beau...), Thomas Ferrant (Hamlet),

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