Tuesday, June 10, 2025

Votre livre est sublime, magnifique. Il me met en contact avec ma jeunesse. Cette jeunesse de mon essence, immémoriale, ce temps devant

Peut-être que vous écriviez dans cette jeunesse et que je lisais dans le même émerveillement  

Plaisir d’avoir déjà lu quelques textes car le plaisir de les relire. Pour moi, le plaisir est toujours relire, mais bien sûr pour relire il faut avoir lu. Les grandes vacances que je m’octroie parfois (pas assez souvent)

Vous êtes comme une langue classique pour moi. Un XVIIIème, par ex. Un XVIIIème maniable

Le futur antérieur, dites-vous

Portez-vous bien dans la cité et dans le vide

Marie-Noëlle

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L 'Intermittence

 

Il ne tenait qu’à moi et en lisant Dominique Fourcade, son dernier livre, Voilà c’est tout, je retrouvais cette jeunesse. Cette jeunesse de mon essence, immémoriale, ce temps devant

A Legrand, je n’ose pas lui dire la seule chose finalement que je n’ose pas : « Je t’aime », alors je le lui dis par mille manières, d’en faire un personnage, une ironie, je tourne autour, je l’entourloupe

Je l’astuce. Ça semble un jeu. Ça l’est. Mais le jeu profond du jeu, c’est « Je t’aime ». Et, là, on ne peut rien
On ne peut rien, je ne sais pas, mais on ne peut rien dire, oui, je sais

Legrand est la partie sociable de moi-même, la partie non-maudite. Nicolas Moulin, à son époque
(maintenant il semblerait plus sauvage)

« et moi, qui suis là mais suis-je là, je n’ai pas progressé, je continue de demander à la vie un cheek to cheek qui est indépendant du malheur, du bonheur, et se trouve être le grand intermittent du spectacle »

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Monday, June 09, 2025

F outu pour les autres

 

Il y a quand même une chose inexplicable dans le théâtre. Parfois, souvent. Par ex, cette actrice, Suzanne de Baecque, bon, elle m’invite la voir dans La seconde surprise de l’amour, une belle pièce très bien montée par Alain Françon, toute la distribution est parfaite, c’est magnifique, il y a aussi Pierre-François Garel que je connais un peu et que j'admire beaucoup. Tout le monde est merveilleux, exact. Mais Suzanne joue Lisette, la domestique. C’est extraordinaire, ces rôles de valets chez Molière, chez Marivaux, leur franc-parler, je ne sais pas, je n’ai pas étudié la question, c’est ceux qui emportent le morceau, non ? Mais il faut l’accepter. Il faut accepter de jouer « l’emploi ». Dominique Valladié, par ex, était partie de la Comédie française en leur disant : « J’en ai marre de jouer vos bonniches » (il me semble encore l’entendre raconter). Suzanne, elle, accepte à 100 % de jouer la bonniche. Je lui ai dit : « On dirait que tu inventes le rôle. » C’est vrai, on dirait ça. Elle s’est taillée le rôle sur mesure comme une robe et elle se l’est enfilé nue dedans. Intelligence précise et facilité d’apparence. Je regarde le texte de la pièce sur le Net, je m’aperçois de la difficulté de ce qui semblait l’aisance-même, l'audible-même durant la représentation. Ne serait-ce que le maniement limpide de l’imparfait du subjonctif : « En vérité, Chevalier, je souhaiterais que vous restassiez »,  « Je ne savais pas que mes beaux yeux enseignassent la rhétorique » (Je ne sais même pas comment on dirait en français moderne.) Et je m’aperçois que Lisette, pour moi, c’est maintenant Suzanne de Baecque, comme Madeleine Renaud, c’est Oh les beaux jours. C’est foutu pour les autres

 

« le public croit toujours qu'un artiste travaille dans l'aisance, dans la facilité et dans le luxe »


