Monday, August 27, 2012

Les Retrouvailles



Dans la grande maison, près de la cheminée, je suis le dernier. Aujourd’hui, premier jour, je crains qu’ils ne s’en doutent pas – à quel point c’était beau. Et comme ça va très vite se perdre… normalement… J’ai insisté là-dessus, ce soir, mais l’écoute était (peut-être) déjà dissipée. Et de toute façon, le simple fait, pour moi, de rabâcher « briserait l’instant fragile d’une rencontre, d’une rencontre ». Et pourtant n’est-ce pas ça le but du jeu ? la journée toujours neuve, « Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui », mais comme c’est facile le premier jour ! – Et comme c’est difficile en s’aimant… Je me suis spécialisé dans le fait de n’aimer personne, je crois, tout le monde… mais c’est aussi le diable…

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Tout est théorique dans ce blog, c’est affreux ! Faire du théâtre n’a rien à voir avec ça. Je devrais peut-être lire des livres sur le théâtre, mais ça me barbe. (Je lis quand même les livres sur moi ; pour le moment, ils ne sont pas trop nombreux.) Je lis alors des livres sur la littérature. Tous les livres ne parlent que de littérature. Incroyable narcissisme ! L’art d’écrire. J’imagine que le lecteur de ce blog, s’il est acteur, peut aisément transposer ces phrases (sur l’écriture, les lecteurs, les livres) à son art – mais parfois je me dis que nous sommes loin des choses. Je n’ai alors aucune idée de ce que nous allons faire à Pontempeyrat. Passer son temps dans la théorie est une misère, un cache-sexe… Mais maintenant défile la plaine théorique de la Beauce et de la Brie ; comme c’est beau, ce terrain d’aviation pour fusées ! A nous l’avenir ! Martien, Surhomme, Post-humain, nous t’attendons, nous te louons ! Les nuages frêles sont l’écume de la mer – 

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Une anecdote vraie (que Claude Régy m’avait déjà racontée)


« En janvier 1964, Gréco est la vedette de Bonheur, impair et passe, la quatrième pièce de Sagan, au théâtre Edouard VII. Les répétitions ont été calamiteuses : par défi, par curiosité, Françoise a décidé de s’occuper elle-même de la mise en scène, et comme tous les comédiens sont des copains, sa direction d’acteurs est confuse. Un après-midi, un jeune étudiant en médecine, Jean-Claude Meyer, entre au Harry’s Bar. Gréco et Sagan gazouillent dans une alcôve. Avec l’arrogance de ses vingt-trois ans, Jean-Claude Meyer, qui a vu la pièce la veille les interpelle : « Une bonne pièce. Dommage que la mise en scène soit si mauvaise. » Sagan lui propose de revenir voir le spectacle dix jours plus tard : elle a finalement engagé un vrai metteur en scène, Claude Régy, qui fera de Bonheur, impair et passe un succès. » 



Claude Régy voit la représentation et, après la représentation, il répéte un bout, puis, le lendemain, le bout suivant, et peu à peu, il a remonté la pièce. 
C’est très facile de faire un succès, Claude Régy le sait, moi aussi. Claude Régy a pu choisir de rater des spectacles ou de rater la rencontre avec le public – souvent – parce qu’il voulait parler de qqch et enfoncer le clou (comme il l’a tellement prouvé) et que ce qqch n’était pas à la mode… Et puis, avec le temps, il se peut aussi que cela fasse un succès. 


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Yuval Rozman, metteur en scène israélien









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