L a Maladie d'amour
Eh, mon Dieu, ce n’est pas
facile de faire sa peau à un poète maudit ! Mais c’est demain ! Enfin vous rencontrer de nouveau ! Il faut tellement travailler pour avoir le
droit à cette rencontre (« Qu’est-ce que c’est que le talent ? disait
Barbara, est-ce que ce n’est pas entrer en scène et sourire ? ») Ce
que je vous propose là est un peu extrême, je le reconnais. C’est 2h1/2 dans le
noir (avec un peu de lumière de temps en temps pour permettre aux mourants
d’être évacués), c’est une expérience, « an experiment », comme
disent les Anglais ; Baudelaire, c’est infini, mais, enfin, voici un cours
de 2h1/2 sur Baudelaire, c’est une parcelle, mais, quand même, le sujet est
traité (je trouve). J’ai fait ce que j’ai pu, comme d’habe. Maintenant, c’est à
vous.
Ah, encore une chose. On peut
dormir. C’est très hypnotique. C’est pas grave. Mais, alors, apportez votre
oreiller, vous serez mieux. Apportez le coussin pour le cul et l’oreiller pour
la tête, vous serez bien…
Ah, encore une chose. Prenez
un petit peu d’opium avant de venir, ça aidera.
Ah encore une chose :
comme toujours je rêve d’un seul groupe de 50 spectateurs qui reviendraient
tous les soirs, les spectateurs idéaux, toujours les mêmes. Après tout, moi
aussi, je reviendrai tous les soirs.
Avec au son : Benoît
Pelé, à la lumière : Philippe Gladieux, Assistanat : Gildas Gouget.
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