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Sunday, June 08, 2025

A la frontière de l'Italie, tu regardes Paris en photo

 
Voilà, encore écrire sur Legrand, pour rien, sans décider, sans idée. Je viens de le quitter. Il allait rejoindre un garçon, il en a vu un autre la nuit dernière. Je ne donne pas les noms. Je les connais, mais je ne donne pas les noms. Il me dit pour s’excuser de passer d’un lit à un autre : « Plus on baise, plus on a envie de baiser ». Je lui réponds que ça doit être vrai parce que, dans l’autre sens (le mien), ça marche aussi : moins on baise, moins on en a envie. Heureusement. C’est vrai, c’est drôle, la vie, parfois il y a l’amour — et puis — non. Les chansons nous le rappelle. Comme celle que je reçois à présent : « On va s’aimer sur une étoile ou sur un oreiller, au fond d’un train ou dans un vieux grenier… » Comme je trouve qui a créé cette chanson, Gilbert Montagné, Legrand me dit : « Tu as déjà vu sa femme ? — Non… — Lui non plus. » Écrire sur Legrand (sur ma relation à lui), c’est comme une petite caravane dans laquelle je suis bien, une tente, une prière. Aujourd’hui la lune est presque pleine, rousse, on la voit au dessus des rails de la gare de l’Est. Je suis contente, elle sera pleine à Naples. Je n’ai pas de logement la première nuit, j’arrive assez tard, je marcherai dans les rues, il y aura la pleine lune. Tu sais comment on sait quand la lune croît ou qu’elle décroît ? — Le C et le D… ah, non, mais ça ne marche pas ! — Si parce que « la lune est menteuse » (elle croît quand c’est D et décroît quand c’est C). » Je suis ravie, « la lune est menteuse », ça m’enchante. Pas vous ? J’embrasse Legrand dans le cou, un long baiser appuyé. En me détachant, je vois que les garçons du quartier n’en ont pas perdu une miette. Tant pis. Ce qui appartient à la nuit appartient à la nuit. J’aimerais inventer sur Legrand, pourtant je n’y arrive pas. Je suis au bord du temps réel, au bord de n’avoir rien à dire, au bord de sortir dans le quartier… « Je n’ai rien à demander, je n’obéis qu’à sa loi, qu’à son désir, je ferais n’importe quoi pour son plaisir, ce qui vient de lui, c’est ma vie, je ne suis que de l’amour, un instant d'éternité, il peut jouer à volonté de moi, je ne suis que de l'amour, c'est ma seule vérité, je n’ai qu’une liberté… »  Je suis telllement amoureuse de Legrand que, certaines nuits, j'écoute Nicole Croisille en boucle ! 

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Saturday, June 07, 2025

 
Hier en rentrant tard (les derniers clients) du café de la Gare, Legrand a trouvé par terre rue Pajol une chaine en or. Je la découvre aujourd’hui, à la lumière du jour. Il m’a proposé de me l’attacher. Ses mains autour de ma nuque à la fois malhabiles et habiles, cherchant, trouvant... mon amour ! En début de soirée, à la librairie Les Mots à la Bouche, j’étais allé écouter Julien Thèves qui a écrit une nouvelle érotique pour une petite collection qui s’appelle Pédale, pédale ! Il raconte une histoire réelle qui lui est arrivée, donc au passé, à l’imparfait, le désir qui perdure dans des corps qui s’usent, disait-il, et, inclut au conditionnel les fantasmes de ce qui aurait pu avoir lieu si… (si on l’avait bien voulu) (ou ce qui n’aurait jamais pu avoir lieu car ce ne sont que des fantasmes), enfin, les 2 entremêlés, le conditionnel et l’imparfait… J’aurais dû acheter le livre (4€) car c’est comme ça, me disais-je, que je pourrais écrire sur Legrand : à la fois sur ce qui est et sur ce qui pourrait être si… Ç’en était suivi un long palot sous le réverbère aux moustiques… avant qu’on se dise « à demain », après la pose du bijou… (La suite au prochain épisode.)

Mais Legrand m’a entraînée d’une chaîne dorée qu’il venait de trouver pour moi. Dans quelle catégorie l’écrire, ça, fantasme ou réalité ? Ça marche bien dans les 2 catégories…

Avant, au café de la Gare, comme j’avais sorti mon vernis à ongle, il m’avait proposé, il avait exigé, je dirais, oui, qu'il l’a exigé, de me le passer, lui. Il avait dit : « Quand j’étais gosse je peignais des maquettes… » Ça m’avait fait penser au dernier film de James Benning, Little Boy, mais je ne l’avais pas dit : il ne le connaissait pas. Les occasions de faire mon cuistre (le féminin n'existe pas) ne sont que trop nombreuses…

Lointaines cloches, à Paris, comme dans mon village
J’attends la pluie.
Elle vient.
Elle est là.
Je suis à l’abri.  
Route bleue...

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On vit dans un monde de réputations détruites

J’ai cherché un film porno. Ainsi donc, c’est vrai, tous les sites ont disparu. J’ai trouvé encore un film dans ma collection qui n’était pas tombé dans « le noir extérieur » comme il est écrit dans l’Evangile selon Matthieu. Un film sublime. Revu avec ferveur. J’ai pensé — devinez qui — à Legrand. J’ai failli lui envoyer le lien. Puis je me suis dit que c’était quand même intime de s’envoyer des liens de films porno qui nous plaisent, c’est presque comme baiser, non ?
Il y a des choses que je n’ose pas avec Legrand. Je suis pudique. Par exemple aussi, quand, à Brest, il m’avait proposé de jouer au confessionnal, lui se proposait de faire le prêtre et, moi, je devais me confier, lui raconter des salades. Je m’étais agenouillée et relevée aussitôt. Non, il y a des choses que je ne peux pas faire.
L’expression « raconter des salades », je l’ai déjà employée hier au café de la Gare (notre désormais célèbre spot) pour raconter l’histoire à Etienne. Ça m’en rappelle une autre qui a plu à Etienne, j’avais dit : « Ils sont sympa chez Apple [j’y avais passé l’après-midi], mais ils nous tondent ! » Ça lui a plu. Je lui ai dit qu’elle n’était pas de moi, que c’était un client comme moi chez Apple et que je l'avais notée, on avait échangé quelques phrases…  
Le café de la Gare, on y va pour revoir apparaître Chloé. Ce café au bord de la ville, au bord de la jupe de la ville, the outskirts of the city, those border places... avec Chloé qui justement était sans jupe. La jupe arrachée, les bas filés et elle pleurait, des fleurs devant elle et le rimmel fatigué… Chloé… On en sait un peu plus maintenant sur Chloé ; Legrand, avec les quelques indications qu’on avait, l’a retrouvée sur Wikipédia. Elle chante ce soir au Truc (près du Père-Lachaise), une sorte de cabaret « féministe ensauvagé » où son groupe, je mélange un peu, s’appelle « Ivresse Vaginale », ah, non, ça, c’est la sœur de Legrand qui s’appelle aussi Chloé, je ne sais plus…



« Aujourd’hui, nous sommes des cyborgs ; demain, j’espère que nous redeviendrons des bêtes. Et j’ai l’impression que c’est un peu là que tu nous amènes… »

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L 'Essence du théâtre

 
J’ai tout de la nuit et de la pluie, je m’égare en moi. J’aime Legrand, c’est mon ami. « Mais puisque tu m’as fait mourir… », m’a-t-il dit. C’est pour t’avoir encore plus à moi, tu deviens mon ami imaginaire. Avec toi, je peux tout faire, même du porno. Tu ne résistes plus à rien. Maintenant tout est possible. Je découvre des symphonies ignorées. Je découvre des merveilles. Et l’eau descend du toit. Tape sur le zinc. Glisse, lisse. La nuit m’enveloppe. Je suis allé voir La Cantatrice chauve, tout à l’heure. Ça se joue sans interruption depuis 1957 dans le même décor, les mêmes costumes, les mêmes lumières, la même mise-en-scène, c’est le musée Grévin du théâtre, c’est merveilleux. Les acteurs ont tous des gueules fabuleuses. Ils jouent très bien. Comme des spectres. Ils n’ont pas l’âge de la création, ils sont pourtant antédiluviens. Ceux que j’ai vus. Mais pourquoi les autres distributions seraient-elles moins bonnes ? Il n’y a aucune raison. Parfaits. L’un des acteurs ressemble à Samuel Beckett, l’une des actrices a l’air de Madeleine Renaud. Le capitaine des pompiers a l’air d’un Monty Python. Ça m’a fait penser à L'Invention de Morel, aussi, (de Bioy Casares). Ils reproduisent, reproduisent à l’infini, damnés, ne font que ça, ne savent faire que ça, rien d’autre, pas de vie privée, pas d'autres répliques… Des hologrammes de l'au-delà… La salle était à moitié vide parce qu’un groupe de 40 qui avait réservé et payé s’était perdu dans les limbes (ou dans « le noir extérieur » comme il est écrit dans l’Evangile selon Matthieu). C’était parfait.   
« — Vous avez du chagrin ?
— Non, je m’emmerde »
Ça m'a rappelé aussi à Le Cœur a ses raisons (la série parodique québecoise).  

« Oublions, darling, tout ce qui ne s’est pas passé entre nous… »

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Tuesday, June 03, 2025

L es Rideaux

 

J’avais rencontré Raphaëlle, je ne me souvenais pas de son prénom, je ne me souvenais que de son nom, qu’elle s’appelait Rousseau, comme Jean-Jacques. C’est ce que je disais quand je parlais d’elle à Legrand : elle s’appelle Rousseau. Legrand me disait qu’il connaissait un mec qui s’appelait Jean-Jacques Rousseau qui avait changé de nom pour devenir acteur. Je trouvais que c’était une erreur, s’appeler Jean-Jacques Rousseau, pour un acteur, c’est parfait. Jean-Jacques Rousseau disait que rien ne le rendait plus heureux que de voir les gens contents. « On a besoin de bisous, de câlins » disait BFMTV. Je répétais la phrase à Legrand d’un air bien appuyé. On entendait encore : « Y a du câlin dans l’air. » « Les Parisiens n’ont pas du tout / mais pas du tout / envie / d’aller / se coucher. » On traînait encore dans le quartier, dans la chaude soirée. Legrand m’amenait dans son rade favori pour un rhum arrangé, je buvais avec lui, j’étais heureuse, on parlait avec des Arabes, des Kabyles. Ali disait à Legrand parlant de moi : « ta copine ». Ça me comblait. En rentrant, je faisais une scène à Legrand parce qu’il se retournait sur une collègue : « Alors, dès que ça s’épile les jambes, il n’en faut pas plus pour te faire grimper aux rideaux, toi… »


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Monday, June 02, 2025

L e Nombril du monde


Le lendemain du match, je faisais mes courses comme une parfaite petite ménagère en ménage imaginaire avec Legrand, heureuse, comblée, ensoleillée et, devant le Monoprix, voilà que je suis soudain apostrophée d'un « C’est un sacré nombril que vous avez là, Madame ! » J’étais en short, bon, ma chemise était un peu ouverte, peut-être (je le constatais à mon retour), bref, du tac au tac, de plain-pied, je renvoyais à l’agresseur, un brave garçon qui avait comme nous tous gagné le match hier, la joie de vivre de mon plus immense sourire ! Avec moi, tu as le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière par-dessus le marché. Tu sais parler aux dames, toi ! Depuis que j’ai changé de genre, dans ce quartier où j’ai été tellement — mais toute ma vie ! pas une semaine sans que — attaquée, insultée, menacée, détruite comme à la guerre, je me sens maintenant, j'ose à peine l'écrire, protégée. Je croise les doigts, mais je me sens — et, dans les faits, c’est réel aussi —, oui, acceptée, aussi absurde que cela paraisse (à ma grande surprise). Dans mon quartier, La Chapelle, je découvre qu’on respecte les trans. Même les moches comme moi. Les celles qui font pas tellement d’efforts, quoi. On respecte les trans plus que les garçons efféminés. Et puis, il y a peut-être autre chose. Un homme dit à une femme avec utérus prise au hasard dans la rue la phrase plus haut, au mieux, il se fait ignorer, rabrouer, au pire il se prend un « procès au cul » (selon la belle expression entendue en coulisse des Love Letters et rapportée par la costumière). Elles en ont trop marre d’être sexualisées, les meufs. Une question de quantité sans doute, trop c’est trop. Mais, à une trans, il obtient la tendresse, le gosse. Il y a peut-être — aussi — que je me sens mieux dans ma peau, plus ouverte et que tout le monde en profite, de mon petit bonheur de quartier. Il y a peut-être que j'ai rejoint la communauté des pauvres gens, des gens rejetés, une sorte d'entraide. Mais c’est quand même dans mon quartier que je découvre, ce que je n’avais pas même imaginé jusqu’à maintenant, la politesse. Oui, appeler une trans « Madame » et la complimenter de son physique, c’est la politesse du lendemain de match
 
 
 

« Je chanterai pour toi la chanson de ce garçon qui se promenait seul dans la vie et dans le monde.
Car ce garçon, c’est moi. »
(Hélène Bessette)

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Sunday, June 01, 2025

C ombien pour ce chien (dans la vitrine)

 
Il y aurait match pendant l’orage. Ça allait être très chaud. Je conseillais à Legrand de retourner au café de la Gare. Il faut battre le fer quand il est chaud. J’avais laissé ma veste à Legrand, il allait me la réparer. Il aimait coudre. Ça le calmait. J’avais grossi. Legrand me lisait une histoire de Jean-Jacques Rousseau où une jeune fille était grosse. Ça voulait dire qu’elle était enceinte. Le café de la Gare n’était pas à un endroit où il y avait une gare, peut-être dans le temps. Non, le café de la Gare semblait comme téléporté, transplanté. De province à ici. Beaucoup de charme. Un rond-point. Un sale rond-point avec des rosiers avec des adventices qui les recouvraient, les étouffaient, je m’étais approchée, j’avais traversé. J’avais dansé, j’étais en forme subitement. J’étais folle. Le petit Argentin m’avait appris un rythme espagnol. C’est quand j’avais renoncé à comprendre que j’avais compris. Il y avait une terrasse vide en bois, on avait tapé des talons jusqu’à plus soif, les autres s’étaient plaints, ça leur cassait les oreilles, mais le petit Argentin s’y connaissait à casser les oreilles (il hurlait) et, moi, à ce moment-là, j’étais en forme. J’aimais l’Espagne, j’aurais voulu chanter, du flamenco ou du fado… Je sais, c’est pas l’Espagne (le fado). Quand on était arrivés, un petit groupe d’une chanteuse en rose et d’un musicien baraqué (il s’était approché à la fin) tenait le bar presque vide. Une jeune femme avait des fleurs sur la table et pleurait. C’était cette femme que Legrand voulait revoir. La situation était romanesque. Elle avait dit à un moment : « Non, je suis triste et joyeuse, mais je veux boire un verre de plus ». Elle avait l’air de ne pas avoir de jupe, juste une veste — et les fleurs qu’on lui avait offertes dans la vie. Au café de la gare imaginaire...

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